Le spectre du scandale Khalifa a plan�, hier, sur la traditionnelle conf�rence de presse du secr�taire g�n�ral du RND marquant la cl�ture de la r�union des coordinateurs de wilaya qui s�est d�roul�e ce weekend � Sidi-Fredj. Ahmed Ouyahia a d�gag� toute responsabilit� du �scandale du si�cle� qui reste, selon lui, une affaire financi�re. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - En se pr�sentant devant les journalistes, Ouyahia devait sans aucun doute s�attendre � �tre interpell� sur l�affaire Khalifa. Connu pour �tre imperturbable face � la presse, le premier responsable du RND a cependant pr�sent� un argumentaire des plus confus d�s que cette question sera abord�e. �Cette affaire est actuellement entre les mains de la justice. Je r�p�te toutefois ce que j�ai dit en 2003, lorsque j�ai �t� nomm� � la chefferie du gouvernement : cette affaire est le scandale du si�cle. Derni�rement, certains m�ont fait dire que l�affaire Khalifa pourrait �tre pr�judiciable pour l�Alg�rie sur le plan international. C�est faux. Cela n�aura aucune r�percussion�, dira Ouyahia en rappelant, sans le citer, le cas du scandale du Cr�dit Lyonnais, qui a d�fray� la chronique en France durant les ann�es 90. �Est-ce que nous avons pour autant rompu nos relations avec ce pays?�, s�est-il interrog�. Ahmed Ouyahia a tent� par la suite de trouver une explication sociologique � la banqueroute de la banque de Abdelmoumen Khalifa. �Cette affaire prouve que nous devons promouvoir la notion de droit au sein de notre soci�t�. Cela transpara�t dans les d�clarations de certains pr�venus au cours de l�audience qui consid�rent tout � fait normal que le patron profite de l�argent de cette banque, car c�est sa banque. Sans minimiser la substance de cette affaire qui est entre les mains de la justice, ce scandale financier est aussi un r�v�lateur du chemin qu�il nous reste � parcourir.� Les explications de Ahmed Ouyahia s�av�rent peu convaincantes. Les questions fusent de nouveau. Ouyahia se justifie �Avez-vous �t� convoqu� par la justice ?�, �l�affaire Khalifa �tait-elle un scandale politique�, �y a-t-il eu d�faillance de l�Etat et avez-vous �t� pr�venu lorsque vous �tiez � la chefferie du gouvernement puis au d�partement de la justice ?�� Ouyahia tente d�apporter quelques �claircissements. �Non, je n�ai pas �t� convoqu� par la justice. �tant r�publicain et l�galiste, je r�pondrai � une �ventuelle convocation�. �Non, c�est un scandale financier et pas une affaire d�Etat. C�est un scandale oui, politique non�. �Je me refuse � rentrer dans l�appr�ciation de dire s�il y a eu d�faillance de l�Etat. Je peux n�anmoins pr�senter un balisage.� En pr�sentant son �balisage�, le patron du RND veut apporter la preuve qu�il n�est nullement impliqu� dans la gestion de cette affaire. �J�ai quitt� la chefferie du gouvernement le 16 d�cembre 1998, je n��tait donc pas en fonction lors de la premi�re inspection de la banque qui a �t� effectu�e en 1999. Puis j�ai �t� nomm� au minist�re de la Justice jusqu�en juin 2002. Et l� j�attends de lire que la justice a �t� saisie � propos de cette affaire. Je tiens � pr�ciser � ce propos que le ministre de la Justice n�est ni la tour de contr�le, ni un chef d��quipe pour dire aux magistrats de faire ceci ou cela. Enfin, j�ai �t� nomm� � la chefferie du gouvernement le 6 mai 2003 alors que la commission de liquidation avait �t� nomm�e en mars 2006. Je ne tire aucune conclusion et m�interdis de m�immiscer dans la gestion judiciaire de cette affaire.� Ouyahia refusera de faire un quelconque commentaire sur les relations entre Abdelmoumen Khalifa et la classe politique. �C�est � la chambre criminelle de la cour de Blida de le dire.� Contre les �lections jumel�es Outre le dossier Khalifa, Ouyahia a tout de m�me abord� les questions ayant trait � l�actualit� politique. A ce titre, il s�est dit oppos� � la tenue d��lections jumel�es. �C�est une op�ration difficile � r�aliser pour diverses raisons. Il serait laborieux d�organiser une �lection avec trois urnes. Ensuite tous les partis politiques, et c�est le cas du RND, se pr�parent actuellement aux �lections l�gislatives, le cas des locales n�a pas encore �t� abord�. Enfin, sur la Constitution, son article 120 pr�voit la possibilit� de rallonger le mandat des d�put�s, en cas de guerre notamment. Mais actuellement, nous ne sommes pas confront�s � une telle situation.� Il a par ailleurs indiqu� que son parti n�a pas exig� la nomination d�un gouvernement de technocrates qui sera charg� d�organiser les �lections de 2007. �Nous n�en voyons pas l�utilit�. Si c�est pour lutter contre la fraude, le code �lectoral comporte plusieurs m�canismes pour �viter ce ph�nom�ne. Mais je consid�re que le changement des membres de l�ex�cutif est une pr�rogative du pr�sident de la R�publique�, soulignera le secr�taire g�n�ral du RND. Ce dernier �vitera cependant de pr�ciser s�il est dans les traditions du chef du gouvernement de saisir le pr�sident de la R�publique pour solliciter le changement de l��quipe gouvernementale. Il s�est content� d�esquisser un sourire et de rappeler, une nouvelle fois, que le remaniement du gouvernement �rel�ve du chef de l�Etat�. �Je me contenterai de dire cela.� T. H. ABDESSALEM BOUCHOUAREB A PROPOS DE SA COMPARUTION DEVANT LA COUR SUPREME "No comment" Rencontr� ce week-end � la r�union des coordinateurs de wilaya du RND, Abdessalem Bouchouareb, exministre de l�Industrie et actuel d�put�, s�est refus� � faire un commentaire � propos de sa comparution devant la Cour supr�me dans le cadre de l�affaire Khalifa. �No comment �, s�est-il content� de dire aux journalistes qui l�ont interpell�.