H�tes hier du Forum d� El- Moudjahid, le directeur g�n�ral de l�Agence alg�rienne de promotion du commerce ext�rieur (ALGEX), Mohamed Benini, le Pdg du groupe Cevital, Issa�d Rebrab, ainsi que deux repr�sentants de la Conf�d�ration des producteurs alg�riens (CIPA), les sieurs Naceri et Bendjezar, ont dress� un constat critique, voire amer de l�actuelle situation �conomique et sociale. En fait, malgr� l�actuelle aisance financi�re de l�Alg�rie, favoris�e par une conjoncture p�troli�re favorable et � fructifier m�me s�ils l�ont qualifi�e quasiment de trompe-l��il, l��conomie nationale peine selon eux � trouver ses marques. En effet, l��conomie ne cr�e suffisamment pas de richesses nouvelles � m�me d�am�liorer ses performances et capacit�s de comp�titivit� internationale selon le directeur g�n�ral de l�ALGEX qui a estim� que �s�il est excessif d�estimer que le pays s�appauvrit, il est aussi faux d�affirmer qu�il s�enrichit pour autant�. Dans la lanc�e, Mohamed Benini n�a pas manqu� de d�plorer la pr�gnance de l�informel et de la non-transparence sur l��conomie nationale, notamment dans le secteur de l�agriculture, le recul frontal dans la r�gulation et le contr�le du march� national en tant que facteurs inhibant la perc�e de l�investissement tant �tranger que national et celle de la production nationale sur le march� international. Appuyant ces assertions, le Pdg du groupe Cevital a constat� que la population alg�rienne ne b�n�ficie pas au quotidien des atouts majeurs qui font de l�Alg�rie un pays riche mais qui cependant �h�site sur le choix d�un mod�le �conomique et social clair�. Et Issa�d Rebrab de relever, entre autres maux, la faiblesse du pouvoir d�achat des citoyens, une relance �conomique en cours fragile, voire superficielle, la persistance des lourdeurs bureaucratiques. Convaincu que la vraie richesse est la richesse renouvelable qui provient du travail, Issa�d Rebrab d�en appeler � la mobilisation de l�ensemble des acteurs et des atouts �dans l�objectif de faire de la cr�ation de valeurs un objectif prioritaire�. Cela en �fondant � la l�gitimit� des pouvoirs publics et de l�administration sur leur capacit� � encourager et accompagner les cr�ateurs de valeurs que sont les entreprises nationales, en particulier celles du secteur priv�, en d�veloppant en toute synergie l�ensemble des secteurs productifs et en lib�rant les initiatives. En ce sens, le Pdg de Cevital a estim� primordial d�encourager, d�appuyer et de d�fendre les op�rateurs nationaux sinon notre pays risque de perdre dans moins de quatre ans quelque 14 milliards de dollars de transfert vers l�ext�rieur de dividendes d�entreprises �trang�res op�rant en Alg�rie. En outre, Issa�d Rebrab a d�plor� l�absence de transparence et d�harmonie dans la conduite du processus de privatisation et pr�n� la double n�cessit� d�en unifier le mode op�ratoire par le biais d�une seule instance et de mieux �valuer les offres. Intervenant dans le d�bat, l�un des deux repr�sentants de la CIPA, Naceri, a �mis une interrogation sur la volont� r�elle que la capacit� des pouvoirs publics d�inscrire l�entreprise alg�rienne dans la modernit� et de rendre mieux coh�rente la strat�gie de promotion des exportations hors hydrocarbures. Quant au second op�rateur de la CIPA, Bendjezar, il a pr�n� la n�cessit� pour les pouvoirs publics, dans le contexte actuel d�aisance financi�re, d�am�liorer la pression fiscale sur les entreprises, en r�duisant l�imposition d�au moins 10%, et de mieux accompagner les op�rateurs nationaux par le biais d�une banque d�accompagnement de la privatisation.