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LA CONFEDERATION DES CADRES DES FINANCES, L'ANNEE DE L'ALGERIE EN FRANCE SUR LA LISTE DES BENEFICIAIRES Khalifa Rent Car mettait gratuitement des voitures � leur disposition
La g�n�rosit� du groupe Khalifa ne s�est pas limit�e � la distribution de cartes de gratuit� de voyage ou de thalassoth�rapie. Certains clients �VIP� ont pu, gr�ce � Khalifa Rent Car (KRC), disposer de v�hicules sans jamais honorer de factures. Face au mutisme de l�ancien responsable de cette filiale du groupe, c�est le procureur g�n�ral qui a �num�r� la liste des b�n�ficiaires : �La Conf�d�ration des cadres de la finance, l�ann�e de l�Alg�rie en France, l�association Radieuse d�Oran, Mme Haminani��, dit-il. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Ce n�est visiblement pas une liste exhaustive. �A qui avez-vous donn� une C5 ?� demande le procureur g�n�ral. �Je ne sais pas�, r�pond l�accus� Amghar, ancien g�rant de KRC. �C�est un Pdg d�une entreprise publique.�. Pas de r�ponse de l�accus�. C�est la salle qui devine � qui fait allusion le procureur g�n�ral. Seule explication donn�e par Amghar �moi, je re�ois des ordres. Il arrive qu�on me demande de ne pas �tablir de factures, dans ce cas je ne le fais pas�. �Et la C5 ?� r�p�te le procureur. �C��tait destin� � des VIP�, tente d�expliquer l�accus�. Conclusion du procureur g�n�ral : �C�est ce qui explique que KLC �tait d�ficitaire.� L�accus� se lance alors dans une explication sur la diff�rence entre tr�sorerie et b�n�fices. Plus tard, il sera somm� d�expliquer comment il a r�ussi � profiter d�un cr�dit de 1,5 milliard de centimes, un seuil fix� par le Pdg. Il dira qu�il avait formul� la demande verbale � Moumen Khalifa en personne qui lui avait donn� son accord. Plus tard, et remarquant que Khalifa Bank ne lui avait pas encore vir� la somme demand�e, il relancera son patron qui lui dira qu�il pouvait �se servir� � partir du compte de KLC. Une instruction qu�il a aussit�t concr�tis�e en encaissant un ch�que sign� par sa personne en son nom. �Vous �tes donc l�ordonnateur et le b�n�ficiaire ?� demande la pr�sidente du tribunal. �Oui�, r�pond Amghar qui ajoute qu��en bon gestionnaire, il avait par la suite demand�, � l�occasion d�une assembl�e g�n�rale des actionnaires, au Pdg du groupe de signer la demande de cr�dit. �Il fallait que je justifie la d�pense.� La somme �emprunt�e� a servi � l�achat d�un logement � Alger- Centre qu�il a d� revendre lorsque la banque a �t� mise en liquidation et que le liquidateur lui avait demand� de rembourser. La repr�sentation fictive de Paris Avant d�atterrir � KLC, Amghar Mohand Arezki, un retrait� de la BNA, apr�s 28 ann�es de bo�te, a �t� contact� par un �ami� qui lui a pr�sent� le Pdg du groupe Khalifa qui lui a alors parl� de la cr�ation prochaine d�une banque priv�e. �Moumen Khalifa m�a propos� de choisir entre le poste de directeur de cr�dit ou celui d�inspecteur g�n�ral, j�ai choisi le premier�, dit-il. En octobre 2001, la direction de Khalifa lui propose d�occuper le poste de directeur g�n�ral de l�administration avec un salaire de 150 000 DA. Quelques mois plus tard, Moumen Khalifa lui propose de s�occuper de l�ouverture de la repr�sentation de la banque � Paris. Une repr�sentation qui n�a jamais exist� puisque la Banque d�Alg�rie a refus� d�octroyer l�agr�ment. �J�ai �t� charg�, avec l�aide d�un consultant fran�ais, de mettre en place ce bureau de liaison. Pour moi, il n�a jamais exist� puisque la Banque d�Alg�rie s�y �tait oppos�e. Sur ce, le Pdg m�a demand� de rentrer.� Et la pr�sidente de saisir la perche : �Puisque la repr�sentation n�a jamais exist�, comment expliquez-vous que certaines personnes affirment y avoir d�pos� de l�argent et b�n�fici� d�int�r�ts ?� La r�ponse de Amghar ne souffre d�aucune ambigu�t�. �C�est impossible qu�une repr�sentation puisse faire des op�rations commerciales !� Et pourtant Foudad, l�ancien directeur de l�Ecole de police de A�n- El-Benian, a bien d�pos� de grosses sommes en devises. Demandant davantage de pr�cisions, Mme Brahimi questionne : �Et le compte de San Paolo ? Khalifa Bank avait-elle le droit d�y mettre l�argent des d�posants ?� L�accus� r�pond que c�est impossible, puisqu�il s�agit d�un compte correspondant qui ne peut servir qu�� payer d��ventuels fournisseurs. Khalifa Bank en a visiblement fait un tout autre usage. N. I. Des comptes d�biteurs transform�s en cr�diteurs En d�pit de l�acharnement de la pr�sidente du tribunal, relay�e par le procureur g�n�ral et par la d�fense de la partie civile, le myst�re qui entoure les 13 comptes d�biteurs de l�agence de Blida est rest� entier. Il s�agit de comptes d�entreprises ou de commer�ants connus sur la place de Blida qui �taient en litige car d�biteurs et qui par miracle se sont retrouv�s cr�diteurs � l�arriv�e du liquidateur. Ni Keched, ni Zerrouki qui se sont succ�d� � la t�te de cette agence n�ont r�ussi � expliquer cette situation. Les soup�ons p�sent sur le premier accus� puisque c�est lui qui avait �t� charg� par le liquidateur du recouvrement au niveau de Blida, d�autant que parmi les personnes ayant b�n�fici� de ce tour de passe-passe figure son fr�re, le patron de Digimex, et celui de Novo Grains qui a, par la suite, employ� Keched pour un salaire qu�il a refus� de d�voiler et estim� par le procureur g�n�ral � 300 000 DA par mois. N. I.