L�intervention t�l�vis�e de Maghlaoui sur le contr�le technique des v�hicules neufs a laiss� plus d�un perplexe. Le ministre des Transports a expliqu� lors de son passage au forum de l�Unique que lors du contr�le de v�hicules professionnels (taxis, bus), des d�faillances "dangereuses" ont �t� d�cel�es dans certaines marques. Il a cit� notamment le freinage, la direction ou l'�clairage. Cette d�cision remet en cause la fiabilit� et l'utilit� des examens primitifs op�r�s par les ing�nieurs des mines avant la mise en circulation des v�hicules neufs. La question qui se pose est : quel r�le joue alors la direction des mines ? Y aura-t-il un fichier des v�hicules ayant enregistr� des d�faillances ? Les concessionnaires seront-ils alors saisis ? Rien de tout cela ne sera fait � croire la r�ponse de Mohamed Maghlaoui. L�utilit� de ce contr�le est en tout �tat de cause introuvable. �Une aberration !� disent les automobilistes. Certains m�me diront que c�est un trafic � grande �chelle. L�automobiliste devra d�bourser 800 DA et faire la queue dans les files d�attente. Un march� parall�le s�est m�me cr�� contre 5 000 DA, l�automobiliste peut avoir son proc�s-verbal de contr�le en remettant la carte grise � une connaissance. La situation en est arriv�e l� par le manque de communication et d�information. Le premier responsable de ce d�partement a reconnu le d�ficit en mati�re de communication pour l'op�ration. Actuellement, selon les chiffres avanc�s par Maghlaoui, sur un parc de 110 000 v�hicules �g�s de cinq � dix ans, seulement 30 000 sont pass�s au contr�le technique obligatoire pour cette cat�gorie depuis le 1er septembre 2006. Ceci, en indiquant que les capacit�s de traitement mises en place au niveau des 48 wilayas sont de l'ordre de 120 000 v�hicules par mois. Rejetant la responsabilit� sur le citoyen, Maghlaoui a mis en relief le manque de rigueur des automobilistes. �N�anmoins, dira-t-il, l'Etat agira avec la souplesse que requiert une telle op�ration et si la prolongation du d�lai est n�cessaire, cette mesure sera prise.� �L�essentiel est de faire passer tout le parc automobile�, a-t-il ajout�. Interrog� sur le devenir de la compagnie a�rienne nationale Air Alg�rie, Maghlaoui dira qu�elle est b�n�ficiaire. �Elle a r�alis� des b�n�fices au cours de 2006 et �galement durant les exercices pr�c�dents (2004-2005)�, a-t-il affirm�. Ceci, en reconnaissant qu�elle n�offre pas de prestations de services de qualit�. Pour lui, le probl�me majeur d'Air Alg�rie demeure les retards de vols li�s � la maintenance dans 20 % des cas ou � l'�quipage 20 % �galement. Actuellement, a dit le ministre, les pouvoirs publics s'attellent � �tudier davantage l'origine de ces retards pr�judiciables � la compagnie et surtout � y rem�dier progressivement. Et m�me devant cet �tat de fait, l�usager devra attendre la restructuration de toute la compagnie soit � l�horizon 2009 pour l�ouverture du ciel a�rien � la concurrence. La compagnie, a-t-il rappel�, a une pl�thore de 2 400 employ�s dont le d�part sera n�goci� selon les normes avec le syndicat, a fait savoir Maghlaoui pour lequel "il faut absolument croire en les chances de cette compagnie qui devrait �tre prochainement cot�e en bourse". Pour ce qui est du transport urbain, il faudra attendre 2008 pour des solutions radicales. Maghlaoui a �voqu� les efforts fournis quotidiennement par son d�partement pour am�liorer ce mode de transport, notamment � travers le renouvellement du parc de l'Etusa. Selon lui, pour r�gler d�finitivement le probl�me du transport urbain, l'Etat s'achemine vers un autre syst�me de transport de masse, totalement diff�rent et in�dit qui a fait ses preuves dans les grandes villes du monde : il s'agit du m�tro, du tramway et �galement des trains de banlieue d'une nouvelle g�n�ration, c'est-�-dire des modes capables de transporter 110 000 passagersheure. D�ici l�, les attentes dans les pseudo-stations de bus peuvent encore durer. Meriem Ouyahia