Aucun contractuel, fonctionnaire ou agent relevant de la Fonction publique ne sera licencié dans le cadre du nouveau statut. «La nouvelle loi sur la Fonction publique ne met pas les contractuels au chômage». C'est ce qu'a affirmé, jeudi, le secrétaire général de la Centrale syndicale (Ugta), Sidi Saïd lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Il a tenu, en fait à rassurer cette catégorie de travailleurs du secteur public qui ne sera pas, selon lui, touchée par la compression du personnel. Il a souligné, à cet égard, que l'article 23 de la nouvelle loi, qui sera présentée au prochain conseil des ministres, préserve tous les postes de la Fonction publique. «Les dispositions du projet de loi préservent les avantages et les acquis des fonctionnaires», a-t-il tenu à préciser, ajoutant qu'avec le nouveau statut, la Fonction publique captera l'encadrement nécessaire pour pallier le manque existant dans ce domaine. C'est ainsi qu'il a révélé que 19% seulement sur les 1.500.000 fonctionnaires sont des encadreurs et que 180.000 cadres ont déserté le secteur public depuis 1996 afin d'améliorer leur pouvoir d'achat, estimant que le pouvoir d'achat des Algériens, en général, est dans une situation dramatique. Pour sa part, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh a donné un aperçu détaillé sur les mesures prises à l'encontre des travailleurs de la Fonction publique quant à la revalorisation salariale décidée par le président de la République. «La revalorisation salariale des travailleurs entre dans le cadre d'une stratégie globale», a-t-il souligné. Il fallait, selon lui, trancher sur le dossier de la Fonction publique qui traînait depuis 1989. Rappelant les précédentes augmentations, M.Louh évoquera celles de 2001 qui a été de 15% du salaire de base, de 2002 qui a touché les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'enseignement supérieur et qui a concerné 550.000 travailleurs avec un coût de 28,8 milliards de dinars. En septembre 2003, une augmentation de 20% a concerné les corps communs soit 21,8 milliards de dinars alors qu'en janvier 2004 il y a eu la revalorisation du Snmg de 25%. Celle de cette année, la plus importante avec 98 milliards de dinars, touchera plus de 1,5 million de travailleurs de la Fonction publique. Par ailleurs, le ministre a rappelé l'institution d'une indemnité complémentaire des pensions de retraite et d'invalidité, dont le montant est inférieur à 10.000 DA et la création d'un Fonds national de réserves des retraites. Sur ce dernier point, il a révélé, en outre, que son département est en pourparlers avec le ministère des Finances pour décider de la revalorisation des pensions de retraite et définir le pourcentage de l'augmentation et ce, avant la fin de l'année. M.Louh a relevé que la prochaine étape de la stratégie globale de réhabilitation de la Fonction publique sera la révision des grilles des salaires et de la classification des postes qui seront, selon lui, discutées et examinées lors de la prochaine tripartite en septembre prochain. Dans ce contexte, MM.Louh et Sidi Saïd ont mis en exergue l'importance de réviser la grille des salaires du secteur économique ajoutant, que la prochaine tripartite examinera également les conventions de branche. Pour lui, il est impératif d'aller, d'abord, vers le démantèlement de la grille des salaires, en considérant que c'est là l'étape la plus importante dans le processus de la révision des salaires.