Les partis de la mouvance islamique perdent du terrain de l�gislation en l�gislation. Ils n�ont obtenu que 61 si�ges alors qu�ils avaient eu 82 en 2002 et 103 repr�sentants � l�APN en 1997. El Islah, En Nahda et � un degr� moindre le MSP n�ont, de ce fait, que peu d�emprise sur l��lectorat islamiste qui se d�sint�resse de leurs th�ses d�velopp�es. Ainsi, leurs tentatives de mener un discours modernis� ont �t� vou�es � l��chec. Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Les discours r�nov�s, loin des th�ses traditionnelles de la mouvance islamiste incarn�e lors des l�gislatives de 1991 par l�ex-FIS, n�ont pas convaincu l��lectorat islamiste r�put� par sa discipline, � voter en faveur des trois partis en lice. Cet �lectorat s�est montr� affaibli et dispers� au m�me titre que ses leaders. La composante politique pour la Chambre basse de 2007 a donn� sur les 389 si�ges, 52 pour le MSP, 5 pour Nahdha et 3 Islah. Une nette r�gression par rapport � la 5e l�gislature qui comptait en tout 82 si�ges pour ces partis dont 43 pour El Islah, 38 pour le MSP et un seul pour Nahda alors qu�en 1997, ils avaient acquis 103 si�ges dont 69 pour le MSP et 34 pour Nahda. Les divisions dans les rangs des islamistes n��taient pas pour rassurer le citoyen et les temps ont bien chang� comme le regard de la population vis-�-vis de ces islamistes partis � la conqu�te du pouvoir. Les r�sultats obtenus jeudi dernier � travers les wilayas connues comme le berceau de l�islamisme d�montrent bel et bien le d�sint�r�t des Alg�riens vis-�-vis de l�alternative islamiste. 3 si�ges est le maximum � atteindre pour le MSP � Alger et � Mila. Dans les autres wilayas, les quotas n�ont pas d�pass� les 2 si�ges sinon un seul et ce, � Gharda�a par exemple o� le MSP et Nahda n�ont pu d�crocher qu�un si�ge pour chaque formation. A Skikda, 1 si�ge pour le MSP, � Constantine, le MSP obtient 2 et Islah 1. M�me r�sultat � M�sila et � El-Oued, la formation de feu Nahnah n�a pu d�crocher que 2 si�ges. Le discours de ces formations n�a pas eu d�emprise sur les populations de certaines wilayas o� ils n�ont pas r�ussi � d�crocher le moindre si�ge comme Tizi-Ouzou, Sa�da, Tiaret, B�ja�a, Tamanrasset, El-Taref et Tissemsilt et pourtant plusieurs meetings ont �t� organis�s au niveau de ces villes pour inciter les gens � voter. Par ailleurs, la crise d�El Islah et l�absence de Abdallah Djaballah de la course aux l�gislatives avaient ses incidences. El Islah, donc, qui avait postul� sous une autre chapelle ; celle de l�aile dissidente de Boulahia n�a eu que 3 si�ges alors qu�il poss�dait 43 en 2002. Le parti islamique d'El Islah s�effondre apr�s l�appel de Abdallah Djaballah au boycott des �ch�ances �lectorales en rejetant son intention de postuler en tant que candidat libre. Le recul des islamistes et l�abstention record ont �t� au rendez-vous pour d�montrer une autre r�alit� que les politiques refusent de voir. Les appels au vote n�ont pas �t� entendus m�me celui de Rabah K�bir, chef de l�ex�cutif du parti dissous, � l��tranger et porteur d�un nouveau projet politique, partisan de la r�conciliation, qui a incit� le peuple � �voter massivement lors des �lections l�gislatives pour imposer le changement, m�me plus tard�. Il avait m�me invit� les �lecteurs et les �lectrices � �voter pour les candidats engag�s en faveur de la politique de la r�conciliation nationale �. Un cheval de bataille pr�n� par les trois partis en lice qui essayent de se d�barrasser de discours religieux pur et dur. Certains sont all�s jusqu�� surench�rir sur ce th�me en appelant � une amnistie g�n�rale � effet r�troactif qui englobe la p�riode 1991-2007, comme l�a soutenu le chef d�En Nahda, Fatah Reba�. En vain.