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ABSENCE DE VISIBILITE ECONOMIQUE, PRIVATISATION SANS OBJECTIF PRECIS ET DES FOYERS DE TENSION ATTENDUS Le monde du travail, un volcan tout pr�s de l��ruption
La bipartite tenue au d�but du mois en cours n�a jusque-l� r�gl� et ce, �� titre provisoire�, que la question salariale des travailleurs du secteur de la Fonction publique. D�ailleurs, au niveau de la Centrale syndicale, on qualifie cette augmentation de �simple mesure de rattrapage�. En effet, l�essentiel des probl�mes soulev�s par le monde du travail n�a toujours pas trouv� de suite favorable. C�est dans ce contexte bien pr�cis que le minist�re du Travail a officiellement install� le groupe de travail charg� de pr�parer la tripartite. Mais en attendant la tenue de cet important rendez-vous pr�vu � la rentr�e sociale, il est important de noter que le front social est loin de conna�tre une accalmie. Pour preuve, plusieurs secteurs d�activit� font face � des turbulences qui risquent de compromettre les n�gociations actuellement engag�es par les pouvoirs publics via les responsables des SGP autour des conventions de branches. Selon des sources syndicales, les n�gociations entam�es � la fin du mois de juin dernier entre les deux parties accusent des retards importants. Alors que l��ch�ance fix�e pour la remise des conclusions des groupes de travail est fix�e pour le 31 juillet prochain. Aussi, il est important de noter que les secteurs des transports, de l�agroalimentaires, des travaux publics et b�timent, du tourisme et du commerce, pour ne citer que ceux-l�, sont consid�r�s comme �tant les secteurs �conomiques les plus expos�s � la fronde sociale. La probl�matique, � laquelle font face les repr�sentants des travailleurs est � la fois syndicale et professionnelle. La question soulev�e par les repr�sentants des travailleurs est � la fois d�ordres revendicatif et syndical. Les dockers � la t�te de la contestation dans les transports Le secteur des transports est consid�r� comme �tant la zone d�activit� la plus sensible donc expos� � tout moment � la turbulence sociale. La privatisation des ports ou encore le processus de restructuration de la compagnie de transport a�rien Air Alg�rie constituent � plus d�un titre autant de situations qui risquent de provoquer la col�re du monde du travail. Forte du soutient de 14 000 dockers, la Coordination des syndicats des ports est per�ue comme le fer de lance de la contestation dans ce secteur. La consultation jusque-l� engag�e avec le minist�re de tutelle est loin de trouver �pour le moment un compromis avec les repr�sentants des travailleurs�. Cette situation pourrait faire tache d�huile et s��tendre � d�autres entreprises du secteur, soutiennent des sources syndicales cr�dibles. La restructuration que les pouvoirs publics comptent lancer au niveau de l�entreprise Air Alg�rie aura pour cons�quence directe la lib�ration de quelque 2500 travailleurs. En somme, pour les repr�sentants des travailleurs, cela pourrait constituer un autre foyer de tension sociale � compter de septembre prochain, date butoir de la mise en application du nouveau plan social au niveau de cette compagnie a�rienne. BTPH et agro-alimentaire : absence de visibilit� Ceci dit, de tous les secteurs d�activit�, ceux relevant de l�agroalimentaires et du b�timent et des travaux publics sont les plus touch�s par la politique de lib�ralisation engag�e par les pouvoirs publics depuis la fin des ann�es 1990. Les entreprises du secteur ne disposent d�aucune perspective quant � la suite qu�on voudrait leur donner du moins � court terme. La vision �conomique jusque-l� observ�e par les pouvoirs publics au niveau de ces deux secteurs, jadis v�ritables cr�ateurs d�emplois a provoqu� une paralysie totale de ses entreprises, et ce, au moment o� des milliers de travailleurs sont rest�s sans salaires durant des mois. L�exemple des entreprises Eriad (ex- Sempac) illustre parfaitement cet �tat de fait. Mieux encore, il rappelle �trangement la situation qu�ont v�cue au lendemain de l�application du plan d�ajustement structurel (PAS) au milieu des ann�es 1990, les entreprises relevant des grandes surfaces. Les mesures arr�t�es en faveur des travailleurs de ces derni�res n�ont pas tard� � d�montrer leurs limites mettant ainsi les collectifs des travailleurs dans des situations de crise totale. Autant d�arguments qui poussent les syndicalistes � conclure que la strat�gie observ�e par les pouvoirs au niveau des deux secteurs �conomiques est caract�ris�e par une absence totale de visibilit�, et ce, que ce soit � court, moyen et long terme. Ainsi, le refus de financement, la concurrence d�loyale ou encore une politique de privatisation sans objectifs d�finis constituent pour les repr�sentants des travailleurs du secteur du BTPH et de l�agroalimentaire sont autant de preuves avanc�es aujourd�hui pour crier haut et fort �le plan de liquidation des entreprises publiques�. La Fonction publique en attente d�un statut particulier Les derni�res augmentations salariales ayant touch� les travailleurs du secteur de la Fonction publique sont loin d�apaiser la col�re de la contestation dans ce secteur. Ainsi, si la repr�sentation syndicale au sein de l�UGTA au niveau de ce secteur a applaudi les mesures prises par les pouvoirs publics, il n�en demeure pas moins que pour les organisations syndicales autonomes �la satisfaction des revendications des travailleurs est loin d��tre satisfaite.� Dans un autre registre, l�annonce faite par les pouvoirs publics �cartant toute id�e de compression des travailleurs ne semble gu�re faire l�unanimit� chez les repr�sentants des travailleurs. Pour eux, �tout engagement sur la question doit �tre paraph� par les diff�rentes parties concern�es�. Cependant du c�t� des pouvoirs publics, on tente d�apaiser la situation, arguant que �le plus important interviendra une fois les statuts particuliers promulgu�s�. Une approche que les repr�sentants des travailleurs, notamment ceux structur�s au sein des syndicats autonomes rejettent, consid�rant que �la probl�matique au niveau du secteur de la Fonction publique n�est pas li�e � la seule question salariale�.