Les �lections l�gislatives du 17 mai prochain, la politique de r�conciliation nationale pr�n�e par Bouteflika et les derniers attentats sanglants perp�tr�s dans la capitale le 11 avril dernier, ont �t� autant de sujets br�lants de l�actualit� nationale abord�s avant-hier jeudi � l�occasion d�une conf�rence-d�bat organis�e par la section locale de B�ja�a dans le cadre de la c�l�bration du Printemps berb�re 1980, � la Maison de la culture, par Karim Tabou, premier secr�taire du FFS, fra�chement d�sign� par A�t-Ahmed pour succ�der � Ali Laskri � la t�te de sa formation politique. A. Kersani - B�ja�a (Le Soir) - Intervenant devant une foule nombreuse compos�e essentiellement de militants et de sympathisants du parti, le nouveau homme fort du FFS en Alg�rie a d�embl�e tenu � rendre un vibrant hommage � tous les militants �anonymes� ayant port� haut le combat identitaire et pour la d�mocratie dans le pays depuis le mouvement national avant de fustiger le pouvoir en place qui, selon lui, �ne s�est pas limit� � brader la m�moire des Alg�riens, le souverainet� et l�ind�pendance du pays mais aussi a r�duit la pratique politique � une immense mangeoire o� la corruption constitue le v�ritable ciment des clans au pouvoir�, dit-il en substance. Qualifiant son parti de �v�ritable territoire d�mocratique�, Karim Tabou signalera que �le FFS n�est pas un simple appareil �lectoral o� la pratique politique n�est saisie que pour assouvir des app�tits personnels mais un parti avec des principes qui sont traduits par des faits sur le terrain en menant un combat politique au quotidien pour la construction d�un v�ritable Etat d�mocratique�. Revenant au scrutin l�gislatif du 17 mai prochain, le premier responsable national du plus vieux parti d�opposition alg�rien a estim� qu�il n�est organis� que dans un seul but : �Perp�tuer le pouvoir en place� en Alg�rie avant d�expliquer qu�avec la d�cision du boycott, le FFS n�a fait que se ranger dans le camp de la population qui ne se sent nullement concern�e par ces �lections. Parlant toujours des m�mes �ch�ances �lectorales, le conf�rencier dira : �Apr�s avoir �tabli une logique de fraude syst�matique le jour du scrutin, le pouvoir est pass� � un stade sup�rieur, celui de la s�lection ou de la d�signation des candidats � la candidature�. Ce qui explique, selon Karim Tabou, �les coups d�Etat ayant cibl� certains partis qui refusent la compromission et les m�contentements des militants de toutes les formations, notamment par rapport � la cooptation des listes et des t�tes de liste, ainsi que le classement des candidats�. Pour le m�me orateur, �ne pas aller aux �lections est avant tout une question de dignit� pour ne pas brader son honneur�. Et d�affirmer, dans la foul�e, que son parti refuse �le processus de l�incorporation mis en branle par un pouvoir, lequel tout en interdisant l�auto-organisation de la soci�t� s�accorde toutes les facilit�s, � travers une administration aux ordres, pour se maintenir et imposer ses choix � une population qu�il souhaiterait d�missionnaire de l�acte politique�. Pour conforter ses affirmations, Karim Tabou citera la mani�re avec laquelle l�administration a �t� �actionn�e� pour l�organisation des derni�res marches de soutien � la r�conciliation nationale observ�e � travers le territoire national. Pour le m�me conf�rencier, �l�issue du scrutin est d�j� scell�e. Dans un pays o� le lait est distribu� par quotas, comment voulez-vous croire que l�Assembl�e soit constitu�e autrement que par la politique des quotas�, ironise-t-il. Dans la foul�e, le premier secr�taire national du FFS n�a pas manqu� d��gratigner le RCD qui, sans le citer nomm�ment, fera observer : �Apr�s avoir fustig� le pouvoir et accus� le DRS de manipulateur voil� qu�il affiche sa disponibilit� � ce m�me pouvoir d�int�grer le gouvernement. C�est son affaire mais on lui demande seulement de nous expliquer les �tapes de cette transition�, ajoute-t-il avant de conclure avec ironie : �Les pr�sidentielles de 2004 �taient visiblement un s�isme et les sinistr�s politiques de ce s�isme ont �t� �relog�s� dans le silence.� S�agissant des derniers attentats sanglants ayant cibl� la capitale, Karim Tabou a soutenu qu�ils ne sont que le prolongement des �politiques men�es depuis 1991� avant de s�interroger sur le silence du m�me pouvoir lors des violences perp�tr�es � l�int�rieur du pays. Pour le m�me conf�rencier, les manifestations de rue organis�es par le pouvoir, �ne sont en v�rit� organis�es que pour venir en aide � la politique de r�conciliation de Bouteflika qui a �chou�. Karim Tabou va plus loin en d�clarant que �dans un pays suspendu au bulletin de sant� du pr�sident, ils se parlent par des bombes� avant de conclure que �quoi qu�il arrive, le FFS refuse la capitulation politique�.