C�est dans un contexte particulier que se tiendra les 2 et 3 d�cembre prochain la treizi�me tripartite, sixi�me du genre sous la pr�sidence d�Ahmed Ouyahia. Si la question de la revalorisation salariale � travers le SNMG devrait constituer le point nodal de cette rencontre, il n�en demeure pas moins que les autres questions inscrites � l�ordre du jour ne seront pas moins importantes. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Une r�vision � la hausse du Salaire national minimum garanti (SNMG) d�au moins 2 000 DA, voire 3 000 DA, serait d�j� chose acquise pour le monde du travail. Les trois partenaires, en l�occurrence le gouvernement, l�UGTA et le patronat, semblant, en effet, �tre en totale symbiose sur la question. Ainsi, � en croire des sources proches de la Centrale syndicale, il a d�j� �t� arr�t� une fourchette d�augmentation. Toutefois, notre source tient � pr�ciser qu'�aucune proposition n'a �t� encore faite�, ajoutant que cette question �sera discut�e entre nous (UGTA) et les diff�rents partenaires�. �Le SNMG n�a toujours augment� que de 2 000 DA, mais cette fois-ci, nous esp�rons qu'il �voluera un peu plus, d'autant plus que l'UGTA a toujours discut� cette question en fonction d��tudes sur le pouvoir d'achat�, tient-on � pr�ciser. Sur un autre plan, et parall�lement � cette question de revalorisation du SNMG, notre source n'a pas �cart� l'�ventualit� de la tenue d'une bipartite (gouvernement-UGTA) qui sera consacr�e au dossier des statuts particuliers et du r�gime indemnitaire, qui concernent quelque 1 600 000 travailleurs de la Fonction publique. Dans ce contexte, il est � noter qu�une trentaine de statuts �sont pr�ts� et que d'autres �sont en discussion entre les syndicats sectoriels et les minist�res de tutelle�. C�est dans cette optique bien pr�cise que les repr�sentants des travailleurs affili�s � l�UGTA tenteront de peser sur les n�gociations avec le gouvernement, pour arracher le quitus pour une bipartite dont l�ordre du jour sera consacr� exclusivement aux �statuts particuliers et r�gimes indemnitaires�. La �concession� faite par le gouvernement aux syndicats autonomes du secteur de l��ducation semble �tre �l�invit�e surprise� du nouveau dialogue social. D�ailleurs, du c�t� de la Maison du peuple, on consid�re qu��il y a eu rupture unilat�rale� du pacte �conomique et social. �Sinon comment expliquer le recul inattendu du gouvernement face � la protesta des syndicats autonomes du secteur de l��ducation ?�, souligne-t-on. �La question de la r�troactivit� du r�gime indemnitaire, telle que d�termin�e par le d�cret 07-304 du 29 septembre 2007, � compter du 1er janvier 2008, est un acquis arrach� par l�UGTA. La lettre adress�e au directeur g�n�ral de la Fonction publique (R�f : n� 137/SG/UGTA/09), en date du 4 octobre 2009, est assez explicite. C�est � l�autre partie (minist�re de l�Education ou services du gouvernement) de rendre public cet accord�, ajoute- t-on du c�t� du si�ge de l�ex-foyer civique, arguant que �l�UGTA est largement repr�sentative dans le secteur de la Fonction publique.� En d�autres termes, au sein de la Centrale syndicale, on n�h�site pas � qualifier la �sortie� du gouvernement comme un coup de poignard dans le dos, d�autant plus que les trois parties (UGTA, gouvernement et patronat) ont paraph�, en 2006, un accord de �non-agressivit� � dans le cadre du pacte �conomique et social. Ce dernier point sera inscrit, d�ailleurs, � l�ordre du jour de cette tripartite. Il sera �galement question de d�battre du Code du travail, de la place de l�entreprise publique �conomique dans le nouveau contexte �conomique ou, encore, du r�gime des retraites. A ce titre, il est � rappeler que les organisations patronales n�ont eu de cesse de revendiquer �l�urgence� de la mise en place d�un nouveau syst�me de relations de travail bas� sur le contrat � dur�e d�termin�e (CDD). Une approche que r�fute �globalement et dans le d�tail� la Centrale syndicale, consid�rant, par la voix de son secr�taire g�n�ral, que �la priorit� des priorit�s r�side dans la r�vision de la l�gislation du travail, notamment en ses articles 2, 11 et 14 de la loi 90-11 du 21 avril, 1990 relative aux relations de travail�. Pour Sidi Sa�d, �il faut r�fl�chir ensemble pour mettre en place des instruments juridiques relatifs au monde du travail, car nous sommes aujourd�hui dans l�obligation d�aller vers un nouveau Code du travail pour accompagner la nouvelle configuration �conomique nationale�. Enfin, l�autre question qui peut, � court terme, �compromettre� les relations entre l�UGTA et le gouvernement, est celle relative au r�gime indemnitaire. En effet, si jusque-l� les responsables de la Centrale syndicale ont �vit� d�intervenir directement dans le d�bat, il n�en demeure pas moins que du c�t� des pouvoirs publics, la r�vision du syst�me de r�gime des retraites doit conna�tre des changements. Pour le gouvernement, la r�vision du nombre d�ann�es de cotisation pour la retraite est d�sormais un passage oblig�. A. B.