Le premier secrétaire national du FFS, M. Karim Tabou, a animé jeudi dernier, à la Maison de la culture de Béjaïa, une conférence-débat à l'occasion de la célébration du 27e anniversaire du Printemps berbère par son parti. D'emblée, le n° 2 du vieux parti de l'opposition a souligné que le débat intervient dans un moment particulier avec l'approche des élections législatives prochaines. “Nous sommes contraints d'être fixés sur des dates symboliques parce que le pouvoir à bradé toutes les mémoires”, déclare-t-il tout en exhortant les militants politiques à exercer de la politique au quotidien et aux côtés des citoyens. En l'occasion du 20 Avril, M. K. Tabou estime qu'il faut marquer une halte pour évaluer le combat démocratique tout en saisissant la tribune pour passer le message de son parti qui appelle “à l'abstention électorale” du prochain rendez-vous électoral. “Les prétendus militants démocrates ont, apparemment, avancé plus que la démocratie”, ironise-t-il avant de souligner que son problème est le boycott de son parti. “Notre non-participation est le maintien de notre honneur”, renchérit M. Tabou au sujet de boycott des législatives du 14 mai à venir prôné par son parti. “Il y a des gens qui découvrent les salons de l'ENTV trois ans après”, poursuit-il. L'orateur n'a pas manqué aussi de s'en prendre au pouvoir qui veut, selon M. Tabou, que le citoyen renonce à l'exercice politique. “Le stade le plus élevé de la dictature est le renoncement du citoyen à son activité politique”, soutient-il tout en dénonçant cette dégradation politique. Le conférencier a ensuite commenté les derniers attentats terroristes qui ont secoué Alger. L. OUBIRA