Les r�serves de change se situent � hauteur de 75 milliards de dollars en 2006, soit 25 mois d�importation, a indiqu�, hier, au Palais des nations, le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, qui a sign� la loi de finances pour 2007. Des r�serves qui �taient de 4 milliards de dollars en 1999 soit 4,6 mois en cette ann�e et pratiquement z�ro mois au milieu des ann�es 1990. Des r�serves reconstitu�es �� un niveau suffisamment �lev� pour soutenir l�effort de d�veloppement, en tant que gage de la stabilit� de la monnaie nationale et garantie de maintien des �changes commerciaux du pays�, selon le chef de l�Etat, dressant un bilan chiffr�. Un bilan voulu critique, Abdelaziz Bouteflika relevant les points positifs et autres n�gatifs des r�alisations des six derni�res ann�es, mettant en �vidence tant la n�cessit� de penser � l�apr�s-p�trole que la r�union de tous les atouts pour r�ussir le processus de d�veloppement enclench�. Un de ces atouts �tant la r�duction de l�endettement du pays, selon Abdelaziz Bouteflika qui a rappel� que c�est sur son initiative que l�Alg�rie a engag� un processus de d�sendettement vis-�-vis des institutions multilat�rales et des Clubs de Paris et de Londres. 4,7 milliards de dollars d�endettement Ainsi, notre pays a rembours� par anticipation la dette ext�rieure qui est pass�e de 33 milliards de dollars en 1998 � 4,7 milliards de dollars � fin 2006 dont moins d'un milliard de dollars au titre de la dette publique. Pour le chef de l�Etat, cette dette qui entravait gravement le d�veloppement du pays ne repr�sente plus en 2006 que 4,3% du produit int�rieur brut (PIB) et 8,6% des exportations contre 34,3% du PIB et 89,7% des exportations en 2003. Une telle dette �ne p�se plus, aujourd�hui, sur le pays et elle ne p�sera pas non plus sur lui, dans le futur�, le pr�sident de la R�publique affirmant la d�cision �d��viter d�emprunter � nouveau pour ne compter, d�sormais que sur nos propres ressources et nos propres forces�. En outre, Abdelaziz Bouteflika a indiqu� que les disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes (FRR) s��l�vent, � fin novembre 2006, � 3030 milliards de dinars soit l��quivalent de 42,6 milliards de dollars. 42,6 milliards de dollars dans le Fonds de r�gulation Des disponibilit�s qui repr�sentent une capacit� de financement deux fois sup�rieure aux besoins de financement du d�ficit du Tr�sor en 2006 et 94% des d�ficits cumul�s pr�visionnels pour les exercices 2006 et 2007. Rapport�es aux seules d�penses au titre du budget d'�quipement, les disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes, � fin novembre 2006, couvrent ces d�penses � hauteur de 143% et � hauteur de 73% pour les d�penses d'�quipement pr�visionnelles cumul�es pour les exercices 2006 et 2007. Et le chef de l�Etat de pr�ciser que le fonds sp�cial, cr�� par ordonnance en juin 2000, �v�ritable bas de laine budg�taire, engrange les plus-values du produit de la fiscalit� p�troli�re�. Ces plus-values sont g�n�r�es par le diff�rentiel entre la fiscalit� p�troli�re budg�tis�e sur un prix de r�f�rence de 19 dollars le baril de p�trole brut et la fiscalit� p�troli�re effectivement recouvr�e. L�objectif �tant de faire face, gr�ce � ce fonds, aux �ventuels retournements du march� p�trolier ainsi qu�au remboursement de la dette interne, le FRR intervenant, selon le chef de l�Etat, comme source de financement des d�ficits du Tr�sor. Les autres chiffres positifs du chef de l�Etat Des indications chiffr�es qui se voulaient des clarifications sur la bonne gestion et valorisation des ressources p�troli�res, selon le pr�sident de la R�publique qualifiant d�assertions infond�es �les analyses faussement expertes et des affirmations douteuses, voire malveillantes, sur une pr�tendue impr�voyance des pouvoirs publics � l'�gard de l'utilisation du surcro�t de nos ressources p�troli�res ainsi que sur leur mauvaise gestion�. Cela �tant, le chef de l�Etat n�a pas manqu� de relever les r�sultats des r�formes du syst�me �conomique mises en chantier et qui se sont traduits notamment par la r�solution de la contrainte de financement ext�rieur, un recul du ch�mage qui est pass� de plus de 30% en 1999 � 15% en 2005, une ma�trise de l�inflation ramen�e � 1,6% en 2005 et � 2,1% durant les 10 premiers de 2006 et une reprise durable de la croissance enregistrant un taux annuel moyen sup�rieur � 5% sur la p�riode 2002-2005. Mais aussi un accroissement important du budget annuel d�investissement de l�Etat qui est pass� de 266 milliards de dinars en 1999 � 622 milliards de dinars en 2004 et � 775 milliards de dinars en 2005, avec la pr�vision d�atteindre 2048 milliards de dinars en 2007, la cr�ation de 92 554 PME pour un investissement de l�ordre de 579 milliards de dinars dont 404,5 milliards de cr�dits bancaires, la cr�ation de pr�s de 58 000 micro-entreprises pour un investissement de 98,3 milliards de dinars. �galement, il a relev� l�accroissement du PIB par habitant qui a presque doubl� entre 1999 et 2005, passant de 108 064 DA (1 623 dollars) par habitant en 1999 � 227 400 DA (3 100 dollars) par habitant en 2005, ainsi que l�augmentation de la consommation des m�nages de pr�s de 45% durant la p�riode 1999-2004. Ch�rif Bennaceur MODERNISATION DES SYSTEMES BUDGETAIRES Une n�cessit�, selon le chef de l'Etat La modernisation des syst�mes budg�taires est n�cessaire, selon le chef de l�Etat, en vue de �repenser la d�pense publique en fonction de ses finalit�s et de ses objectifs�. Intervenant � l�occasion de la signature de la loi de finances 2007, en l�absence du ministre des Finances, Mourad Medelci, le pr�sident de la R�publique a estim� que le secteur des finances �concern� au premier chef par cette r�forme, doit achever, dans les meilleurs d�lais, sa r�flexion sur la notion de performance des d�penses publiques, afin d�orienter la future nomenclature budg�taire�. Et Abdelaziz Bouteflika de pr�ciser que ces dispositions ont pour objectif de permettre la mise en �uvre concr�te d�une nouvelle culture de la performance dans les services de l�Etat, ajoutant que d�autres secteurs vitaux de notre vie �conomique et sociale requi�rent de m�me la mobilisation de moyens sp�cifiques de la mise en �uvre de solutions globales. C. B.