En participant hier � l�universit� d��t� de l�UNEA, Boualem Benhamouda a dress� un constat sans complaisance de la situation politique actuelle. Fraude �lectorale, absence d�opposition, marginalisation des institutions l�gislatives, culte de la personnalit� Pour l�ex-secr�taire g�n�ral du FLN, la d�mocratie est quasiment inexistante en Alg�rie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Si nous �tions r�ellement en d�mocratie, je ne serais pas parmi vous pour pr�senter une communication sur la citoyennet� et le pouvoir.� Cette phrase de Boualem Benhamouda, prononc�e devant un parterre de jeunes �tudiants, r�sume � elle seule une situation qu�il consid�re pr�occupante. Selon lui, l�Alg�rie fait face � une crise de repr�sentativit�. Une crise qui d�bute au niveau des partis politiques. �La repr�sentativit� r�elle doit prendre forme au niveau des formations politiques, notamment lors de l��laboration des listes �lectorales. Pour que cette op�ration se d�roule en toute transparence, des �lections internes doivent �tre organis�es. Mais ce n�est pas le cas actuellement. Si les listes sont impos�es, o� est la repr�sentativit�, a indiqu� Benhamouda en avouant au passage �tre favorable au syst�me des quotas pour une meilleure repr�sentativit� des femmes dans les assembl�es �lues. Pour lui, la volont� populaire est d�finitivement d�tourn�e lors des �ch�ances �lectorales � cause de la fraude. �C�est un ph�nom�ne tr�s dangereux�, insiste-t-il. Celui qui a eu � diriger le FLN durant les ann�es 90 n�a pas h�sit� � critiquer ouvertement certaines �pratiques� politiques qui ont tendance � se g�n�raliser depuis quelque temps. �La soci�t� ne fait plus de diff�rence entre l�administration et les partis, entre les �quipes de football et les partis, entre les zaou�as et les partis et entre une formation politique influente et un groupe d�applaudisseurs-siffleurs.� Sa conf�rence achev�e, Boualem Benhamouda a r�pondu par la suite aux questions des repr�sentants de la presse. Ainsi, contrairement � la quasi-totalit� du staff dirigeant du FLN, ce dernier a une position tr�s tranch�e � propos du projet pr�sidentiel de r�vision constitutionnelle. �Je consid�re que cette r�vision n�est pas une urgence et ce n�est pas une revendication des militants et des travailleurs qui ont d�autres pr�occupations. De plus, cette r�vision doit �tre b�n�fique pour l�ensemble du pays et pas pour un seul homme (�) Personnellement, je suis pour un r�gime pr�sidentiel qui garantisse l��quilibre entre les pouvoirs l�gislatif et ex�cutif. Qui dit r�gime pr�sidentiel ne dit pas forc�ment un renforcement des pr�rogatives mais plut�t un �largissement du champ des responsabilit�s. Par contre, je suis pour le syst�me de septennat renouvelable une seule fois. Le syst�me de mandat pr�sidentiel ouvert est tr�s dangereux car il m�ne � l�autocratie et au culte de la personnalit�. Je dis cela car le culte de la personnalit� est contraire aux principes du FLN. Durant la R�volution, le FLN a combattu les id�es de Messali Hadj � cause de ce probl�me de culte de la personnalit� alors, nous n�allons quand m�me pas nous y mettre � notre tour aujourd�hui�, a-t-il expliqu� lors de ce point de presse improvis�. Benhamouda dira par ailleurs ne pas comprendre la r�action des deux chambres du Parlement �qui ont adopt� des motions de censure pour soutenir la r�vision de la Constitution�. Notons enfin que cette �dition de l�universit� d��t� de l�Union nationale des �tudiants alg�riens (UNEA), qui s�est d�roul�e durant une semaine � Boumerd�s, prendra fin aujourd�hui. T. H.