Poursuivant son p�riple qui l�a men� jusque-l� dans 34 wilayas pour expliquer la nouvelle politique de la sant� que l�Etat venait d�adopter, le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re �tait l�h�te de la wilaya de Bouira ce vendredi. Donnant l�impression de prendre de court des responsables locaux charg�s du secteur tant du c�t� de la DSP que des directeurs des 5 h�pitaux de la wilaya r�partis sur les cinq grands centres urbains que sont Lakhdaria, A�n-Bessem, Sour-El-Ghozlane, M�chedallah et Bouira, le ministre a eu toute latitude de constater de visu les incoh�rences qui caract�risent la gestion de son secteur au niveau de la wilaya. Cependant, le ministre s��tait montr� plus affable en rappelant � chaque escale que sa visite est avant tout une occasion pour les responsables d�exprimer leurs besoins tant en termes humains que mat�riels. Sa philosophie consiste en la satisfaction de tous les besoins pour pouvoir demander des comptes plus tard sur la mani�re de la prise en charge de la population dans la politique de la sant�. Ainsi, et � titre d�exemple, le probl�me des sp�cialistes que les cinq h�pitaux avaient pratiquement soulev� ne se pose d�sormais plus, selon le ministre, qui avance le chiffre de 1 900 nouveaux dipl�m�s affect�s par le minist�re. D�ailleurs, � ce sujet, m�me le wali avait avanc� le chiffre de 80 logements �quip�s et affect�s par la wilaya pour ces sp�cialistes. D�autres probl�mes rencontr�s sur place, � l�image du d�labrement total, la v�tust� du mat�riel et l�exigu�t� des lieux constat�s au niveau de l�h�pital de Lakhdaria ont �t� d�battus lors de la s�ance de travail qui s�est tenue au niveau de la salle de l�APW tard dans la soir�e. Ainsi, le ministre qui �coutait le compte rendu des besoins de cet h�pital, exprim�s par le directeur, s�est emport� � plusieurs reprises en sermonnant et le directeur et le DSP auxquels il reproche l�abandon total de cet h�pital. Aussi, et pour le remettre � niveau, cet h�pital, qui avait ouvert ses portes en 1965, b�n�ficiera d�une enveloppe de plus de 80 millions de dinars pour sa r�habilitation, l�achat des �quipements dont un groupe �lectrog�ne, des machines de dialyse, etc. Pour l�h�pital d�A�n-Bessem, et bien que le ministre eut quelques satisfactions, le fait qu�il tourne � 37% de ses capacit�s n�a pas �t� de son go�t. L� aussi, et en mati�re de besoins, le ministre a donn� son accord pour l�achat de tous les �quipements manquants �valu�s � quelque 22 millions de dinars. A Sour-El-Ghozlane, le ministre s�est longuement attard� puisque cette da�ra qui fait partie de celles inscrites dans le programme des Hauts-Plateaux, va devoir b�n�ficier dans ce cadre de deux grands projets. Le premier concernera un centre de psychiatrie. Un centre qui sera construit � Sour-El- Ghozlane et qui viendra s�ajouter aux trois autres inscrits � Tlemcen, Mostaganem et Batna. Ces quatre centres devront renforcer les 10 d�j� existants, explique encore le ministre qui annoncera l�inscription de 14 autres qui seront construits durant les deux prochaines ann�es. En outre, et en plus de ces centres qui devront prendre en charge les malades mentaux d�une mani�re ad�quate et humaniste, le ministre a annonc� le souci de l�Etat de prendre s�rieusement un autre ph�nom�ne qui prend de l�ampleur en milieu scolaire surtout. Il s�agit de la toxicomanie. Pour combattre ce fl�au, M. Tou a expliqu� que son d�partement a mis en place trois niveaux de lutte. Le premier concerne les structures de base que sont les secteurs sanitaires. Au nombre de 185 � l��chelle nationale, les secteurs sanitaires, couramment appel�s h�pitaux, devront avoir chacun � son niveau un centre d��coute avec un sp�cialiste qui pourra �ventuellement prendre en charge un adolescent qui est � ses premiers pas dans le monde de la toxicomanie. Le deuxi�me niveau, explique toujours le ministre, s�intitulera centre interm�diaire de traitement des toxicomanes. Celui-ci devra �tre construit au niveau de chaque wilaya. Des instructions ont �t� d�j� donn�es aux walis afin de d�gager les assiettes de terrain qui devront abriter ces nouveaux centres. Pour le cas de Bouira, le ministre a �mis le v�u de voir ce centre construit au niveau du cheflieu. Enfin, le troisi�me niveau concernera le sevrage ou la d�sintoxication. Ce seront des centres r�gionaux au nombre de 15 � l��chelle nationale, avec des sp�cialistes qui devront prendre en charge le malade avec l�administration de m�dicaments de d�sintoxication et autres m�thodes m�dicales. Rappelons qu�� Sour- El-Ghozlane et toujours dans le cadre du programme des Hauts- Plateaux, le ministre a annonc� la construction d�une antenne IPA (Institut Pasteur d�Alg�rie), une des antennes qui seront construites dans plusieurs r�gions d�Alg�rie et qui serviront de laboratoires d�analyses des tests rapides et qui all�geront le poids et la lenteur dans le traitement de plusieurs tests qui n�cessitent jusque-l� des d�placements � Alger. Cela �tant, la visite du ministre s�est poursuivie englobant le secteur sanitaire de M�chedallah o� il a constat� le manque de salles d�op�rations et de sp�cialistes ainsi que d�espaces. Le ministre a promis d��tudier le projet d�extension de l�h�pital avec deux autres salles d�op�rations, ainsi que plusieurs autres �quipements manquants. A Bouira, le m�me constat a �t� fait, mais, apr�s que le ministre eut compris lors de la s�ance de travail que le directeur de l�h�pital et le DSP ne s��taient pas concert�s lors de l��laboration des besoins de l�h�pital, il invitera les deux responsables � venir � Alger afin de d�battre de ces besoins. Le ministre, qui a remarqu� beaucoup d�incoh�rences dans son secteur au niveau de la wilaya, n�a pas voulu sanctionner dans l�imm�diat. Il dira � plusieurs reprises que l�objectif de sa venue est d�entendre les dol�ances et de les satisfaire en r�it�rant la disponibilit� de l�argent. L�, d�ailleurs, il a tenu � pr�ciser que l�argent existe et que l�Etat �tait pr�t � financer toute action pouvant aller dans le sens de la satisfaction du citoyen et de l�am�lioration de la sant� de la population en g�n�ral. Mais, insiste-t-il, son d�partement �n�est pas pr�t � dilapider l�argent de l�Etat�. En somme, le ministre qui expliquait, lors de la s�ance de travail, la politique globale de son secteur, a rappel� l�existence � l��chelle nationale de 5 000 salles de soins, qui si elles venaient � ouvrir toutes leurs portes avec cependant une nouvelle politique de sant� faite avec un m�decin disponible chaque jour et deux infirmiers permanents sur place, ajout�es aux 1 200 centres de sant� qui seront promus dor�navant en polycliniques en les dotant de radios, de laboratoires et de fauteuils dentaires, les 512 polycliniques d�j� existantes, les 188 h�pitaux g�n�raux, les centres hospitaliers sp�cialis�s, les CHU, les �tablissements hospitalo-universitaires, les cabinets et les cliniques priv�es, tous ces �tablissements s�ils venaient � travailler de concert et d�une mani�re compl�mentaire, pourront prendre en charge convenablement la sant� du citoyen. Enfin, �voquant les progr�s de la sant� en Alg�rie, le ministre rappela les exploits enregistr�s en parlant de 69 greffes r�nales et 76 greffes de la corn�e r�ussies en 2006 en Alg�rie. Le ministre qui rappelait le co�t de ces op�rations avec 23 millions de centimes en Alg�rie pour une greffe r�nale contre 250 millions pour la m�me op�ration faite � l��tranger, et 150 millions de centimes pour la greffe de la corn�e contre 1 milliard pour la m�me op�ration faite � l��tranger, dira qu�il n�est plus question de transferts vers l��tranger sauf pour des cas exceptionnels que notre m�decine ne ma�trise pas pour le moment comme le cas de la greffe de la corn�e pour un diab�tique par exemple. Et dans le m�me sillage de chirurgie de pointe, le ministre �voquera les malformations cong�nitales cardiaques. Il dira que chaque ann�e, on enregistre 1 500 nouveaux-n�s avec des malformations cong�nitales qui n�cessitent des interventions chirurgicales. Rappelons qu�actuellement, il y a plus de 3 000 malades de ce type qui attendent une op�ration. Il soulignera l�apport judicieux et pr�cieux des m�decins �trangers � l�image des Fran�ais, des Cubains, des Libanais et des Jordaniens qui assistent ici en Alg�rie des m�decins alg�riens en leur apportant leur savoir-faire. �Une politique adopt�e par l�Alg�rie pour arriver � l�acquisition de ces nouvelles technologies et � l�autonomie dans le domaine de la sant�, dira enfin le ministre qui s�est montr� tr�s optimiste. Y. Y.