Abdelaziz Bouteflika n�aura finalement pas �sa� nouvelle Constitution avant la fin de l�ann�e 2006 comme il l�avait lui-m�me annonc� dans son discours du 3 juillet dernier. Recul tactique ou renonciation ? Il est en tout cas quasiment certain que le rapport de force en �haut lieu� ne lui est nullement favorable. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Tout �tait pourtant fin pr�t : trois moutures d�avant-projet, une commission nationale charg�e de d�gager la synth�se finalis�e et pr�sid�e par Boualem Bessa�eh ainsi que l�enveloppe budg�taire. La pr�sidence de la R�publique avait m�me enjoint les minist�res de la Communication et de l�Int�rieur d�entamer les pr�paratifs n�cessaires � l�organisation du r�f�rendum sur la r�vision constitutionnelle. Les walis, � leur tour, avaient �t� charg�s, juste apr�s l�A�d, par circulaire sign�e par le ministre de l�Int�rieur, de pr�parer la consultation �lectorale pour le jeudi 21 d�cembre prochain. Or, coup sur coup, Abdelaziz Belkhadem puis Yazid Zerhouni annoncent, chacun � sa mani�re, le report du r�f�rendum. Sans de plus amples pr�cisions toutefois. Des sources bien inform�es nous r�v�lent qu�� l�origine de ce v�ritable changement de cap, l�absence d�un consensus autour de cette question en haut lieu. En fait, confie-ton de m�mes sources, �l�enjeu de ce projet de r�vision n�est pas tant un troisi�me mandat pour Bouteflika que sa propre succession. Inspir� depuis novembre 2005 par sa propre maladie, Bouteflika est comme obs�d� par la chose. D�o� son intention d�anticiper les �v�nements � travers une r�vision constitutionnelle, pr�voyant, notamment un poste de vice-pr�sident de la R�publique d�sign� lequel, entre autres pr�rogatives, succ�derait au pr�sident �lu en cas d�emp�chement de force majeure�. Autrement dit, Bouteflika voudrait tout simplement d�une nouvelle Constitution qui lui permettrait de d�signer son propre successeur ! Un sc�nario qui n�arrange gu�re certains dont le poids n�a jamais �t� remis en cause. Nos sources, tout � fait au fait des r�els m�canismes qui r�gissent le syst�me, sont convaincues que la r�vision de la Constitution n�est plus, par cons�quent, � l�ordre du jour. �Ni pour cette ann�e, ni jamais ! En tout cas, pas dans le sens souhait� par Bouteflika.� C�est ce qui explique le nouveau projet de Bouteflika consistant, cette fois, � vouloir placer son plus fid�le lieutenant, Abdelaziz Belkhadem, � la t�te du Conseil de la nation. �C�est du c�t� du S�nat que la bataille s�est d�plac�e d�sormais�, attestent nos sources.