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DECODAGES
ECONOMIE Autant d�Etat que n�cessaire Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 07 - 2006

1999-2000. Ce d�but de l�gislature de Bouteflika est plac� d�lib�r�ment sous le signe du lib�ralisme �conomique. En m�me temps que le �je suis un lib�ral� de Bouteflika lui-m�me nous avions eu droit � un floril�ge de d�clarations de ses ministres en charge de l��conomie qui annon�aient la fin de l�intervention de l�Etat dans l��conomie et le d�but du r�gne de la loi du march�.
Rappelons-nous le ministre des Finances de l��poque : �Il faut que l�Etat �te ses mains de l��conomie !� ou encore �les Alg�riens doivent mettre la main � la poche� (� propos des tarifs que devront pratiquer Sonelgaz et l�ENADE (eau)). De son c�t�, le ministre en charge des R�formes et des Privatisations d�clarait : �Nous devons construire une �conomie de march� libre, ouverte et concurrentielle� ou encore : �L�Etat n�a plus d�argent � mettre dans les entreprises publiques qui ressemblent � de la quincaillerie.� Enfin, le ministre de l�Energie annon�ait une plus grande ouverture du secteur des hydrocarbures �pour attirer les investissements �trangers dans le secteur face � une concurrence f�roce des autres pays producteurs�. Ainsi, pour ces nouveaux id�ologues du march�, c�est ce dernier qui doit ajuster les ressources aux besoins et qui doit arbitrer entre les diff�rentes demandes et non plus l�Etat. Mais d�s la fin de l�ann�e 2001, soit trois ann�es apr�s son �lection � la t�te de l�Etat, voil� que Bouteflika lance un grand programme d�intervention de l�Etat dans l��conomie avec ses deux plans, �le plan de soutien � la relance �conomique� (PSRE : 7 milliards de dollars) et �le plan de d�veloppement agricole� (PNDA : 2 milliards de dollars). L�Etat redevient ainsi interventionniste. Le second plan de relance 2005- 2009 dot� de 60 milliards de dollars confirme cette option. Dans le domaine de la politique sociale, les transferts sociaux augmentent : logement social, sant�, �ducation continuent toujours � b�n�ficier des d�penses publiques. Bouteflika red�couvre combien le peuple alg�rien est attach� � la justice sociale, � la solidarit�, � la redistribution des richesses et cela, le march� seul ne sait pas le faire, ne peut pas le faire. En 2006, Bouteflika affiche encore plus clairement sa nouvelle vision des questions �conomiques nationales. Ses deux derniers discours, celui prononc� � l�occasion du 50e anniversaire de l�UGTA et celui de la semaine pass�e, prononc� devant les walis et les membres du gouvernement �clairent, on ne peut mieux, sur les nouvelles orientations �conomiques. Quatre grandes orientations apparaissent dans la nouvelle d�marche :
1� / Le r�le de l�Etat : Bouteflika a pr�cis� que l�Etat alg�rien restera tr�s actif dans l��conomie en remplissant deux missions essentielles :
a/ l�Etat restera protecteur : logement social, emploi aid� (multitude de dispositifs de lutte contre le ch�mage), protection sociale continueront � �tre financ�s par l�Etat en faveur des plus d�munis, des jeunes ch�meurs et des retrait�s et autres assur�s sociaux ;
b/ l�Etat restera investisseur : notamment dans le domaine de l'�quipement du pays (infrastructures de base, eau, �lectricit�, gaz) et dans le domaine de la mise � niveau des entreprises pour les aider � �tre performantes et comp�titives ;
2�/ le dialogue social : Bouteflika a insist� sur la n�cessit� du dialogue social avant toute prise de d�cision concernant la vie des travailleurs et celle des citoyens. Il a insist� sur le r�le crucial de la tripartite et sur la n�cessit� de l��laboration et l�adoption d�un pacte �conomique et social qui d�finit les droits et les obligations de chacune des forces vives de l��conomie (orientation rappel�e encore r�cemment � l�occasion de la promotion d�officiers sup�rieurs de l�ANP) ;
3�/ l�am�lioration du pouvoir d�achat : apr�s avoir h�sit� � accepter l�augmentation des salaires et notamment ceux des fonctionnaires, Bouteflika a accept� l�id�e de d�connecter salaires-inflation et productivit� car les revenus salariaux ont enregistr� une �norme d�t�rioration en termes r�els durant cette derni�re d�cennie. Le pouvoir d�achat des salari�s a �t� �rod� par l�inflation qui a fait suite � la lib�ration des prix. La hausse des salaires qu�a d�cid�e Bouteflika n�est finalement que justice car il s�agit d�abord d�un rattrapage des pertes de pouvoir d�achat subies notamment par les travailleurs ;
4�/ la politique �conomique : c�est dans ce domaine surtout que la vision de Bouteflika a beaucoup �valu�.
a/ Apr�s avoir suivi son ministre de l�Economie Benachenhou sur l�option de r�duction des d�penses publiques, de suppression des subventions, de r�duction des aides publiques au logement, � la sant�... Bouteflika devient keyn�sien et accepte de financer par le budget d�importants programmes de relance �conomique et de d�veloppement agricole.
b/ Apr�s avoir suivi son ministre de l�Energie Chakib Khelil dans l�option de lib�ralisation du secteur des hydrocarbures et accept� le r�gime des concessions qui organise la nouvelle loi sur les hydrocarbures, Bouteflika annonce l�imp�rieuse n�cessit� de pr�server les hydrocarbures pour les g�n�rations futures : �Notre g�n�ration a montr� son incapacit� � construire l��conomie de l�apr�s-p�trole. Il faut donc pr�server nos richesses p�troli�res et gazi�res pour nos g�n�rations futures� (discours devant les walis).
3�/ Apr�s avoir suivi son ministre charg� des Participations et des R�formes quant au retrait de l�Etat du soutien � l�entreprise et de sa mise � niveau, Bouteflika annonce la n�cessit� de r�habiliter l�entreprise alg�rienne, de la mettre � niveau, de la rendre comp�titive avec l�aide de l�Etat. Par touches successives et �valuant � leur juste mesure les souffrances de la soci�t�, la politique �conomique replonge ses fondements dans les valeurs qu�a toujours partag�s le peuple alg�rien : souverainisme, r�le �conomique de l�Etat, redistribution, coh�sion sociale. Une politique �conomique qui doit plus que jamais concilier efficacit� et solidarit� dans un contexte mondialis�. Un d�fi difficile qui exige de poursuivre les clarifications dans les grands choix, pas seulement �conomiques, mais aussi politiques.


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