Regrets ? Excuses ? Blocage de la loi ? Qu�a dit au juste Jacques Chirac � Erdogan, Premier ministre turc, que le pr�sident fran�ais a appel� au t�l�phone samedi � la suite du vote en premi�re lecture d�une proposition socialiste de loi punissant le d�ni du g�nocide arm�nien. Selon le Premier ministre turc, le pr�sident fran�ais lui aurait pr�sent� ses excuses et regrets et l�aurait assur� qu�il ferait tout ce qui est en son pouvoir dans le parcours � venir de la loi (qui doit maintenant passer par le S�nat, pour revenir en deuxi�me lecture � l�Assembl�e) pour �viter son adoption d�finitive. M�me si Chirac, comme son Premier ministre n�ont pas cach� leur irritation suite au vote par l�Assembl�e de cette loi, l�Elys�e a d� cependant se fendre de pr�cisions, qui, si elles ne nient pas l�entretien t�l�phonique, en corrigent quelque peu le contenu. Ainsi, il a �t� pr�cis� que �Jacques Chirac s��tait entretenu avec le Premier ministre turc pour lui rappeler sa position concernant le g�nocide arm�nien, avec � la fois le n�cessaire devoir de m�moire turc et l�inutilit� de la loi vot�e par les d�put�s fran�ais�. Et de pr�ciser encore que Chirac aurait rappel� que �Ankara devait reconna�tre le g�nocide pour adh�rer � l�Union europ�enne. Des excuses donc, des regrets de Chirac, et en m�me temps un devoir de m�moire, mais surtout pas de promesses selon l�Elys�e. L�on comprend que l�Elys�e ait cru devoir apporter �ses� pr�cisions sur cet entretien t�l�phonique, car sinon comment justifier une demande de plus de d�mocratie � Ankara pour son entr�e � l�UE et lui donner en m�me temps l�image d�une France dont le premier magistrat peut impun�ment et le plus facilement du monde intervenir pour bloquer une loi et bafouer les institutions d�un pays dont on veut qu�il soit le mod�le de d�mocratie.