L�universit�, berceau du Printemps berb�re, de la libert� d�expression et du combat pour la d�mocratie et les libert�s a sauv� le 20 Avril de l�indiff�rence et de l�oubli dans lesquels il �tait, prolong� par le silence quasi g�n�ral de ses porte-parole, extra-universitaires, habituels, n�s � l�universit�. Ainsi les id�aux du 20 avril 80 et du Printemps noir de Kabylie ont regagn� leur foyer naturel pour reprendre des forces et de l��lan et peut-�tre repartir un jour � la conqu�te des objectifs qui restent � concr�tiser, � savoir la promotion et l�officialisation de la langue amazighe, le respect des droits de l�homme, la libert� d�expression, les libert�s d�mocratiques, pour une v�ritable universit� qui prenne en charge les probl�mes sociop�dagogiques des �tudiants. Quelques milliers d��tudiants, 2 000 selon les services de s�curit�, 10 000 d�apr�s les organisateurs, pr�s de 4000 selon nos propres estimations, soit 6 carr�s de 600 � 800 �tudiants ont march� derri�re les drapeaux de l�embl�me national pr�c�d�s d�un long service d�ordre encadrant un �tudiant handicap� dans un fauteuil roulant et 6 banderoles proclamant les mots d�ordre, signal�s ci-dessus, arr�t�s par la Coordination locale des �tudiants (CLE). La marche s�est �branl�e avec 30 minutes de retard sur l�horaire pr�vu, les organisateurs ont pris le temps d��carter les tentatives de r�cup�ration et de manipulation relev�e sur le terrain en imposant le respect des d�cisions prises par la CLE dans le cadre du programme de la comm�moration du 20 Avril. La marche est, en effet, con�ue comme l�apoth�ose des festivit�s programm�es pour ce 27e anniversaire du Printemps berb�re. Cet �v�nement historique est per�u par l�universit� comme un des principaux jalons du combat d�mocratique et identitaire, un rep�re pour toute la soci�t� assoiff�e d�identit�, de libert� et de d�mocratie, souligne-t-on dans une d�claration rendue publique la veille. �Apr�s 27 ann�es de sacrifices et de luttes qui ont marqu� ce combat, notre soci�t� vit toujours dans le d�ni de son identit�. Les ann�es pass�es et surtout les tragiques �v�nements de 2001 renseignent beaucoup sur un combat de longue haleine port� par plusieurs g�n�rations que nous nous devons d�honorer en continuant de r�affirmer notre attachement aux valeurs du Printemps berb�re. Ni la r�pression ni les r�formes impos�es unilat�ralement n�emp�cheront l�universit� alg�rienne de retrouver son r�le moteur dans la soci�t�, souligne-t-on dans la m�me d�claration qui revendique pour tamazight �un statut officiel couvrant tous les domaines de la vie publique, pour sa promotion�.La marche des �tudiants a mis 2 heures pour effectuer le trajet du campus central de Hasnaoua au si�ge de la wilaya marquant des arr�ts et des minutes de silence devant le CHU, au carrefour central du Djurdjura, devant l�entr�e officielle de la wilaya proclamant, outre les mots d�ordre �voqu�s plus haut inscrits sur les banderoles, d�autres improvis�s tels que �Pouvoir assassin�, �Y en a marre de ce pouvoir�, �Tamazight, langue nationale et officielle�, R�visez l�histoire, l�Alg�rie n�est pas arabe�... sous les acclamations des spectateurs et les youyous des �tudiantes nombreuses parmi les marcheurs. Parvenue devant l�entr�e officielle de la cit� administrative, la marche marque un temps d�arr�t avant de la contourner par la cit� des fonctionnaires pour se pr�senter � l�entr�e publique de la wilaya o� une partie des participants s�est dispers�e, une autre a choisi de refaire l�itin�raire en sens inverse vers le point de d�part. Tizi-Ouzou a renou�, � travers cette marche, avec la tradition consacr�e depuis 27 ans au moment o� l�on redoutait la normalisation totale et syst�matique de la r�gion pourtant c�l�bre pour sa combativit�.