R�unis mercredi soir � l'initiative du Forum des chefs d'entreprise (FCE), lors d'une soir�e-d�bat � l'h�tel El- Aurassi, des op�rateurs �conomiques et d'anciens ministres ont appel� � acc�l�rer le processus de privatisation. Un processus lanc� depuis onze ans et qui n'a abouti qu'� la cession d'actifs de pr�s de 400 entreprises publiques sur les 1200 escompt�es, dont les repreneurs sont pour 70% des cas des op�rateurs nationaux. N�anmoins, un r�sultat jug� insuffisant selon les participants � cette rencontre, selon lesquels "le politique est le handicap majeur qui bloque ce processus". Et ces convives dont le Pdg de Cevital, Issad Rebrab, l'ancien ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, l'ancien ministre du Commerce, Bela�d Bakhti, et l'ancien ministre d�l�gu� aux Participations de l'Etat, Ahmed Tibaoui, de d�plorer l'absence de volont�, voire de courage politique pour acc�l�rer ce processus, l'absence de choix clairs en mati�re de d�veloppement �conomique, dans un contexte de "r�formes inachev�es ad vitam �ternam". En l'absence dommageable � ce d�bat du ministre en charge actuellement de ce dossier, Abdelhamid Temmar, les h�tes du FCE ont estim� que la mise en �uvre de ce processus revient � faire "un pas en avant, deux pas en arri�re". Ainsi, le Pdg de Cevital a r�v�l� que son groupe, soumissionnaire � maintes reprises pour la reprise de plusieurs entreprises et le mieux-disant, a �t� toujours d�bout�, � cause de la sur�valuation des actifs des unit�s en cession. Issad Rebrab et Ahmed Tibaoui d'�voquer le blocage de la d�cision � divers niveaux de responsabilit� (SGP, minist�re des Participations, CPE,�), l'absence de transparence, l'�laboration de cahiers des charges contraignants pour les �ventuels repreneurs nationaux mais "faits sur mesure pour les acqu�reurs �trangers potentiels", ainsi que l'absence parfois d'actes de propri�t� du foncier d'entreprises � c�der et le probl�me de l'�valuation des actifs. Le FCE, qui doit rencontrer prochainement le ministre des Participations, en vue de "recadrer le programme de privatisations", a �labor� r�cemment des propositions en vue d'acc�l�rer et de rationaliser la mise en �uvre de ce processus, de stimuler l'attractivit� de l'investissement, d�velopper l'entrepreneuriat priv� et l'�galit� entre nationaux et �trangers pour le choix des repreneurs. Soit aussi d'affirmer l'in�luctabilit� de la privatisation des entreprises publiques, voire la concession des entreprises d�structur�es au dinar symbolique, une meilleure �valuation des actifs � c�der par la concession du foncier, la facilitation financi�re de la reprise d'actifs par les op�rateurs nationaux.