Le 169e anniversaire du Trait� de la Tafna 30 mai 1837 �tait une occasion pour la Fondation Emir Abdelkader de A�n-T�mouchent d�organiser ce jeudi 1er juin 2006, � la Maison de la culture, une journ�e d��tude nationale sur les v�rit�s du Trait� de la Tafna, en pr�sence de chercheurs, de professeurs universitaires, de hauts cadres de l�Etat et des repr�sentants de la famille de l�Emir. Apr�s les allocutions d�ouverture de B. M., pr�sident de la Fondation Emir Abdelkader de la ville d�Oran, et du wali de A�n-T�mouchent, qui ont tous deux retrac� bri�vement la vie de la personnalit� de l�Emir Abdelkader, ses qualit�s de meneur d�hommes et de fin strat�ge durant les p�riodes de la r�sistance, et surtout lors de la constitution des fondements de l�Etat alg�rien moderne. Ce fut au tour des cadres et des universitaires de d�filer sur la tribune pour donner leurs avis sur les v�rit�s du Trait� de la Tafna ou comme l�ont appel� certains de tr�ve, car il est suppos� �tre sign� entre deux arm�es � valeur et force �gales, ce qui n��tait pas le cas pour l�arm�e de l�Emir en cette journ�e du 30 mai 1837. Pour M. Benkobbi Salah, ex-ambassadeur et ancien conseiller au S�nat, son intervention est ax�e sur la diplomatie de l�Emir Abdelkader puisque au cours de toutes ses n�gociations avec les g�n�raux et mar�chaux fran�ais, il pla�ait la barre tr�s haut pour arracher ce qu�il voulait, autrement, il exigeait le maximum pour avoir ce qu�il voulait, en fin strat�ge, il �tait inform� de toutes les forces et faiblesses de l�ennemi, car il �piait les Fran�ais de nuit et de jour et pr�parait ses troupes en cons�quence. Pour le Trait� de la Tafna sign� entre lui et le g�n�ral Bugeaud le 30 mai 1837, le conf�rencier l�a qualifi� de trait� � la demande des Fran�ais et au cours duquel les Fran�ais ont reconnu l�autorit� de l��mir sur les deux tiers du territoire alg�rien � l�exception des villes c�ti�res Oran, Arzew et Mostaganem. Pour M. Bouzidi Cheikh de la zaou�a Allaouia de Mostaganem, l��mir, en mettant en place les assises d�un Etat alg�rien moderne, a prouv� � la France et au monde ext�rieur, que l�Alg�rie �tait un Etat et non un indig�nat comme le disaient les Fran�ais. Une toute autre version des faits sur le Trait� de la Tafna a �t� cit�e par le professeur d�histoire et membre de l�acad�mie militaire, M. Sohbi Hassan, qui r�v�la � l�assistance qu�il n�y avait pas un seul trait� de la Tafna, mais r�ellement deux, autre v�rit� de M. Sohbi c�est que lors du trait� de Desmichelos, l�Emir n�a pas appos� son cachet officiel, ce qui d�note qu�il ne reconna�t pas ce trait�, et d�ajouter qu�entre 1830 � 1840 l��mir Abdelkader a livr� plus de 116 batailles la majorit� d�entre elles ont �t� remport�es par ses hommes. Son arm�e a atteint le chiffre de 125 000 r�sistants dont 55 000 �taient sous le commandement de Abderrahmane, r�gion ouest pr�s du Maroc. Dans le Trait� Tafna II l�Emir Abdelkader incluait Constantine sous son autorit�, mais les Fran�ais n�acceptaient pas cela du fait que leurs mouvements �taient tr�s limit�s sur le territoire alg�rien, ce qui les a contraints � violer ce trait� et de mener des offensives contre les troupes de l��mir. Valley de Constantine � Alger et Bugeaud � l�Ouest pour en finir avec la r�sistance. Autre point de vue qui conforte les dires de l�historien et l�universitaire Hassan Boutaleb qui d�clara � l�assistance que le Trait� de la Tafna comportait 15 chapitres dont 3 chapitres sont tenus secrets, probablement br�l�s par les Fran�ais, car � cette �poque, le g�n�ral qui �tait en tr�s mauvaise position sur le plan militaire, �tait pressenti � occuper le poste de ministre de l�Int�rieur du roi Louis Philippe, donc il aurait cach� les trois chapitres du Trait� de la Tafna o� l��mir reconna�t l�autorit� des Fran�ais sur seulement les villes d�Alger et Oran. Le docteur Chamyl Boutaleb, universitaire et repr�sentant de la famille de l�Emir dans la fondation de la section d�Oran a fait une projection d�un documentaire sur le trait� proprement dit, et sa ratification par le roi Louis Philippe o� les Fran�ais reconnaissent l�autorit� de l�Emir sur les quasi-totalit� du territoire alg�rien. A cette �poque, l�Emir a profit� de l�opportunit� de ce trait� pour organiser ses troupes, en divisant les terres qui �taient sous son autorit� en huit zones, et dans chaque zone il a plac� un calife � lui, il a �galement fait construire des mosqu�es, des conseils de choura et des forteresses, dans les grandes villes � l�image de Tihert (Tiaret) qui fut son quartier g�n�ral apr�s Mascara. Et c�est � Tiaret et Miliana o� il a mis en place des usines d�armements et de munitions. Dans l�apr�s-midi de ce jeudi, tous les participants � cette journ�e d��tude se sont rendus � la ville de l�Emir Abdelkader dans la da�ra de Oulha�a o� est �rig�e une st�le comm�morative du trait� de la Tafna.