L�alliance pr�sidentielle, structur�e � l�or�e de l��lection pr�sidentielle d�avril 2004, peine toujours, soit donc pr�s de trois ann�es apr�s, � se lib�rer des rets des divergences partisanes que sa composante �tale, au demeurant, publiquement. Le pr�sident en exercice de l�alliance, Aboudjerra Soltani, �prouve le plus l�inconfort d�une telle situation. Aussi a-t-il mis un brin d�audace � convoquer pour hier ses partenaires, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, pour la grande explication. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du mouvement de la Soci�t� pour la paix (MSP), qui, il est vrai, entretient davantage de sympathie politique � l��gard du secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN) qu�avec le secr�taire g�n�ral du Rassemblement national d�mocratique (RND), poursuivrait de ramener Ouyahia � ramer pr�s de la ligne de conduite de l�alliance et, en m�me temps, d�affiner son entente avec Belkhadem. Cette mise � l��preuve de l�exchef du gouvernement proc�derait de cette crainte de voir ce dernier surprendre par une position aux antipodes des visions du duo FLN-MSP relativement � la prochaine r�vision constitutionnelle. Une crainte nourrie par la prudence observ�e jusque-l� par Ouyahia par rapport � la question, se suffisant des rappels de principe � chaque fois qu�il fait l�objet d�une sollicitation m�diatique. L��pisode de la revalorisation des salaires � laquelle Ouyahia, alors chef de l�ex�cutif, �tait demeur� quasi sourd fait office d�un lourd contentieux politique entre, d�une part, le FLN et le MSP et, d�autre part, le RND. D�aucuns ont encore en m�moire la pression � laquelle Belkhadem et Soltani avaient soumis Ouyahia. L�alliance pr�sidentielle, du coup, a souffert, durant, d�appara�tre au grand jour dans sa r�alit� de conglom�rat dessoud�. Elle ne s�est pas mieux port�e depuis. Puisque, hier encore, les trois partis qui la composent ont consacr� un huis clos pour, a avou� Belkhadem, rechercher ce qui bloque. Et si Soltani tient � r��valuer le parcours de l�alliance, ce n�est pas pour juste le plaisir d��piloguer autour d�un g�n�rique. Il serait d�intention nourrie d�inviter ses partenaires � plus de discipline et de solidarit� dans les prises de position. Une solidarit� qu�il voudrait bien voir aussi se mat�rialiser par une alliance �lectorale, lorsque interviendront les �ch�ances. Et m�me s�il sait pertinemment que pareil v�u rel�verait beaucoup plus du chim�rique, il ne lui co�te rien de soumettre la question au d�bat. Au sein de l�encadrement du parti, en tout cas, on ne manque pas de penser qu�il ne vaut rien de se pr�valoir d�alliance li�e si l�aventure solitaire primera pendant la comp�tition �lectorale. Il est cependant vrai que ce n�est pas un d�faut d�alliance �lectorale qui fera tomber l�alliance pr�sidentielle en d�cr�pitude. Le secr�taire g�n�ral du RND, Ahmed Ouyahia, s�est d�clar� �optimiste � quant � la p�rennit� du p�le politique que l�alliance pr�sidentielle postule � constituer. Pour lui, cette �valuation � laquelle les a convi�s le pr�sident en exercice donnera plus d��nergie � l�alliance. Le secr�taire g�n�ral du FLN �galement s�est dit tenir � l�alliance qui, selon lui, ne verrouille pas le champ politique ni entrave le pluralisme. Il s�est aussi d�clar� favorable � la reconfiguration du champ politique � travers la constitution de p�les. Ouyahia, pour sa part, n�est pas r�fractaire � une telle perspective. �Je ne pense pas que, sans remettre en cause le g�nie de l�Alg�rien, il ait autant de visions politiques qu�il y a de partis.� Les discours de Belkhadem et d�Ouyahia sont-ils suffisants pour briser la lame de fond qui agite l�alliance ? Peu s�r. L�alliance restera assur�ment ce qu�elle est : une embarcation qui tangue au gr� des courants� contraires.