�S�il y a un trafic de psychotropes, il faut le situer dans le circuit parall�le au secteur pharmaceutique.� La pr�sidente du Syndicat national des pharmaciens d�officine (Snapo) Mme Hamrour Souad, rejette les accusations, selon lesquelles, �les pharmaciens d�officine sont derri�re le ph�nom�ne de trafic de psychotropes�. �Pour nous pharmaciens, les psychotropes sont des m�dicaments prescrits par des psychiatres, des neurologues et autres praticiens et assimil�s et les comparer � des drogues est tr�s r�ducteur. Dans la cha�ne de distribution de ces produits, leur tra�abilit� au niveau du segment de l�officine pharmaceutique est parfaitement �tablie et ce, depuis l��tablissement de leur bon de commande � leur r�ception jusqu�� leur d�livrance sur ordonnance m�dicale �, explique notre interlocutrice. Autrement dit, pour la pr�sidente du Syndicat national des pharmaciens d�officine, �il est important de savoir combien de produits ont �t� d�livr�s au niveau de l�officine, de remonter aux praticiens qui les ont prescrits � quelle date et la dur�e du traitement �. Tous ces �l�ments, ajoute notre source, �sont report�s sur l�ordonnancier de la pharmacie, lequel ordonnancier est vis� une fois par mois par le commissariat de police territorialement comp�tent �. �Les r�gles qui r�gissent la gestion de ces m�dicaments sont rigoureuses. Elles laissent donc une faible marge de man�uvre � qui voudrait l�instrumentaliser � des fins aussi r�pr�hensibles que criminelles�, souligne-ton. Pour Mme Hamrour, �il me para�t impensable qu�un pharmacien dipl�m� puisse d�lib�r�ment s�adonner � cette pratique totalement condamnable et mettre ainsi en jeu son honneur et sa probit� �. Mieux encore, �le m�tier de pharmacien d�officine est un m�tier noble qui inspire respect. Seulement par la force des choses, il est devenu un m�tier � risques�. Cela �tant, il n�en demeure pas moins que pour la pr�sidente du Syndicat national des pharmaciens la probl�matique se situe �galement en termes d�organisation de ces officines. En effet, selon des sources celle-ci se pose aussi en termes �de gestion des pharmacies d�officine�. A ce titre, on indique que certaines officines accusent un d�ficit en encadrement. Autrement dit, ces derni�res, particuli�rement celles qui rel�vent du secteur public, �ne disposent m�me pas au sein de la structure de praticiens pharmaciens. � Pour rappel, des enqu�tes men�es par les services de s�curit� ont fait �tat de saisie de quantit�s importantes de psychotropes. Ces derniers sont d�tourn�s de leur �usage l�gal� pour �tre commercialis�s par des r�seaux sp�cialis�s dans le trafic des stup�fiants. Selon notre source, cette alerte a �t� d�clench�e suite � des informations selon lesquelles de v�ritables r�seaux de trafic de psychotropes ont vu le jour.