C�est par un grand show que Nicolas Sarkozy recevra, demain, le sacre des militants de l�UMP pour les repr�senter aux pr�sidentielles de avril/mai prochains en France. Le congr�s du parti de droite qui se tient demain (dimanche) � la porte de Versailles � Paris et qui devait, selon ce parti, d�partager entre les candidats UMP, ne sera qu�une formalit�, ce parti n�ayant enregistr� aucune autre candidature sous sa banni�re, m�me si les pr�tendants se bousculaient au portillon tout au long des derniers mois de 2006. Les op�rations de vote (par Internet) des 220.000 adh�rents ont commenc� le 2 janvier et se termineront le 14 janvier � 10 heures. Seule incertitude pour cette consultation, le taux de participation et le pourcentage de bulletins blancs. �Une mascarade de d�mocratie� ou encore �de la poudre aux yeux�, disent certains militants de gauche qui ironisent sur la mise en sc�ne de ce futur sacre, qui veut donner l�illusion que l�UMP a aussi ses primaires et qu�elle sait, comme le PS, consulter d�mocratiquement ses militants. Mais pour Sarkozy, tout ce qui arrive aujourd�hui est pain b�nit pour lui et le conforte dans sa certitude qu�il est le meilleur et qu�il part gagnant, en tout cas qu�il a d�j� gagn� la premi�re manche. Il est vrai que la droite et notamment l�UMP qui donnait d�elle le spectacle d�une formation �clat�e par les ambitions pr�sidentielles multiples et les querelles intestines de plus en plus pesantes semble �voluer vers une image d�union relative de la droite contre la candidate de gauche, m�me si le pr�sident de la R�publique � qui tarde � faire savoir s�il se porte candidat � sa propre succession, de moins en moins probable d�ailleurs � et le bouillant ministre de l�Int�rieur continuent � s�envoyer des fl�ches assassines. Il est vrai aussi que m�me les encart�s � l�UMP, ceux qui se sont initialement oppos�s � la candidature du pr�sident de leur formation, se sont ralli�s les uns apr�s les autres, ou simplement effac�s, comme l�a fait hier encore Mich�le Alliot Marie, la ministre de la D�fense, qui apr�s avoir laiss� longtemps planer le doute sur sa candidature, a inform� celui qui devra pr�senter officiellement l�UMP dimanche qu�elle renon�ait � se pr�senter, m�me sous d�autres couleurs que celles de son parti. Dans cette ambiance de ralliement et de renoncement au profit du seul candidat de l�UMP d�clar�, ce dernier jubile, m�me si Villepin, son ennemi jur� et en m�me temps son chef du gouvernement, tente d�sesp�r�ment de lui rendre la campagne difficile et d�clare, on ne peut plus clairement, qu�il ne votera pas Sarkozy. Peu importe pour l�unique candidat de l�UMP qui a donn� un coup de starter � sa campagne en organisant en grande pompe, 72 heures avant la tenue du congr�s de dimanche, un autre show portant sur son bilan qu�il qualifie �sans ambages, de tr�s positif �. Il se dit tr�s fier de son bilan sur la s�curit� et l��migration, deux th�mes qu�il n�a cess� d�ass�ner, d�abord parce qu�il occupe la responsabilit� de ce secteur et ensuite parce qu�il ne d�sesp�re pas d�amener tous les �lecteurs de l�extr�me droite � le choisir comme pr�sident dans moins de cent jours. �Notre pays n�a pas vocation � �tre un guichet social universel � Ce sont l� les termes de Sarkozy tenus jeudi lors de la pr�sentation de ce bilan. Se f�licitant de la baisse du nombre de demandeurs d�asile (-35% en 2006) et de l�augmentation du nombre d�expuls�s, soit 40 vols group�s pour expulser 24 000 clandestins, le ministre de l�Int�rieur, dont le discours est d�j� celui d�un futur pr�sident, a promis la cr�ation d�un minist�re de l�immigration et de l�int�gration, comme il a d�ores et d�j� averti que les sans-papiers n�auront pas acc�s au droit au logement opposable.