1) Quand l�islamisme se r�concilie avec ses bombes Avec les attentats � la bombe (v�hicules bourr�s d�explosifs), commis � R�gha�a et Dergana dans la nuit de dimanche, lundi 29-30 octobre, par le GSPC et revendiqu�s par lui, celui-ci a entendu signifier clairement � ceux qui ne cessent de le courtiser avec leur politique de r�conciliation qu�il continuera, et pour longtemps, � fraterniser, quant � lui, avec la terreur et la barbarie. R�cemment c��tait � Beaulieu (El-Harrach) qu�explosait une de ses bombes meurtri�res pr�s d�une cit� militaire (8 morts), dimanche c��tait � 25 km d�Alger seulement qu�un autre carnage avait lieu. Et quel que soit le nombre des morts et des bless�s, ce sont toujours des victimes de trop. Des victimes du terrorisme- islamiste, mais surtout victimes de la politique d�absolution et du pardon initi�e et pr�n�e par le premier magistrat du pays avec sa �charte sur la r�conciliation nationale et la paix�. Celle-l� m�me qui signifie : capitulation de la R�publique. Il faut en effet aujourd�hui prendre s�rieusement conscience, que les attentats du GSPC iront crescendo si tant est qu�ils aient cess� d�ailleurs. La raison � cela est simple mais il n�est pas inutile de la rappeler quand bien m�me il s�agit d�une banale constatation. L�islamisme, a-t-on coutume de dire en �haut�, a �t� vaincu militairement. C��tait surtout politiquement qu�il devait l��tre. Et que voit-on ? A quoi assiste-t-on ? Au retour en force des commanditaires du terrorisme-islamiste, hier condamn�s � la peine capitale, aujourd�hui autoris�s � multiplier conf�rences de presse et meetings sous l��il vigilant et la garde de policiers en civil pr�ts � mourir pour ceux-l� m�mes, qui encourageaient hier � partir de capitales europ�ennes le meurtre des forces de s�curit� et de leurs proches. A quoi assiste-t-on ? Au red�ploiement en fanfare, d��mirs sanguinaires fiers de leurs mains rougies du sang de leurs victimes et javellis�es par d�cret pr�sidentiel. Comment d�s lors ne pas comprendre que le GSPC restructur� et r�organis�, redouble de f�rocit� pour signifier � ceux qui entendraient ambitionner pour la �dawla� islamiste qu�il faudra compter avec lui ? Le GSPC se fera encore entendre et d�une mani�re spectaculaire. Certes, l�arm�e alg�rienne poursuit inlassablement son combat contre le terrorisme-islamiste et le traque l� o� il se trouve. Mais cette lutte strictement militaire n�aurait de sens que si elle avait �t� renforc�e par une politique claire fond�e sur la reconnaissance des victimes comme telles et de leurs bourreaux comme redevables de la justice et de la soci�t�. Or, tandis que les hordes islamistes multiplient leurs exactions et s�ment la terreur, l�ex�cutif continue toute honte bue � vanter les bienfaits de la r�conciliation. C�est ainsi qu�en guise de compassion avec les victimes de R�gha�a et Dergana, Abdelaziz Belkhadem a d�clar� mardi soir � la radio (Cha�ne I) : �Que la r�conciliation qui est une philosophie a fait diminuer la violence !� No comment ! diraient les journalistes. Cynisme ? Fuite en avant ? Ent�tement stupide ? Comment qualifier ces propos ? Notez bien que ce n�est certainement pas de ce chef du gouvernement, ni de son grand chef qu�il fallait attendre une quelconque condamnation des attentats encore moins un d�placement sur les lieux. Abdelaziz Belkhadem est trop pr�occup� � recevoir les �repentis� d�Allemagne, les �mirs sans regrets, pour pouvoir penser aux victimes. Il est celui qui a condamn� l�arr�t du processus �lectoral. Il est celui qui �tait � Rome en 1995 aux c�t�s de Anouar Heddam. Quant au chef de l�Etat, il suffit d�avoir en m�moire ses deux propos : �L�arr�t du processus �lectoral �tait une premi�re violence.� 2) �Si j�avais eu l��ge des terroristes, j�aurais fait comme eux�. Dont acte. Alors lorsque de braves citoyens choqu�s par la violence islamiste qui n�a jamais cess� disent : �On pensait que le terrorisme c��tait fini�, on a juste envie de leur rappeler que les faux barrages, les embuscades, les massacres de citoyens sont les exactions quotidiennes commises par le terrorisme- islamiste depuis 1999. La paix, la s�curit� n�ont jamais �t� r�tablies avec le retour de Abdelaziz Bouteflika et lorsque d�autres citoyens (nes) ont d�nonc� la politique du pardon pr�sidentiel, l�opprobre a �t� jet� sur eux, ils �taient des anti-nationalistes parce qu�ils ont refus� d�ex�cuter les pas de danse auxquels voulait les entra�ner un pouvoir chantant � la gloire de la r�conciliation vou�e � l��chec dans son essence m�me. D�s lors, pourquoi des Alg�riens seraient-ils soudainement surpris ou choqu�s par des attentats � l�explosif ? Est-ce parce qu�ils voulaient croire � l�illusion de paix � eux �offerte� ? Est-ce que parce que lesdits attentats sont � 25 km de la capitale ? Dans tous les cas de figure, l��radication du terrorisme- islamiste recommand�e mondialement ne souffre plus du moindre doute. La politique de la �main tendue� ayant marqu� ses limites, puisqu�en face d�un Etat d�liquescent, il y a toujours des islamistes qui font monter les ench�res. Et lorsque ici ou l�, en haut lieu, on nous recommande d��tre vigilants, (langage d�j� entendu durant les ann�es infernales) on voudrait juste rappeler � ces messieurs qu�en sus de surprendre n�importe o�, n�importe quand, l�islamisme- terroriste aujourd�hui b�n�ficie d�une politique laxiste appel�e r�conciliation. Il est vrai que l��chec de cette politique est av�r� et consomm�. Par sa politique de r�conciliation, le chef de l�Etat nous a ramen�s � la case d�part avec une situation plus grave que celle de 1990 puisqu�il n�y a plus de r�action citoyenne pas plus que celle des partis politiques. (Seul le CCDR a condamn� les attentats de Dergana et R�gha�a. Et cette d�mobilisation n�est pas fortuite mais la r�sultante de ce laxisme. On se souvient que le premier magistrat du pays avait recommand� pourtant lors d�une r�union avec les walis en 2005 aux hauts cadres de �r�ussir ou de partir�. Lorsque de pauvres citoyens meurent sous une bombe d�chiquet�s, que leurs maisons sont d�truites ou fortement endommag�es, ce m�me chef de l�Etat a-t-il alors le droit de continuer sa politique de r�conciliation et d�assister indiff�rent aux assassinats d�Alg�riens perp�tr�s par ceux-l� m�mes qui n�entendent rien � la paix ? Ce sont des �radicateurs purs et durs face � un ex�cutif r�conciliateur et laxiste. Tellement laxiste que l�unique droit qu�ont une �pouse, une fille, un fils de victime du terrorisme, c�est de changer de trottoir sur lequel se trouve un ��mir� barbu en tenue afghane log�, indemnis� au nom de la �solidarit� nationale� et r�int�gr� � son poste de travail. Et l�on voudrait avec cette �philosophie� que cessent les attentats ? De qui se moque-t-on ? Certainement pas de ceux qui croient au devoir de justice et de v�rit�. Hier, la famille Hadj-Ch�rif rappelait � nos m�moires par une pens�e la disparition du colonel Hadj-Ch�rif Djelloul assassin� le 2 novembre 1994 en plein centre d�Alger. (T�l�mly). Pour lui et pour toutes les autres victimes de l�islamisme, nous serons nombreux � ne pas c�der. La R�publique pour laquelle elles sont mortes ne dispara�tra pas pour laisser place � l�Etat th�ocratique quels que soient les calculs politiciens des islamistes, et la violence de ses hordes criminelles. Derni�re chose : l�image de l�attentat de R�gha�a reproduite par Libert� (mardi 31 octobre) montre un commissariat d�chiquet�, des petits drapeaux et une enseigne �L�Espoir� d�un local commercial ? Ou autre ? L�espoir n�est-ce pas lui qui nous a permis de survivre aux atrocit�s quotidiennes de l�AIS et des GIA ? Sans c�der � un optimisme proche de la d�bilit� � car la situation est grave � il faut juste se dire que l�on a le destin que l�on m�rite et les dirigeants que l�on m�rite. 2) Khadafi et �Echourouk El Yaoumi� Si je n�avais �cout� que mes ranc�urs et mes �motions, je me serais r�jouie de la s�v�re sentence appliqu�e au quotidien Echourouk El- Yaoumi, car c�est souvent trop souvent m�me, que ce journal m�a �gratign�e � � l�instar d�autres � gratuitement donc m�chamment. Mais ma conception de la libert� d�expression, mon combat pour que soit reconnu le droit pour la presse d�informer et pour le citoyen d��tre inform�, m�interdisent au nom de ma d�ontologie � moi de descendre aussi bas, alors qu�un pr�c�dent gravissime vient d��tre commis. Non, je ne peux pas me taire, non, je ne peux pas ne pas �tre aux c�t�s de la journaliste ayant fid�lement rapport� des t�moignages de Touareg et aux c�t�s du directeur de la publication alors que l�un et l�autre ont fait leur travail : informer. Informer qui plus est, dans l�int�r�t de notre pays, de notre nation. Et ce sont eux qu�on condamne pour se montrer agr�ables � Khadafi. Incroyable ! Pour quelles raisons celui-ci n�a-t-il jamais song� � poursuivre la presse people fran�aise, lorsque celle-ci avait d�crit son rejeton de fils comme un sp�cialiste des coups et blessures port�s � son �pouse ? Par ailleurs, sur le plan strict du droit o� est donc le propos diffamatoire lorsque je rapporte fid�lement des propos de t�moins pr�ts � �tre entendus d�ailleurs ? O� est l�injure ? O� est l�offense ? Aurions-nous donc deux pr�sidents ? Il faut le croire : l�un national pour faire incarc�rer Mohamed Benchicou, l�autre �tranger pour faire condamner une journaliste et son directeur de publication, sans oublier la suspension du journal. N�est-ce pas l� avec ce pr�c�dent, une porte ouverte � tous les abus ? Face � cette injustice, c�est aux c�t�s de Chourouk El Yaoumi que nous devons �tre, par des actions et non pas seulement par de bonnes paroles. J�esp�re seulement que l��quipe de ce quotidien comprendra d�sormais que tout fr�re n�est pas forc�ment arabe, et tout r�publicain n�est pas le contraire d�un patriote, d�un nationaliste, d�un musulman. A l��quipe d� Echourouk toute ma solidarit� totale et sinc�re. 3) Chanteur de ra� et seulement cela s�il vous pla�t ! La semaine �coul�e, la presse a rapport� qu�au moment pr�cis o� il s�appr�tait � faire la promotion de son dernier album, cheb Mami, chanteur de ra�, a �t� arr�t� � Paris � sa descente d�avion et conduit devant le juge territorialement comp�tent pour r�pondre des faits qui lui sont imput�s : coups et blessures volontaires, s�questration de son ancienne compagne sur plainte de celle-ci. Tout ce qu�il y a de plus banal : un chanteur de ra� devra donc r�pondre � ces accusations qui constituent des d�lits de droit commun. Des faits qu�on aurait pu lire dans la presse people sans plus. Et ce qui fut choquant, ce n��tait pas de savoir si oui ou non les faits �taient fond�s. Ce sera l�affaire de la justice fran�aise et d�elle seule. Le caract�re choquant, disais-je, fut pour quelques journalistes de transformer ce fait divers en affaire politique. Cheb Mami �tant l�ami du chef de l�Etat, la France l�aurait �pingl� pour cela. Il est vrai qu�un jour le chanteur de ra� s�est �rig� en ��minent gastro-ent�rologue� allant jusqu�� d�nier au professeur Bernard Debr�, internationalement connu et reconnu, ses comp�tences. Il est vrai qu�il a �t� le porte-parole de la pr�sidence le temps d�une matin�e, autoris� par cette institution � dire aux Alg�riens que la sant� de leur pr�sident �tait excellente. Mais ce n�est pas parce qu�un Etat marche sur la t�te en permettant au ra� de parler politique et m�decine qu�il faut voir un complot et la fameuse main de l��tranger ! Ami ou pas ami, de son pr�sident, cheb Mami, chanteur de ra� et seulement cela, devra se d�fendre. Tout comme l�avait fait avant lui Khaled �pingl� pour n�avoir pas vers� de pension alimentaire � son enfant et condamn� pour ce d�lit. Que cheb Mami ait commis ou pas les faits � lui reproch�s, l� n�est pas la question. Il faut juste redonner � ces m�mes faits leurs v�ritables proportions. Et est-ce rendre service � un chef d�Etat que de le m�ler � une affaire de coups et blessures ? D�j� que les Bouricha, (ex-wali de Blida), les A�rar, d�mis de ses fonctions de wali � El Tarf, se vantaient d��tre les amis de leur pr�sident et se disaient intouchables... Le chanteur de ra�, le bien nomm� cheb Mami, saisira certainement cette occasion pour parfaire ses connaissances en m�decine. Apr�s la gastroent�rologie qui n�a �videmment aucun secret pour lui, voici la gyn�cologie et de la m�decine l�gale. Peut-�tre m�me composerat- il une chanson puisqu�aux derni�res nouvelles, la libert� provisoire lui a �t� refus�e ( Le Soir du 2 novembre 2006). Ainsi aura-t-il tout le temps pour l�inspiration... Nos sympathiques d�put�s et la Tunisie El Khabar du 30 octobre rapporte en page 3 que des d�put�s ont d�nonc� les violations aux droits de l�homme en Tunisie. Ils sont sympathiques nos chers d�put�s de vouloir s�occuper de la Tunisie et des droits de l�homme. Ils sont sympathiques, car on ne les a pas entendus �lever la voix lorsque Mohamed Benchicou et Hafnaoui ont �t� incarc�r�s ainsi que d�autres journalistes condamn�s. On ne las a pas entendus s�indigner lorsque des magistrats ont �t� r�voqu�s parce que r�fractaires � toute pression. On ne les a pas entendus lorsque dans la m�me juridiction ont �t� rendues deux d�cisions contradictoires dans une affaire tristement c�l�bre. On ne les pas entendus lorsqu�au soir du 8 avril 2004 trois (3) anciens ministres ont �t� bastonn�s par la police de Zerhouni � la place du 1er-Mai pour d�lit de faci�s. On ne les a pas entendus �lever la voix lorsque des victimes du s�isme de 2003 ont cri� leur d�sespoir de se voir relog�s d�cemment. Alors nos chers d�put�s avant de s�occuper de la Tunisie devraient d�abord balayer devant leur porte. Celle-ci est pleine d�immondices �made in Algeria� qui gagneraient � �tre ramass�s. L. A. N. B.: El Watana rapport� le chiffre de 5 300 gr�ces pr�sidentielles octroy�es, diton, � des primaires. Avec un taux de r�cidive ajoute-t-on de 45% ! Ce qui me conforte dans mon opinion selon laquelle j��crivais dans une pr�c�dente chronique que la lutte contre la d�linquance n�est pas la gr�ce destin�e � d�sengorger les prisons (5 300 est un chiffre effrayant !) mais bel et bien une politique criminelle pens�e et mise en place par une �quipe pluridisciplinaire.