�Signore e signori, Italia-Germania � servita !� La Gazzetta dello sport, comme l'ensemble de la presse italienne, saluait hier la qualification de la Squadra Azzurra pour les demifinales. Vendredi, l'Italie a battu l'Ukraine 3-0 et elle rencontrera l'Allemagne en demi-finale mardi � Dortmund. �Allemagne, nous allons vous battre!� promettait le titre qui barrait la une du Corriere dello Sport, qui en appelait au souvenir des confrontations de 1970 et 1982 pour galvaniser ses lecteurs. Depuis le d�but du Mondial, la presse italienne n'a pas de mots assez durs pour critiquer son homologue allemande qui ne s'est pas priv�e de d�valoriser l'�quipe transalpine. �Parasites�, �pleureuses�, pouvait-on lire sur le site de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. �Il nous ont dit que nous allions payer sur le terrain pour l'affaire des matches truqu�s. Ils n'arr�tent pas de nous lancer des accusations gratuites�, se plaint en retour le Corriere. �Les Azzurri (les joueurs italiens) ont souffert en silence tout en se pr�parant � leur plus grand d�fi, les battre, chez eux. Cette �quipe a tout pour r�ussir cela.� Depuis le d�but du Mondial, l'Italie doit jouer avec dans le coin du cr�ne le scandale de matches truqu�s qui a �maill� la fin du Calcio et dont le verdict sera connu apr�s la Coupe du monde. S�v�re � l'�gard de Marcello Lippi depuis le d�but de la comp�tition, la presse sportive italienne fait � pr�sent amende honorable et ne tarit plus d'�loge � l'�gard du technicien. �Lippi �ber alles� (�Lippi par-dessus tout�) titrait le site internet de La Stampa. �Lippi a mis la bonne �quipe sur le terrain, avec intelligence et doigt�, et avec un mental qu'on ne lui avait pas vu depuis longtemps,� se r�jouissait l e Corriere. Tuttosport se f�licitait de la propension de Lippi � l'autocritique, pendant que La Repubblica louait �un match parfait�. �C'est au tour des Allemands d'avoir peur de l'Italie� �crivait le quotidien. Pas en reste, l a Gazzetta dello Sport avan�ait �qu'apr�s l'exaltante victoire obtenue 3-0 face � l'Ukraine, l'Italie n'a plus personne � craindre, pas m�me la nation h�te.�