Alors que le pr�sident de la R�publique a �t� cat�gorique lors de la campagne r�f�rendaire sur le projet de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, refusant de recourir � une amnistie g�n�rale en faveur des terroristes, � la place d�une r�conciliation nationale, le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) revient � la charge, une ann�e apr�s la promulgation de la loi sur la charte, pour r�clamer non seulement le prolongement du d�lai d�application des textes de lois, mais d�aller vers une amnistie g�n�rale. Dans un communiqu� rendu public hier, par cette formation, le pr�sident du MSP, M. Aboudjerra Soltani, a explicitement appel� les initiateurs du projet de la charte � �prendre de nouvelles dispositions ainsi que des mesures suppl�mentaires pour compl�ter les textes d�j� en vigueur dont l�application ne fait pas b�n�ficier certains cas, rest�s en suspens�. S�appuyant sur la �volont� populaire� � la r�conciliation nationale, le parti islamiste consid�re que celle-ci a enregistr�, jusque-l�, des r�sultats favorables qu�il faut �soutenir par d�autres d�cisions, m�me si celles-ci seraient d�aller vers une amnistie g�n�rale�. �Il serait irraisonnable de fermer les portes � ceux qui se rendront avec leurs armes, sous pr�texte que le d�lai a expir�, a indiqu� le communiqu� du MSP, tout en affichant sa conviction que la �r�conciliation nationale n�est pas une loi, mais une voie pour ancrer la culture de la paix entres Alg�riens�. N�anmoins, le parti de Soltani n�a pas �vit� la contradiction dans son analyse ou plut�t de son bilan sur la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Dans l�introduction son communiqu�, il se f�licite de la consistance des lois �labor�es dans le cadre de l�application de cette charte, qui r�habilitent les terroristes repentis dans leurs droits et qui garantissent leur r�int�gration dans la soci�t� et de l�indemnisation des victimes de la trag�die nationale. Le MSP ne termine pas sans relever les insuffisances de ces lois. Selon ce parti, l�Etat n�a pas indiqu� les mesures � prendre � l��gard des personnes qui sont encore dans les maquis. Il s�interroge �galement sur le traitement des dossiers qui seront soumis � la justice apr�s l�expiration du d�lai fix� par la charte, qui n�cessitent, d�apr�s le MSP, d��tre pris en consid�ration. Plus gourmant encore, le parti islamiste interpelle le gouvernement �� faire preuve de plus d�assurances pour ceux qui ont la volont� de remettre les armes�. �Il est de notre devoir de donner plus de garanties concr�tes et lever toutes les entraves qui bloquent le retour � la paix d�finitive �, a-t-on indiqu� dans le communiqu�. La lev�e de l��tat d�urgence est l�une de ces assurances, du point de vue du MSP, qui met en garde contre �la surench�re faite par le d�tracteurs de cette politique r�conciliatrice�, sans pour autant les nommer. Toutefois, il est important de rappeler que l�instabilit� s�curitaire de ces derniers mois n�est pas de l�imagination de ceux que le MSP taxe de �perturbateurs � et de �d�tracteurs�. Depuis le d�but de l��t�, une recrudescence des actes terroristes a �t� enregistr�e sur le territoire national. Deux policiers et un citoyen ont �t� tu�s avant-hier � El-Kseur. Plusieurs militaires ont �t� assassin�s dans plusieurs r�gions. Des bombes ont �t� d�samorc�es en plein c�ur de la capitale, �vitant des carnages. Rien n�augure du retour d�finitif de la paix, encore moins lorsqu�on se r�f�re aux derni�res d�clarations de Madani Mezrag, ex- �mir de l�AIS qui se projette, lui, dans les perspectives �lectorales. Comme quoi, l�histoire peut se r�p�ter !