Le week-end dernier, le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, M. Tou, s�est d�plac� au chefs-lieu de wilaya et communes de Bordj Bou-Arr�ridj en vue d��valuer l��tat d�avancement et l�organisation des structures de soins. Il faut noter la grande satisfaction du ministre quant � l�organisation et la gestion des h�pitaux de Bordj Bou-Arr�ridj et de Ras El-Oued. En effet, l�h�pital du chef-lieu de wilaya a acquis un �quipement m�dical ultraperformant, notamment en imagerie m�dicale, au bonheur des patients. Selon certains professionnels de la sant� publique, la philosophie de M. Tou en mati�re de sant� publique est que les actions de pr�vention doivent pr�valoir sur le toutcuratif. Ils soulignent que c�est le malade qui domine dans le syst�me de soins. La tendance doit s�inverser. Le syst�me de prise en charge ne doit pas attendre que la maladie se d�clare. Il doit la pr�venir. Seule une �volution des mentalit�s y contribuera. Le mot n�est pas trop fort tant les habitudes d�un autre temps semblent encore profond�ment ancr�es. Le passage vers une m�decine moderne, pas forc�ment co�teuse mais assur�ment plus efficace, est � ce prix. Au milieu du syst�me, on doit trouver le patient et le m�decin � ses c�t�s. Ils �voquent d�autres probl�mes qui ont des incidences graves sur la sant� : tabagisme, consommation de drogue sous toutes ses formes, alcoolisme, autom�dication, accidents de la route et suicides des adolescents, qui provoquent une mortalit� importante en Alg�rie. Autant de fl�aux qui peuvent �tre combattus par la pr�vention, autrement dit par la sensibilisation du public et l��ducation � la sant� en particulier les jeunes. C�est ce travail de fond, bas� sur la persuasion et peut-�tre la sanction, qu�il faudrait entreprendre au plus vite pour pr�server des vies humaines. Les op�rations de sensibilisation ne doivent pas faire oublier l�utilit�, elle aussi pr�ventive, des campagnes de d�pistage des cancers, notamment de l�ut�rus, du sein et du colon, de l�h�patite B et C qui, chaque ann�e, apportent leur lot de souffrance.