Les affaires Sidhoum/Boumerdassi, les deux avocats accus�s d�avoir remis des �objets illicites� � leurs clients emprisonn�s, ont une nouvelle fois �t� renvoy�es. La d�fense a exig� la pr�sence du directeur de la prison de Serkadji. Les 3 000 avocats du barreau d�Alger ont d�cid� de se constituer au profit de leurs deux confr�res. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L�audience qui s�est tenue hier au tribunal de Bab-El-Oued s�est encore une fois d�roul�e dans des conditions exceptionnelles. En effet, des policiers en faction devant le portail �taient charg�s de filtrer les entr�es. Les avocats et les repr�sentants de la presse �taient les seuls autoris�s � p�n�trer dans l�enceinte du tribunal. Cette mesure inhabituelle, qui a d�j� �t� appliqu�e le mois dernier lors de la premi�re audience, aurait �t� mise en place pour �viter que les repr�sentants de l�association des familles de disparus transforment ces deux affaires en �proc�s politiques�. Reste que la solidarit� avec Me Boumerdassi et Me Sidhoum �tait une nouvelle fois de mise puisque plusieurs dizaines d�avocats � une soixantaine � �taient pr�sents au tribunal et se sont constitu�s au profit de leurs deux confr�res. La corporation consid�re que les faits pour lesquelles les deux avocats sont poursuivis �sont nuls et non avenus�. Rappelons qu�ils sont tous deux accus�s d�avoir introduit des objets illicites (des cartes de visite et un proc�s-verbal de premi�re audition) � l�int�rieur de la prison de Serkadji et d�avoir remis ces documents � leurs clients respectifs. Lors de la premi�re audience, le collectif de la d�fense avait exig� la pr�sence du directeur de l��tablissement p�nitentiaire. Une demande qui n�a pas �t� suivie d�effet puisque ce dernier �tait absent hier au tribunal, la juge consid�rant que sa pr�sence n��tait pas n�cessaire. Une situation qui a donn� lieu � une vive r�action de la d�fense obligeant la pr�sidente � lever l�audience durant plusieurs minutes. �Nous exigeons que ce responsable soit convoqu�. Ce proc�s ne peut se tenir sans lui. Il semblerait que la magistrate soit d�cid�e � en finir au plus vite. Il n�est pas impossible qu�elle rende sont verdict aujourd�hui�, indiqueront des avocats approch�s durant la pause. A la reprise, la pr�sente annonce finalement le renvoi des deux affaires au 21 mars. Mais le collectif de la d�fense campe sur ses positions et exige la pr�sence du directeur de Serkadji. Il faut s�attendre � ce que ces deux affaires prennent une tout autre tournure puisque Me Chorfi, en sa qualit� de vice-b�tonnier, a d�cid� de constituer les 2700 avocats du barreau d�Alger. T. H.