A la t�te d�une d�l�gation conjointe de syndicalistes de la CGT et de la FO, M. J.C. Mah�, secr�taire g�n�ral de l�organisation syndicale fran�aise, Force ouvri�re (FO) �tait hier, � l�invitation de la centrale syndicale UGTA, � Tizi-Ouzou o� il a rencontr� les cadres syndicaux de l�union UGTA de cette wilaya. M.J.C. Mah� et la d�l�gation qui faisait partie de l�escale tiziouz�enne dont une femme cadre syndicale d�origine alg�rienne, Mme A�t Abb�s Aziza, �taient accompagn�s de responsables centraux de l�UGTA, charg�s respectivement de l�information et des relations ext�rieures, M.J.C. Mah� qui a fait un crochet au complexe industriel Eniem de Oued-A�ssi a eu � animer une conf�rence- d�bat avec les cadres de l�union de wilaya UGTA de Tizi-Ouzou. Le secr�taire g�n�ral de la FO, dira que cette visite est la premi�re du genre qu�il a eu � effectuer dans un pays de la rive sud de la M�diterran�e, apr�s sa succession � M. Blondel, � la t�te de cette organisation. J.C. Mah� a �t� invit� � donner le point de vue et l�exp�rience syndicale de la FO sur plusieurs questions d�int�r�t �conomique et social et sur la r�alit� du syndicalisme en France et dans le monde, dans une conjoncture �conomique et sociale fa�onn�e par le lib�ralisme et la mondialisation. Mah� a eu la dent dure contre les tenants du lib�ralisme �qui pensent qu�il n�existe pas de mod�le alternatif�, ajoutant � l�adresse des syndicalistes alg�riens : �Nous sommes confront�s aux m�mes d�fis (ceux du lib�ralisme) et nous avons un m�me combat � mener pour la dignit� humaine et pour �liminer la mis�re qui est le ferment de tous les extr�mismes.� Il a plaid� pour la revalorisation de la notion de militantisme syndicale qui est, selon lui, synonyme d�espoir. �Les organisations syndicales ne doivent pas se comporter comme des ONG, elles doivent avoir un r�le combatif et de r�sistance�, dira-t-il encore, insistant sur la n�cessit� de se placer dans une situation de rapport de force et de privil�gier la n�gociation �attitude qui nous a conduits, en France, � obliger le gouvernement � retirer le projet portant CPE� le secr�taire g�n�ral de FO �voquera le combat men� par son organisation �pour la pr�servation du service public dont le caract�re essentiel est d�assurer un minimum d��galit� de droit�, avouant qu�il y a beaucoup � faire pour combattre la pr�carit� sociale et de l�emploi, en France �o� il y a des travailleurs pauvres�. Il r�v�lera que le nombre de ch�meurs en France est de six millions, alors que le taux officiel parle de un million et demi de ch�meurs. Face au lib�ralisme qui impose ses lois au monde entier, � travers l�OMC et le Fonds mon�taire international, l�OIT, l�Organisation internationale du travail, avec l�implication des syndicats au niveau local et avec la solidarit� intersyndicale, au niveau mondial aura un r�le � jouer pour la sauvegarde et le respect des normes internationales du travail dont la libert� syndicale, la libert� de n�gociation, la non-discrimination dans le travail, le refus du travail forc� et des enfants. �L�OIT doit jouer son r�le de contr�le et de sanction�. Pour Mah�, r�pondant � un syndicaliste, le code du travail qu�il faut, le cas �ch�ant, compl�ter par des dispositions n�goci�es est le seul garant des droits des travailleurs confront�s � la privatisation. Interrog� par Le Soir d�Alg�rie, si l�une des normes internationales du travail, � savoir la libert� syndicale est respect�e, le leader de Force ouvri�re aura une r�ponse sibylline, cr�ditant la Centrale syndicale UGTA d�une forte repr�sentativit� en raison de l�efficacit� d�ploy�e par cette organisation dans son action. Dans son intervention, Ramdani Bachir, de l�union de wilaya UGTA (Tizi-Ouzou) fera un bref rappel historique de la situation du monde de l�emploi dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui a eu � faire face aux effets n�fastes de la restructuration �conomique. Il parlera de la solidarit� syndicale internationale pour faire face au lib�ralisme sauvage.