Depuis la cr�ation de la cellule de traitement du renseignement financier en Alg�rie pr�sid�e par le juge Dja�di Abdelkrim, le travail accompli par cette cellule reste frapp� de confidentialit�. Aucune information n�a �t� r�v�l�e sur le nombre de dossiers trait�s, ni les affaires transmises � la justice. La pr�sence des experts fran�ais du Groupe d�action financi�re sur le blanchiment de capitaux ( GAFI) n�a pas encourag� le magistrat alg�rien � satisfaire aux nombreuses questions rest�es en suspens et relatives � un �tat de la situation en Alg�rie. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Face aux pr�occupations croissantes que suscitent le blanchiment d�argent et le financement du terrorisme, la l�gislation alg�rienne s�est dot�e d�une nouvelle loi depuis le 6 f�vrier 2005 et d�une cellule de traitement du renseignement financier. Cette derni�re est rattach�e au minist�re des Finances, mais elle n�en demeure pas moins une entreprise publique autonome jouissant d�une ind�pendance financi�re dont l�objectif de sa cr�ation �tait celui d�une cellule dont la mission consiste en l�analyse et le traitement des informations �manant de diff�rentes institutions �tant partie avec la sph�re financi�re : les banques, la poste, la Bourse et les imp�ts. Le point de d�part du travail de cette cellule de traitement du renseignement financier en Alg�rie demeure l�obligation l�gale qui est faite � toutes les instances financi�res de faire �tat de soup�on de blanchiment d�argent qui reste le r�sultat d�un argent mal acquis. Cependant, le s�minaire qu�abrite Alger jusqu�au 21 septembre en faveur des magistrats alg�riens permettra aux quatre experts au niveau de la Banque fran�aise et la cellule de renseignement financi�re fran�aise, d�expliquer les normes internationales dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d�argent et le financement du terrorisme, les 40 plu 09 recommandations du groupe de travail GAFI ainsi que l�enqu�te �conomique et financi�re dans le domaine du blanchiment d�argent et le financement du terrorisme en plus des conventions de l�ONU. L�objectif est d�approfondir leurs connaissances et d�acqu�rir le savoir-faire n�cessaire pour traiter ces fl�aux ravageurs avec l�efficacit� requise. Un riche programme a �t� �labor� avec l��tude de cas pratiques d�entraide p�nale et la pr�sentation d�une enqu�te �conomique et financi�re ainsi que la coordination des services. Il est � rappeler, en effet, que le GAFI a �t� cr�� lors du Sommet du G-7 � Paris en 1989 pour mettre au point une action coordonn�e � l��chelle internationale � ce ph�nom�ne. L�une des premi�res t�ches du GAFI a consist� � �laborer des recommandations, 40 au total, qui �noncent les mesures que les gouvernements nationaux doivent prendre pour appliquer des plans efficaces de lutte contre le blanchiment de capitaux. Ces 40 recommandations pr�sent�es aux juges alg�riens offrent un ensemble complet de contre-mesures couvrant le syst�me de justice p�nale et l'application des lois, le syst�me financier et sa r�glementation ainsi que la coop�ration internationale. Elabor�es initialement en 1990, les recommandations ont �t� r�vis�es une premi�re fois en 1996 pour tenir compte des changements de tendances en mati�re de blanchiment et pour anticiper de futures menaces et revues en 2003. �Le blanchiment d�argent concerne l�origine des fonds�, a expliqu� le juge Christian Le Blanc du GAFI avant d�ajouter : �Quant au financement du terrorisme, c�est la destination qui int�resse.� Justement, � ce sujet et lors d�une session extraordinaire sur le financement du terrorisme, tenue � Washington les 29 et 30 octobre 2001, le GAFI a �largi sa mission au-del� du blanchiment d�argent. D�sormais, il apporte son concours et son savoir-faire aux efforts internationaux visant � lutter contre le financement du terrorisme. Le GAFI a adopt� et publi� de nouvelles normes internationales pour combattre le financement du terrorisme. La mise en �uvre de ces recommandations sp�ciales permettrait le refus aux organisations terroristes l�acc�s au syst�me financier international. Leur dispositif mis en place permettra de d�clarer les transactions suspectes li�es au terrorisme, fournir la gamme la plus vaste possible d�assistance aux autorit�s op�rationnelles et de r�glementation d�autres pays dans les enqu�tes sur le financement du terrorisme et imposer des obligations de lutte contre le blanchiment de capitaux aux syst�mes alternatifs de paiement.