Coup� de toute base sociale, le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) n�a eu d�autre choix que de rallier l�organisation d�Al-Qa�da pour subsister. �C�est parce qu�il est dans un mouvement de d�nationalisation que le GSPC s�internationalise�, estime Farhad Khosrokhavar, directeur d��tudes � l�EHESS de Paris, qui conjointement avec Abderrahmane Moussaoui, anthropologue, ma�tre de conf�rences � l�universit� d�Aix-en-Provence, a anim� les D�bats d�El Watan. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - Une rencontre intitul�e �Terrorisme islamique de l�Alg�rie � Al- Qa�da� mod�r�e par Mohamed Hachmaoui et qui s�est d�roul�e devant un large public � la salle Ibn Ze�doun de l�Office Riadh El-Feth, � Alger. Les deux sociologues s�accordent � dire que le GSPC, coup� de toute base sociale, n�a d�autre alternative pour continuer le �djihad�, dont il se proclame, que de rallier l�organisation d�Oussama Ben Laden en signant des actions spectaculaires au nom d�Al-Qa�da au Maghreb, telles que les attentats � la voiture pi�g�e commis la semaine derni�re � Boumerd�s et Tizi-Ouzou. �Une erreur strat�gique qui peut se retourner sur ses concepteurs �, puisque la population n�admet plus le combat de ce groupe arm�. �Aussi bien pour le GSPC que pour le GIA, il n�y a plus de soubassement social. Apr�s dix ans, une grande partie de la soci�t� alg�rienne ne se reconna�t plus dans leur �combat�, estime Farhad Khosrokhavar, qui consid�re que le mot �terrorisme� est un mot passe-partout que les Occidentaux, les Am�ricains notamment, attribuent � tort et � raison. �Il peut avoir une explication quand il est attribu� � Al-Qa�da, mais pas quand il s�agit du Hizbollah ou du Hamas en Palestine puisque ils ont un soubassement social.� Liens avec la soci�t� que les conf�renciers �voquent quand ils esquissent le trait de ceux qui ont choisi �le djihad�, souvent en se nourrissant de litt�rature islamiste produite � Londres ou en Egypte telle que le livre Le proph�te arm�dans lequel, note Abderrahmane Moussaoui, sont r�unies toutes les fetwas l�gitimant les actions de ceux qui ont choisi de prendre le maquis et une kounya. Et de conclure que si �les fetwas galvanisent un rebelle, elle ne le cr�e pas. Puis c�est toute �la d�marche� des islamistes extr�mistes de par le monde qui est d�velopp�e par les deux sociologues invit�s des D�bats d� El Watan. Et de conclure en faisant remarquer que la �s�cularisation tardive de l�Islam et l��chec des nahdas � sont pour beaucoup dans les crises dans lesquelles se d�bat le monde musulman. �Plusieurs intellectuels ont essay� de r�concilier islam et pluralisme, mais compte tenu de plusieurs facteurs, ils ont rarement droit au chapitre.� C�est ce qui ferait que les islamo-r�formistes sont souvent sur la d�fensive, ce qui n�est pas le cas des adeptes �du renouveau de l�id�ologie islamiste�, de plus en plus nombreux et de plus en plus offensifs, voire violents. S. A.