Du si�ge du Conseil europ�en � Bruxelles, Aziouz Mokhtari Pas question de pavoiser, ici, dans la capitale europ�enne � l�issue de ce sommet des 27 chefs d�Etat et de gouvernement. M�me si les leaders de l�Union donnent l�impression d�avoir r�ussi le conclave, rares, pourtant, sont parmi les analystes et observateurs, � abonder dans ce sens. M�me en �nettoyant� la rencontre de tous les sujets � fort nombreux � qui f�chent et en optant pour le plus petit d�nominateur commun, les 27 ont eu du mal � d�gager un s�rieux compromis. Cette fois-ci, la Commission et les Etats membres ont voulu nier le marasme europ�en actuel en donnant l�impression de faire fort dans un domaine sensible et tr�s en vogue actuellement : l��nergie. Pompeusement d�sign�e sous le vocable �plan �nerg�tique�, la feuille de route de l�UE n�a, en d�finitive, pu acter que des consensus minima, des accords � l�emporte-pi�ces sans garantie r�elle de concr�tisation sur le terrain. Angela Merkel, la chanceli�re allemande et actuelle pr�sidente de l�Union, a tout tent�, pourtant, pour impressionner ses pairs et leur arracher un maximum de concessions pour le bien-�tre g�n�ral europ�en. Rien n�y fit : les chefs des d�l�gations, le pr�sident de la R�publique fran�aise et tous les chefs de gouvernement des 26 autres pays restants n�ont pas os� aller � contre-courant de leurs int�r�ts nationaux respectifs. Au final, l�Union europ�enne a pu se mettre sous la dent un accord formel pour la diminution �des �missions de gaz � effet de serre d�au moins 20% d�ici 2020�, pour, est-il consign� dans le texte �accro�tre l�ind�pendance �nerg�tique des 27�. Pour autant, tarabust�s par leurs opinions publiques nationales respectives, les �d�cideurs� de l�Europe ont cru devoir ajouter dans le rapport final que ces mesures seront ��labor�es avec la pleine implication des Etats membres, en prenant soin de proc�der � une r�partition juste et �quitable�. Pour ensuite en r�f�rer � un lexique technique et d�initi�s tr�s r�barbatif : �palette �nerg�tique�, �potentiel respectif�. Concernant l�autre gros morceau du sommet, c�est-�-dire l��nergie nucl�aire, l� non plus, pas d�avanc�es spectaculaires. Si ce n�est la r�affirmation du principe de laisser �libres� les Etats membres de �d�cider�, s�ils auront recours ou non � l��nergie nucl�aire. A ce niveau, des pays comme l�Autriche ou l�Irlande qui s�opposent, avec v�h�mence, � ce type d��nergies, ont �t� intraitables. Ils ont, de toute �vidence, obtenu gain de cause au grand dam des puissances nucl�aires europ�ennes. Angela Merkel, qui voulait �une position d�avant-garde mondiale en mati�re de politique �nerg�tique�, ne versera, sans doute pas, dans un optimisme b�at � l�issue de ces conciliabules bruxellois de mars 2007. M�me si, et cela est vrai, la chanceli�re allemande a �vit� aux �27� de repartir de la capitale euro-belge plus divis�s encore qu�ils n��taient arriv�s, avant-hier. Ce probable sommet d�adieu � ses pairs du pr�sident fran�ais Jacques Chirac ne laissera pas, ici, des souvenirs imp�rissables. A. M.