La fondation Emir Abdelkader, section d'Oran, a organisé jeudi dernier dans l'enceinte du Musée du Moudjahid d'Oran une manifestation commémorant le 126ème anniversaire de la mort de l'Emir Abdelkader (25 mai 1883) et le 172ème anniversaire du traité de la Tafna (30 mai 1837). Deux conférences ont été données durant la manifestations dont l'une portant sur «La mort de l'Emir et le retour vers Alger» a été animée par le docteur Chamyl Boutaleb et la deuxième ayant pour thème «Le traité de la Tafna» a été animée par le docteur Hassane Sohbi. Au-delà de la dimension humaniste et tout ce qui entoure l'aura et l'éclat d'un personnage aux multiples facettes, ces deux conférences ont permis au public de voir dans le factuel l'une des haltes des plus importantes de l'histoire de notre pays en conflit avec un envahisseur intrépide. Et le traité de la Tafna résume exactement cela. Le traité de la Tafna, pour rappel, a été signé le 30 mai 1887 entre l'Emir Abdelkader et le général Bugeaud en vue de mettre fin aux hostilités et surtout permettre en arrière-pensée aux troupes envahissantes de prendre un peu de répit après avoir subi de lourdes pertes, comme durant la bataille de la Mactaa qui a eu lieu le 28 juin 1835 à l'embouchure de la Mactaa. Ce traité reconnaît à l'Emir une souveraineté sur les deux tiers du territoire algérien en contrepartie de la reconnaissance de la présence française au niveau de quelques enclaves, notamment les ports. Le traité fut ensuite violé en 1839 par le roi Louis-Philippe 1er qui ordonna la colonisation de Constantine, l'un des bastions qui résista le plus aux troupes françaises. Suite à cela, l'Emir déclarant la guerre aux Français, le 15 octobre 1839, rendra caduc ce traité qui comportait 15 points d'entente traitant de divers points.