Le nouveau statut de la Fonction publique, dont l�entr�e en vigueur se fera avant la fin de l�ann�e, ne pr�voit nullement la compression des agents contractuels, a rassur� le ministre du Travail et de la Protection sociale, M. Tayeb Louh, lors d�une conf�rence de presse anim�e conjointement jeudi dernier avec le secr�taire g�n�ral de l�UGTA. Le repr�sentant du gouvernement a indiqu� � cet effet que le projet de loi relatif � la Fonction publique "ne mettra pas � la porte les contractuels" de ce secteur qui "ne sera pas touch� par la compression du personnel, tout en rappelant que la nouvelle loi, �qui sera pr�sent�e au prochain Conseil des ministres, comprend un article, en l�occurrence le 23, qui stipule que �tous les travailleurs de la Fonction publique ne seront pas touch�s par la compression". Cette d�claration faite par le locataire de la rue Mohamed-Belouizdad a �t� confort�e par celle du SG de l�UGTA qui a soulign� que �les dispositions du projet de loi "maintiennent les avantages et les acquis des fonctionnaires", ajoutant qu'avec le nouveau statut, "la Fonction publique captera l'encadrement n�cessaire pour pallier le manque existant dans ce domaine". Dans ce contexte, il a indiqu� que "19 % seulement sur les 1 500 000 fonctionnaires sont des encadreurs" et que "180 000 cadres ont d�sert� le secteur public depuis 1996 afin d'am�liorer leur pouvoir d'achat", estimant que le pouvoir d'achat des Alg�riens, en g�n�ral, est dans "une situation dramatique". Cette conf�rence de presse, dont la tenue a �t� annonc�e le jour m�me du d�roulement de la bipartite, a �t� une occasion pour les deux conf�renciers de revenir sur les derni�res mesures prises par le pr�sident de la R�publique en faveur des travailleurs du secteur de la Fonction publique � travers la revalorisation de leurs salaires, de l'institution d'une indemnit� compl�mentaire des pensions de retraite et d'invalidit�, dont le montant est inf�rieur � 10 000 DA, et � la cr�ation d'un fonds national de r�serves des retraites. Selon le ministre du Travail, �ces augmentations co�teront une enveloppe de 98 milliards de dinars et c'est "la plus importante enveloppe r�serv�e aux augmentations des salaires depuis 2001". Par ailleurs, le ministre a relev� que la prochaine �tape de "la strat�gie globale de r�habilitation de la Fonction publique" sera la r�vision des grilles de salaires et de la classification des postes qui seront, selon lui, discut�es et examin�es lors de la prochaine tripartite en septembre prochain. Dans ce contexte, MM. Louh et Sidi Sa�d ont mis en exergue l'importance de la r�vision de la grille de salaires du secteur �conomique, ajoutant que la prochaine tripartite examinera �galement les conventions de branches. Approuvant les propos du ministre, M. Sidi Sa�d a estim� que les grilles de salaires du secteur �conomique "ne correspondent pas � la charge du travail des employ�s" et que "les fonctionnaires ont cumul� une frustration �norme qui s'est r�percut�e sur la production". Si M. Sidi Sa�d a exprim� sa "satisfaction" quant aux augmentations qu'ont connues les salaires, notamment le SNMG, suite � ces rencontres, il a n�anmoins relev� "le probl�me" de l'�volution dans la carri�re qui, selon lui, "n'a pas suivi ces augmentations". Il est imp�ratif d'aller d'abord vers "le d�mant�lement de la grille de salaires", a dit Sidi Sa�d, consid�rant que c'est l� "l'�tape la plus importante dans le processus de r�vision des salaires". A cet effet, il est pr�vu � l�occasion de la prochaine tripartite, la revalorisation du SNMG, d�o� la d�claration de Sidi Sa�d qui a indiqu� que �les travailleurs de la Fonction publique b�n�ficieront d�une autre augmentation salariale�, tout en ajoutant que ceci "n�est qu'une solution de rattrapage et, � l'avenir, nous arriverons � normaliser les salaires en fonction des rendements et gains des entreprises". Sur un autre plan, le ministre du Travail et de la S�curit� sociale a soulign� qu'un projet de code du travail sera �labor� "prochainement" et qu'un projet de loi relatif � la promotion de l'emploi, pr�conisant une baisse des charges sociales des entreprises cr�atrices d'emplois, sera soumis en septembre prochain au Parlement. "La politique de l'Etat est d'encourager l'investissement dans les secteurs cr�ateurs d'emplois", a-t-il affirm�, car selon lui, "la Fonction publique ne peut absorber le ch�mage". Se d�clarant rationnel et pragmatique, M. Tayeb Louh a saisi cette opportunit� pour indiquer �qu�au niveau du gouvernement , nous faisons du dossier de l�emploi une priorit� absolue, d�o� les mesures prises pour encourager l�investissement tant national qu��tranger cr�ateur de richesses et d�emplois�. Selon lui, �il faut changer la politique qui ne cr�e pas d�emplois, celle bas�e sur le gain et le commerce. Nous voulons une politique d�investissement, cr�atrice d�emplois�. Abder Bettache IL A ADRESSE UNE PROPOSITION A SON HOMOLOGUE DES FINANCES Louh veut revaloriser la pension des allocataires Les pensionn�s allocataires pourraient b�n�ficier d�une revalorisation de leurs pensions de retraite, si le minist�re des Finances venait � donner une suite favorable � la proposition faite par le minist�re du Travail et de la Protection sociale. Selon M. Tayeb Louh, �les allocataires dont le nombre est de 118.500 pensionn�s et non 200.000 n�ont pas �t� effectivement inclus dans la cat�gorie des retrait�s touch�s par la mesure prise par le pr�sident de la R�publique. Face � cette situation, nous avons saisi le minist�re des Finances � travers une proposition que nous lui avons soumise pour faire �ventuellement b�n�ficier cette cat�gorie de retrait�s d�une revalorisation de leurs pensions�. Il est � rappeler que la revalorisation des retraites inf�rieures � 10 000 DA annonc�e r�cemment par le pr�sident de la R�publique n�a pas touch� tous les retrait�s. Elle s�est limit�e aux seuls pensionn�s qui per�oivent 75% du SNMG, alors qu�ils ont � leur actif le maximum d�ann�es de cotisations ; autrement dit, il s�agit des personnes qui ont cotis� pendant plus de 15 ann�es. En somme, la mesure a touch� 900 000 retrait�s, alors que les allocataires au nombre de 200 000 pensionn�s, selon la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR), n�ont pas �t� touch�s par cette mesure. Selon la FNTR, parmi ce nombre important d�allocataires figurent �galement les pensionn�s retrait�s non actifs. �Si la proposition faite par le minist�re du Travail en faveur des pensionn�s allocataires se limitait � la seule cat�gorie des actifs, cela cr�erait une autre frustration pour la cat�gorie des allocataires non salari�s, d�o� notre espoir de voir cette mesure, si elle venait � voir le jour, toucher l�ensemble des retrait�s allocataires dont le nombre total est de 200 000 pensionn�s�, a-t-on soutenu du c�t� de la FNTR. A. B.