Parall�lement aux multiples op�rations et autres descentes effectu�es par les diff�rentes structures des services de s�curit� dans les milieux de trafic de drogue, des actions similaires sont engag�es au niveau de certaines officines. Certaines de ces derni�res sont reconnues coupables de commercialiser illicitement des produits pharmaceutiques. Il s�agit des psychotropes qui sont d�tourn�s de leur �usage l�gal� pour �tre commercialis�s par des r�seaux sp�cialis�s dans le trafic des stup�fiants. Que ce soit au niveau de la S�ret� nationale ou au niveau la Gendarmerie nationale, l�alerte est au maximum. Certaines officines et d�p�ts situ�s dans des localit�s retir�es des grands centres urbains ont fait l�objet derni�rement d�une vaste campagne de contr�le. Selon notre source, cette alerte a �t� d�clench�e suite � des informations selon lesquelles de v�ritables r�seaux de trafic de psychotropes ont vu le jour. Aussi, on n��carte pas l��ventualit� que ce contr�le soit �largi au sein m�me de l�entreprise publique Saidal. Vraisemblablement, les services de s�curit� veulent anticiper pour �viter que le scandale de Constantine soit r��dit�. Pour rappel, en 2004, les services de la Gendarmerie nationale apr�s d�importantes investigations, ont d�mantel� un r�seau de trafic de psychotropes dans la r�gion de l�est du pays o� une forte concentration de grossistes de m�dicaments a �t� signal�e. Les m�mes sources indiquent que le trafic en lui-m�me touche particuli�rement Diaz�pam. Un psychotrope commercialis� par Sa�dal sous le nom de Valz�pam. De couleur bleue, ce m�dicament est revendu par les trafiquants � hauteur de 60 DA le comprim�. L�galement, le prix de vente de la bo�te aux grossistes est fix� � 74,05 DA, alors que le prix �vignette� est �valu� � 112,81 DA. La marge de pr�s 40 DA est d�s lors partag�e entre le grossiste et le g�rant d�officine, du moins lorsqu�il s�agit d�ob�ir au circuit officiel et l�gal. Or, les investigations men�es par les services de s�curit� font ressortir que ces deux intervenants n�h�sitent pas � alimenter le march� parall�le, en proposant la bo�te de Valz�pam � pas moins de 600 DA, soit cinq fois son prix r�el. D�ailleurs les diff�rentes saisies effectu�es par les services de s�curit� illustrent parfaitement cet �tat de fait. Selon notre source, il est urgent de situer la tra�abilit� au niveau de tous les intervenants afin de �d�busquer tous ceux qui se sont donn�s � cette pratique ill�gale�. �Les psychotropes faisant l�objet d�un vaste trafic, il est n�cessaire de dissuader les trafiquants en mettant en place une r�glementation plus s�v�re dans le domaine de la commercialisation et de r�gionaliser leur distribution�, dira une source s�curitaire autoris�e. Pour rappel, lors du s�minaire organis� � Oran, au mois de juin dernier, par l�Ecole sup�rieure des douanes, � l�occasion de la Journ�e mondiale de lutte contre la drogue et la toxicomanie, il a �t� r�v�l� que pour la seule ann�e 2005, il a �t� saisi plus de 400 000 comprim�s de psychotropes contre 227 000 en 2004. Des chiffres qui font de l�Alg�rie, non plus une zone de transit, mais un pays consommateur cible, des barons de la drogue. Il faut reconna�tre que l�installation d�un office de lutte contre ce fl�au est un signe fort de l�engagement du pr�sident de la R�publique de mettre fin � cette situation. Dans son discours qu�il avait prononc� le 4 juillet dernier au si�ge du minist�re de la D�fense nationale, � l�occasion de la f�te de l�Ind�pendance, le pr�sident avait d�clar� que �l�ind�pendance de l�Alg�rie ne prend toute sa signification qu�� travers la poursuite des efforts en vue d��radiquer les causes du sous-d�veloppement et ses diff�rentes formes qui subsistent encore dans notre soci�t�, en mettant en exergue �la n�cessit� de faire face aux maux sociaux �trangers � notre soci�t� comme le fl�au de la drogue qui commence � prendre de l�ampleur dans le milieu juv�nile�. D�ailleurs, des mesures de durcissement des d�cisions de justice contre les auteurs de d�lits ont �t� prises par le d�partement de la Justice pour faire face � la propagation des crimes. Abder Bettache