Finalement, elles ont eu lieu ces assises nationales de l�industrie, tant attendues par les pouvoirs publics, les op�rateurs �conomiques priv�s et publics et les partenaires sociaux ainsi que les universitaires, en vue de concevoir une strat�gie et politiques de relance et de d�veloppement industriels. Des assises s��talant sur trois jours de travaux en pl�ni�res, en ateliers et en commissions, qui ont �t� ouvertes hier au Palais des Nations (Club-des- Pins), par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem qui a lu une allocution du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, � l�adresse des participants pr�sents dans un h�micycle archicomble. En pr�sence des ministres des Participations et de la Promotion de l�Investissement (MPPI) et de l�Industrie, Hamid Temmar et Mahmoud Khoudri, le chef du gouvernement a fait �tat de l�invite pr�sidentielle � �uvrer dans la finalit� de mettre l��conomie nationale en �tat de s�industrialiser d�une mani�re endog�ne. Relevant le paradoxe d�une ��conomie qui b�n�ficie d�un taux d�investissement qui a �t� et reste encore le plus �lev� alors que ses performances sont insuffisantes pour assurer un d�collage d�finitif �, le pr�sident de la R�publique d�appeler � faire de l�industrie un secteur strat�gique. Et en ce sens, l�expansion � l�international des entreprises nationales, dont la r�habilitation est de mise, une red�finition du processus de la mise � niveau des entreprises et priv�es notamment manufacturi�res mais aussi des entreprises publiques, la substitution � l�importation, la valorisation des avantages comparatifs dont les hydrocarbures, la g�n�ralisation de l�innovation et des TIC, la mobilisation r�fl�chie de l�investissement direct �tranger (IDE) et une bonne spatialisation industrielle, sont quelques-uns des principes sous-tendant cette nouvelle strat�gie industrielle. Mais aussi en relevant, selon les explications des h�tes officiels de ces assises, le choix de branches industrielles potentielles et existantes � promouvoir, l�investissement priv� et �tranger ayant toute latitude d�agir, mais l�Etat renfor�ant son implication dans le soutien de ces branches. En effet, sans qu�il y ait volont� de retour au dirigisme �tatiste centralis�, l�Etat continuera � intervenir, par le biais de politiques publiques appropri�es, et � corriger les d�faillances du march�, le cas �ch�ant, selon le ministre des Participations. Ce dernier a, ce faisant, invit� les entreprises priv�es � �uvrer, dans un environnement d�affaires am�lior�, et par le biais du partenariat, en vue de la comp�titivit�, la reconqu�te du march� int�rieur et la cr�ation de plus de valeur ajout�e, en sachant tirer profit de la mondialisation �conomique. Au-del� de l�hostilit� du FMI quant � l�opportunit� d�une telle strat�gie, relev�e par le patron du MPPI, et des avis mitig�s exprim�s par les divers partenaires �conomiques et sociaux, relevant des aspects positifs et des insuffisances, sa n�cessit� s�impose n�anmoins fermement en vue d�am�liorer la contribution de l�industrie � la croissance nationale. Nonobstant �galement la question du co�t d�une telle strat�gie qui importe peu selon le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui a estim� que l�essentiel r�side dans le r�sultat final qui sera obtenu et qui engage tous les secteurs. Cela m�me si, pour Mourad Medelci, approch� en marge des travaux, l�Etat doit clarifier ce que l�industrie peut apporter � la croissance, sur la base de la synergie entre l�administration publique et les op�rateurs et une mise � niveau efficiente et plus importante des entreprises. Cela �tant, ces assises nationales, voulues comme �un brainstorming d�id�es� selon le ministre de la Participation, doivent aboutir � des recommandations compl�tes et consensuelles, � m�me de concr�tiser cette strat�gie, appuy�e par des politiques industrielles et d�accompagnement, sur une p�riode de 10 � 15 ans. Ch�rif Bennaceur