Le leader d�El Islah d�chu, Abdallah Djaballah, a appel�, hier, dans une conf�rence de presse qu�il a anim�e au niveau de son si�ge de Bir-Mourad-Rais, � l�annulation des r�sultats du scrutin du 17 mai qui �illustre bien le message de la rupture de la soci�t� avec le pouvoir�, selon lui. �L�Assembl�e issue de ce scrutin et le gouvernement qui en d�coulera seront en l�gitimit� incompl�te�, a-t-il encore pr�cis� avant de r�it�rer la demande d�une �v�ritable r�forme constitutionnelle�. Faut-il rappeler que la premi�re riposte du pr�sident �vinc� a �t� d�appeler au boycott des �lections l�gislatives et, en m�me temps, de recommander aux militants du parti de geler, jusqu�� nouvel ordre, leur qualit� de membres. Le mouvement El Islah a �t� le grand perdant de ces �lections avec seulement 3 si�ges obtenus apr�s �tre �lu en troisi�me position en 2002 avec 43 si�ges. Cet �chec constitue pour Abdallah Djaballah une cons�quence logique de la crise que traverse le mouvement et son �viction par l�administration a �t� fatale pour le parti. Selon son constat, ce ne sont pas les instances l�gitimes du parti qui ont men� la course �lectorale, �mais il s�agit d�un groupe de dissidents exclus qui ne repr�sentent pas le parti� et c�est pour cela que le fiasco a �t� in�luctable. Cependant, le grand gagnant Djaballah, qui s�est f�licit� de l��cho tr�s important qu�aient eu ses appels au boycott, a soulign� que �le fort taux d�abstention enregistr� durant ces �lections refl�te le degr� de maturit� des citoyens alg�riens �. Ainsi, l�ancien pr�sident du Mouvement de la r�forme nationale (MRN), ne s�avoue pas pour autant vaincu suite � son �viction, il d�clare m�me que �notre �lectorat est constant�. En obtenant gain de cause apr�s avoir privil�gi� deux formes de r�action � la d�cision prise par le d�partement de l�Int�rieur de conf�rer la l�gitimit� aux dissidents, Djaballah et ses collaborateurs poursuivent leur action � la fois dans le but de fragiliser ceux qui d�sormais h�ritent l�galement de la structure et de contrarier les desseins de ceux qui ont mis� sur cette dissidence organique. Djaballah a inform� �galement qu�il �tait en train d�attendre la d�cision du Conseil d�Etat et la r�ponse officielle du minist�re de l�Int�rieur � propos des recours d�pos�s, avant de passer � une autre �tape dont il ne d�voile pas encore les lignes.