La derni�re �lection l�gislative aura certes consacr� la victoire du Front de lib�ration nationale, mais r�duira, de mani�re substantielle, de sa puissance. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Bien s�r, les partis tout comme d�ailleurs l�Assembl�e n�ont de pouvoir que de fa�on symbolique. L�on voit mal, en fait, le FLN, le RND ou le MSP oser s�opposer au pouvoir en place, en l�occurrence Bouteflika, m�me s�ils d�tenaient l��crasante majorit�. Mais il faudrait, pour une meilleure lecture de la nouvelle configuration parlementaire, se projeter � moyen et � long terme. A mi-mandat au plus tard, cette Assembl�e sera l�un des instruments-cl�s de la future �lection pr�sidentielle. Avec comme premi�re manche, �l�affaire� de la r�vision constitutionnelle. �Affaire� en ce sens que les certitudes d�avant novembre 2005 sont s�rieusement �branl�es par la maladie de Abdelaziz Bouteflika. Ce qui �tait en fait une simple formalit� pour assurer un troisi�me mandat pour Bouteflika se transforme en un terrain de bataille pour la succession au m�me Bouteflika ! Sans que personne ose encore l�assumer publiquement, tout le monde sait que lorsque Belkhadem parle de la r�vision de la Constitution ce n�est pas tant la p�rennit� de Bouteflika � El Mouradia qui le motive. Mais plut�t son propre destin politique : un poste de �vice-pr�sident� par exemple dont le titulaire succ�derait �naturellement� au pr�sident en exercice est une bonne raison pour que Belkhadem s�ent�te � ne jamais abdiquer au sujet de la r�vision constitutionnelle. Entre lui et Ouyahia, Belkhadem est quasiment certain que si Bouteflika �tait dans la situation de choisir l�un d�eux comme vice-pr�sident, le choix serait vite fait. Ce, d�autant plus que cette option reste la seule qui puisse lui permettre de l�emporter sur des rivaux dont le poids l�inqui�te : Lakhdar Ibrahimi, mais surtout... Larbi Belkheir et Ali Benflis. �La r�vision de la Constitution sera notre priorit�, avouait d�ailleurs Belkhadem vendredi dernier lors de sa conf�rence de presse d�apr�s les �lections. Une r�vision qui, si elle venait � �tre faite via le Parlement, devrait, cons�quemment aux r�sultats du 17 mai dernier, se faire avec l�aval du RND et du MSP. Et, donc, de l�autre clan fort du pouvoir. Le �r��quilibrage� des quotas op�r� la nuit du 17 au 18 mai derniers refl�te bien le poids de ce clan qui a emp�ch� le raz-de-mar�e annonc� du FLN et fait avorter la man�uvre entreprise via Sa�d Boucha�r.