Le 43e anniversaire de la cr�ation du FFS en 1963 et le d�clenchement de l�insurrection arm�e contre le pouvoir de l��poque a �t� c�l�br� hier, � Tizi-Ouzou, dans la division par les membres du secr�tariat national, � leur t�te Ali Laskri et Karim Tabou et leurs partisans d�un c�t�, et de l�autre, les animateurs du mouvement de contestation de la ligne adopt�e par l�actuelle direction nationale du parti. Traditionnellement c�l�br�e � Tizi-Ouzou o� des militants de plusieurs f�d�rations du parti viennent au rendez-vous, cette c�r�monie vou�e au souvenir des combattants du FFS et � la r�affirmation des valeurs fondatrices de ce parti a donn� lieu � une v�ritable passe d�armes entre les deux camps qui se revendiquent de la l�gitimit� et de la ligne originelle du parti. Ali Laskri, parlant au nom de la direction nationale, a stigmatis� et les contestataires qu�il accuse d��tre � la solde du pouvoir et corrompus par ce dernier qui agite cette frange de militants pour diviser le parti. Dans sa conf�rence-d�bat organis�e la veille dans la soir�e de jeudi � Dra�-Ben Khedda, devant un modeste auditoire de miiltants de ladite da�ra. Ali Laskri insistera sur son refus de laisser faire �la normalisation du FFS�, convaincu que ce parti est en butte � des probl�mes suscit�s pour l�emp�cher d�accomplir sa mission. R�pondant � la question d�un auditeur, durant le d�bat, le premier secr�taire du FFS dira : �Tout est informel en Alg�rie, pas seulement le commerce et les march�s. Les institutions de l�Etat sont aussi informelles.� Le rejet de la prochaine consultation r�f�rendaire pour la r�vision constitutionnelle est une cause entendue, pour Laskri qui dit que le FFS reste attach� � l�id�e d�une Assembl�e nationale constituante. Tr�s remont�s contre l�actuelle direction du parti dont ils demandent toujours le d�part, les contestataires parmi lesquels les militants de la premi�re heure sont nombreux, � l�image de Djillali L�ghima, ex-d�put� et n�gociateur pour le FFS durant la crise de 1963 se sont rassembl�s devant le si�ge de la section communale de Tizi-Ouzou du parti. Cinq cents personnes environ ont pris, dans une marche improvis�e, la direction du cimeti�re de la ville pour une c�r�monie de recueillement devant la st�le �rig�e � la m�moire des 450 combattants du FFS morts au combat ou ex�cut�s durant la crise de 1963. Dans la conf�rence organis�e au retour du cimeti�re, Karim Tabou, Ali Laskri et le reste du SN ont �t� la cible des orateurs qui les accusent d�avoir vid� le parti de ses comp�tences et d�emp�cher en son sein le d�bat et la d�mocratie. �Depuis que Tabou est � la t�te du secr�tariat national, le d�bat au sein du FFS est devenu tabou�, dira un jeune militant, membre de la section estudiantine de l�universit� de Tizi-Ouzou qui ajoutera �Je suis membre d�une section qui n�existe pas organiquement depuis 4 ans�, en raison du verrouillage organique impos� au parti, selon lui. Hanafi Si Larbi, membre du Conseil national et l�un des animateurs en vue de la contestation parlera de la centralisation des d�cisions et de violation des statuts et textes organiques du parti. Les charg�s de mission et les d�l�gu�s d�sign�s par la direction pour proc�der au renouvellement des structures de base ne sont, selon lui, qu�un subterfuge pour injecter un nouveau personnel au sein du FFS. Cherif Melbouci, autre vieux militant, enfoncera le clou et reprochera aux membres du secr�tariat national �leur gestion stalinienne et jacobine du parti dont les textes sont viol�s � travers la d�signation des charg�s de mission et des d�l�gu�s�. Que fera A�t Ahmed ? �Si l�Hocine constamment d�sinform� sur la situation�, dira notre interlocuteur qui ne fait pas de myst�res de ses soup�ons quant aux objectifs des membres du secr�tariat national, �ils g�rent leur carri�re et se placent en vue des prochaines �ch�ances�.