La Coordination locale des étudiants (CLE) de l'université de Tizi Ouzou appelle à une marche populaire, le mercredi 20 avril, à l'occasion de la commémoration du 25e anniversaire du printemps berbère. Le collectif universitaire attend l'appui du Mouvement culturel berbère et celui des partis politiques pour l'organisation de cette manifestation qui reprend les revendications nées en avril 1980 et contenues dans la plate-forme de Yakouren (défense des libertés démocratiques et reconnaissance de tamazight comme langue officielle). Dans une déclaration remise hier à la presse, la CLE écrit : « Fidèle aux principes et fondements liant combat identitaire et libertés démocratiques, la communauté estudiantine s'insurge contre les menées du Pouvoir dans la région et dénonce les atteintes à des infrastructures sensibles comme l'université. » En associant les partis politiques à son programme d'activités, la coordination des étudiants réitère la revendication de la liberté d'expression portée par le MCB depuis plus de deux décennies. Dénonçant depuis des années le « verrouillage de la scène médiatique et politique », les représentants de partis disposeront d'une tribune devant la communauté universitaire pour délivrer leur message à l'occasion de la commémoration du printemps berbère. La CLE organise à partir d'aujourd'hui une semaine culturelle aux différents campus universitaires où sont prévues des conférences-débats et des expositions devant retracer le parcours du Mouvement culturel berbère. Aujourd'hui, c'est le représentant du Parti des travailleurs (PT) qui animera une conférence à l'auditorium de Hasnaoua. Demain, Saïd Sadi, président du RCD, animera également une rencontre avec les étudiants dans la même infrastructure. Mardi, c'est le FFS qui rencontrera la communauté estudiantine. L'on avance le nom de Djamel Zenati pour représenter le parti de Hocine Aït Ahmed. Le même jour, dans la soirée, une table ronde sera organisée à la résidence universitaire de Oued Aïssi et regroupera les représentants de plusieurs formations politiques. Lors de ces rencontres, les différents protagonistes, qui ont été majoritairement acteurs du printemps berbère, débattront du rôle des partis politiques dans des situations de crise comme celle que continue de vivre la Kabylie.