Insipide, inodore et incolore aura �t� la campagne �lectorale pour les l�gislatives du 17 mai , dont la cl�ture qui est pr�vue pour aujourd�hui se fera probablement sans Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, Aboudjerra Soltani, pr�sident du MSP, et probablement sans les ministres-candidats. Un Conseil des ministres �tant pr�vu pour ce 14 mai. Quelle port�e et quel impact ont eus trois semaines de �vadrouilles� de �discours� de �meetings� et �d�affichages� sur les �lecteurs �d�sabus�s� que nous sommes ? Aucun ! soulignent d�embl�e les observateurs qui estiment que de ces vingt jours voulus pour convaincre, le citoyen qui reste � conqu�rir retient que les pr�tendants � la d�putation sont pass�s � c�t�. Ceux qui aspirent � repr�senter le peuple au sein de l�Assembl�e populaire nationale (APN), quand ils ne font pas de proposition insens�e telle que fixer le SMIG � 25 mille dinars, se sont content�s de diagnostics �r�currents� sur la situation �conomique et s�curitaire du pays, la question identitaire, la d�fense de la souverainet�, la stabilit�, l�avenir, le changement et la lutte contre la corruption ou encore le marasme dans lequel vit la jeunesse alg�rienne. Des promesses fermes quant au r�le que jouera le pr�tendant � la d�putation, pour rappel, repr�sentant du peuple � l�APN, une fois �lu, pour d�fendre les int�r�ts de ce dernier et faire en sorte d�am�liorer un tant soit peu son quotidien de plus en plus dur, il n�y en a point ! M�me si le parti de Ahmed Ouyahia, qui m�ne campagne sous le slogan l��Espoir et efforts pour garantir la stabilit� nationale�, compte pour �arracher� son quota � l�APN sur 140 propositions �pour renforcer la coh�sion nationale, accro�tre la richesse nationale au b�n�fice de tous et am�liorer la condition sociale des citoyens�. Et que celui de Belkhadem, le chef du gouvernement, �s��gosille� � expliquer que voter pour sa formation politique signifie �main dans la main pour b�tir une Alg�rie glorieuse�. Alors que le parti de Sa�d Sadi, qui en 2002 avait opt� pour le boycott, escompte quelques si�ges en d�fendant ses �100 propositions pour l'Alg�rie de demain�. Le MSP, dont le pr�sident a laiss� entendre lors de l�une de ses sorties en campagne que son parti avait pour ces l�gislatives �un bon quota�, s�est d�couvert pour la circonstance l��me d�un r�publicain et d�mocrate, en promettant que le parti islamiste dont il a la charge �n'utilisera pas la religion� mais s�appuie sur ses �valeurs� pour concocter le programme qui garantira �le changement tranquille� et �lutter contre la corruption et construire� l�Alg�rie de demain. Le parti de Louisa Hanoune n�a pas d�rog� d�un iota � sa ligne. Fid�le � ses principes, la formation politique de la candidate aux derni�res pr�sidentielles a entam� la campagne pour les �lections du 17 mai prochain en promettant de lutter pour �la souverainet� nationale� avec un programme national portant sur les questions nationales et des programmes locaux qui prennent en charge les probl�mes des citoyens au niveau des wilayas�. Les 23 partis politiques qui briguent le maximum de si�ges au palais Zighout-Youssef, si�ge de l�Assembl�e populaire nationale, en sont convaincus et ne s�en cachent pas quand la tribune s�offre, �il est temps que les choses changent� et pour cela il suffit de voter pour le parti qu�ils repr�sentent. Difficile pour l��lecteur de suivre quand il aura auparavant suivi tout un chapitre consacr� aux �loges de la r�conciliation nationale et un tas d�autres exclusivement r�serv�s au soutien �inconditionnel� au programme du chef de l�Etat, dont le portrait a �t� brandi d�s le 26 avril dernier, premier jour de la campagne �lectorale, lors des meetings des candidats � la d�putation, tous partis confondus. Si bien que Abdelaziz Bouteflika n�a eu d�autres choix que de recourir � une circulaire interdisant l�utilisation de son portrait durant cette campagne �lectorale. Une campagne qui aura �t� celle des grosses pointures et des chefs de file des partis politiques qui n�ont pas h�sit� � sillonner le pays pour d�fendre leurs candidats � travers de �gros� meetings, un peu comme si les listiers �taient incapables de travail de proximit�.