Elles sont de toutes origines, de tous �ges, de toutes conditions socioprofessionnelles, mais aussi de droite comme de gauche, et elles ont toutes en commun un engagement : mener un m�me combat, celui de la parit� et de la diversit� en politique en France. C�est ce combat qui les a amen�es � cr�er, il y a moins d�un an, l�association �Les Marianne de la diversit�, pr�sent�e il y a deux jours � la presse par Fadila Mehal, la pr�sidente de l�association, ancienne conseill�re de Jean- Louis Borloo et membre du Conseil �conomique et social. Elle �tait entour�e des membres de son bureau qui ont, tour � tour, expliqu� leur engagement. La mont�e de l�extr�me droite aux derni�res �lections pr�sidentielles, les �v�nements en banlieues et la pl�thore de discours produits alors par les uns et les autres sur les femmes battues, viol�es, excis�es, qui constituent certes une r�alit� mais pas l�unique alors que les m�mes femmes observaient un silence insupportable, ont amen�, explique la pr�sidente, un groupe de femmes de divers courants politiques � r�agir et � d�cider de prendre part au d�bat, et plus encore, � peser sur ce d�bat. Les Marianne de la diversit� sont n�es de �la volont� de femmes et d�hommes engag�s dans une communaut� de destin de donner � chacun la place qu�il m�rite dans la repr�sentation nationale pour qu�il participe activement au renouvellement de nos �lites et � la r�novation de notre d�mocratie �. Aujourd�hui en France, le moins que l�on puisse dire est que la repr�sentation nationale, � tous les niveaux, dans toutes les institutions, est loin de refl�ter sa composante sociale, tant en termes de nombre de femmes que de leurs origines. Il y a donc urgence � agir sur cette r�alit�, la transformer et faire en sorte que la diversit� sociale, du genre et de l�origine de la France soit mieux prise en compte notamment en ��largissant les bases de recrutement des militants, des responsables, des candidats et des �lus. Il y a donc urgence au renouvellement politique, car dit encore l�association, le syst�me est bloqu� aujourd�hui en France et la classe politique fonctionne sur la long�vit�. Elle ne permet ni aux femmes, ni � ceux et celles issus de l�immigration, m�me s�ils sont fran�ais, n�s en France, d��tre promus � la repr�sentation politique ou plus largement � des postes de grande responsabilit� et pas seulement confin�s aux questions d�int�gration� L�identit� n��tant pas une comp�tence, les Marianne de la diversit� ne cherchent � obtenir aucun passe-droit mais travaillent � rendre plus visibles les r�ussites et axer davantage sur les identifications positives et sortir du registre de la victimisation. L�association, qui met particuli�rement l�accent sur son caract�re la�que et r�publicain, ne veut pas non plus constituer un lobby ni pour les Maghr�bins, en force dans l�association, ni pour les autres origines, qui sont diverses et vari�es. M�me si elle n�a que quelques mois d�existence, l�association qui a ouvert, � ce jour, huit antennes r�gionales pour pouvoir essaimer sur tout le pays, s�est d�ores et d�j� fortement impliqu�e pour une inscription massive sur les listes �lectorales. �Aux urnes d�accord, parit� et diversit� d�abord�, c�est le titre d�une motion qu�elle fait circuler (www.lesmariannedeladiversite. org) et dont tous les points de revendications participent � rendre, par le soutien et l�engagement de chaque responsable politique, �plus visibles et surtout plus irr�versibles la diversit� et la parit� en France�. De nombreuses personnalit�s du monde politique, journalistique, culturel ou �conomique parrainent �les Marianne de la diversit� �. K. B.-A. Sans surprise, Sarkozy d�sign� candidat de l'UMP Sans surprise aucune et comme nous l�annoncions dans notre �dition de samedi, le congr�s de l�UMP, r�uni hier � Paris, a ent�rin� le vote des 335 000 adh�rents dont 69 % se ont exprim�s � 98,1 % (selon le chiffre donn� par ce parti) en faveur de Nicolas Sarkozy, candidat unique de l�UMP aux �lections pr�sidentielles de avril/mai prochains. Donner une image positive et d�ouverture : c�est la consigne livr�e par le d�sormais candidat officiel de l�UMP aux pr�s de 80 000 participants � cette journ�e d�investiture. La consigne s�imposait et consistait, pour Sarkozy, � �viter � ceux qui l�ont pl�biscit�, de siffler Dominique de Villepin. Ce dernier, qui a fait, en compagnie de Debr� (proche lui aussi de Chirac) un passage dans la salle, qui n�a dur� que 35mn, est reparti tr�s discr�tement, sans aucune d�claration. Le Premier ministre avait par contre signifi� � la veille de ce sacre qu�il s�y rendrait mais qu�il n��tait pas question de rallier Sarkozy, tant que Chirac ne s�est pas exprim�. Le pr�sident Chirac qui aurait �t� sollicit� par Sarkozy pour l�envoi d�un message de sympathie au congr�s d�hier n�a �videmment rien fait, ce qui entache naturellement l�impression d�union de toute l�UMP sur la candidature du ministre de l�Int�rieur que voulait propager le candidat. Autre fausse note, la d�mission avec grand �clat, au moment m�me de la tenue du congr�s, du d�put� UMP de l�Yerres (Essones) qui a d�cid� de claquer la porte de son parti mais de se maintenir candidat ind�pendant. Pendant que Sarkozy pronon�ait son discours, des sans-papiers se sont fait entendre en se massant devant le QG de campagne de Sarkozy et ont finalement �t� �vacu�s par la police. Le candidat Sarkozy a prononc� hier son discours- programme sur lequel nous aurons � revenir, mais d�ores et d�j� la guerre est ouverte et la cible est d�sign�e : S�gol�ne Royal, la candidate PS contre laquelle tous les coups vont �tre tir�s et qui a �t� qualifi�e hier de �Mitterrand en tailleur blanc�. D�s aujourd�hui (lundi), le QG de campagne sera ouvert dans le dixi�me arrondissement de Paris, un quartier populaire pour le symbole. Et pour le symbole aussi, dans l��quipe de campagne un nom � forte r�sonance arabe : Rachida Dati, son actuelle conseill�re � l�immigration et � l�int�gration au minist�re de l�Int�rieur. Et pour boucler la boucle, un site Internet du candidat, qui a ouvert hier et qui �met en fran�ais, anglais, chinois et� arabe.