Une enqu�te nationale de s�ro-surveillance sentinelle du VIH-sida et de la syphilis, la troisi�me du genre apr�s celles men�es en 2000 et 2004, sera lanc�e incessamment � travers onze wilayas du pays, � savoir Alger, Tizi Ouzou, Oran, Tiaret, Sidi-Bel- Abb�s, Skikda, S�tif, Adrar, Reggane, Sa�da et Tamanrasset. En pr�vision de cette enqu�te, un s�minaire de formation a �t� ouvert hier � Alger au profit des futurs enqu�teurs et superviseurs devant conduire cette �tude � travers les cinq r�gions sanitaires (centre, ouest, est, sud-ouest et sud-est). Selon le Dr Madjid Benmakhlouf, charg� du programme des infections sexuellement transmissibles (IST-VIH-sida) de la direction de la pr�vention au minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, cette enqu�te vise � conna�tre la pr�valence du VIH-sida et de la syphilis dans les diff�rentes r�gions du pays au sein des groupes de populations cibl�es (les femmes enceintes, les travailleuses du sexe et les patients consultant pour des IST) en vue d�adapter les interventions pr�ventives aux nouvelles donn�es du terrain. Cette �tude permettra �galement d�identifier les zones � risque et de proposer des strat�gies de lutte en rapport avec l�environnement culturel et socio-�conomique. �Conna�tre la pr�valence est primordiale pour nous, mais il est tout aussi important de conna�tre le comportement de ces populations : se prot�gent-elles ? Sont-elles suffisamment inform�es sur les complications ?� poursuit le Dr Madjid Benmakhlouf. De son c�t�, le Pr El Ghalia Far�s, coordinatrice de l'enqu�te, soutient que �ce travail de terrain va permettre de tracer la courbe de la pr�valence et l'�volution de la tendance du VIH et de la syphilis chez les groupes cibl�s�. �Il n�est nullement question pour nous de stigmatiser telle ou telle autre r�gion, nous voulons conna�tre l�ampleur de ces maladies pour mieux r�agir et proposer des m�canismes de prise en charge ad�quats�, a encore ajout� le Pr. El Ghalia Far�s, regrettant toutefois le fait que �ces travaux d�enqu�tes et d��tudes comportementales ne soient pas institutionnalis�s�. Elle soulignera � ce sujet la n�cessit� de l�implication effective de la tutelle pour la prise en charge de ces enqu�tes primordiales pour une meilleure prise en charge de ces fl�aux. Il est � noter que l��tude comparative des deux enqu�tes pr�c�dentes a permis d�arriver � une conclusion selon laquelle l��pid�mie du sida est pass�e dans certaines r�gions de la cat�gorie �peu active� � la cat�gorie �peu active � concentr�e�. Et ce en raison de l�enregistrement de cas de sida chez le groupe des femmes enceintes repr�sentant la population g�n�rale lors de la deuxi�me enqu�te. A titre indicatif, ces diff�rentes enqu�tes ont �t� jusque-l� financ�es par des organismes internationaux de lutte contre les IST. La troisi�me enqu�te nationale de s�ro-surveillance sentinelle du VIH et de la syphilis est prise en charge par le Global Fund.