La citation � t�moigner d�Aboudjerra Soltani dans l�affaire Khalifa sera-t-elle la bourde de trop pour lui, lui qui n�a pas fini de batailler pour �chapper aux nombreuses tentatives de destitution orchestr�es par des membres de son directoire ? Il est d�sormais clair que le ministre d�Etat sans portefeuille traverse une p�riode des plus critiques. Il n�a plus les mains libres pour mener les affaires du parti comme c��tait le cas avant la tenue de cette derni�re session du conseil consultatif qui n�avait d�ordinaire que le nom. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Le proc�s de la faillite frauduleuse d�El Khalifa Bank passionne l'opinion alg�rienne. Celle-ci ne doute point sur l�implication des responsables politiques que m�me l�arr�t de renvoi ne met pas en cause et se contente de les citer comme t�moins. Le pr�sident du MSP �tait, lors de la cr�ation controvers�e de la banque El Khalifa et durant les ann�es suivantes, tant ministre de la PME entre 1998 et 2000 que ministre du Travail et de la S�curit� sociale entre 2000 et 2001, et, donc, concern� par la gestion des caisses de S�curit� sociale dont les d�p�ts dans cette banque sont sujets � caution. Il a �t� �galement saisi par le pr�sident du conseil d�administration Abdelmadjid Sidi Sa�d par le biais d�une lettre que la juge avait exhib�e jeudi dernier lorsque la cour entendait l�ex- DG de la Cnas. Aboudjerra Soltani serait-il l�ch� apr�s sa citation ? C�est ce que redoute le plus, le leader du parti islamiste menac� maintes fois de destitution, car ne jouissant plus du soutien de son parti ; Aboudjerra Soltani a �t� rappel� � l�ordre par le conseil consultatif national qui s�est tenu il y a une dizaine de jours. Il faut pr�ciser que lors de cette session, les lignes rouges, qu�il ne devrait en aucun cas franchir, ont �t� trac�es pour lui. Ses d�clarations � propos de dossiers de corruption qu�il pr�tendait d�tenir avaient provoqu� un effet boomerang d�ailleurs, le pr�sident de la R�publique n�avait pas h�sit� � lui r�pondre en les qualifiant d��irresponsables�. Cela a constitu� une bourde que le MSP ne pourra cautionner en cette p�riode de pr�-campagne. Ce parti qui a vu ses espoirs rena�tre de ses cendres, apr�s l��chec de 2002, a aussit�t, par le biais de son conseil consultatif, ordonn� � son pr�sident de se taire. Luim�me avait reconnu la semaine pass�e, lors d�une conf�rence de presse qu�il a anim�e au si�ge de son parti � l�issue des travaux de la session ordinaire, que �le conseil consultatif a clos les dossiers sur la corruption �. Cependant, il est � rappeler qu�Aboudjerra Soltani n�est pas � son premier conflit au sein de sa formation. Il a �chapp� de justesse le mois de mai 2005 � une tentative de destitution. En effet, il s�agit d�une proc�dure d�exclusion �manant des membres de la direction du parti qu�il pr�side et qui ont voulu proc�der au retrait de confiance. Il lui �tait reproch� d�avoir accept� le poste de ministre d�Etat sans avoir consult� ses collaborateurs et les instances du parti, ce qui avait plong� le parti islamiste si�geant au gouvernement dans une crise politique sans pr�c�dent. Et si Aboudjerra Soltani s�en est sorti, c��tait gr�ce au conseil consultatif qui s�est r�uni en session extraordinaire pour conclure que l�occupation par le pr�sident de cette formation d�un poste minist�riel �tait conforme aux statuts du HMS. Par ailleurs, le parti s�est, plusieurs fois, illustr� par ses coups de vent et la succession au cheikh Mahfoud Nahnah en 2003 n��tait pas facile pour Soltani qui l�avait emport� avec 105 voix contre 95 exprim�es en faveur de Abderahmane Sa�di, son adversaire dont la candidature �tait parrain�e par 18 membres du bureau ex�cutif. Pour rappel, il avait fallu rallonger le congr�s d�une journ�e pour que les deux concurrents soient enfin d�partag�s. I. T.