M. Rebrab, pr�sident-directeur g�n�ral du groupe Cevital, a anim� ce mercredi, une conf�rence � la facult� des sciences de l�ing�nieur de l�universit� de Boumerd�s. Apr�s avoir visit� le laboratoire des mat�riaux de construction de cette facult� en compagnie de la rectrice, Mme Kersi, l�h�te du club scientifique de cette facult� a rejoint l�amphith��tre o� l�attendaient de nombreux �tudiants que n�a pu contenir la grande salle. P�dagogue et simple, l�intervenant a su imm�diatement captiver l�attention de l�assistance. A l�entame de son intervention, il a retrac� l�historique de son groupe. Ce groupe est n�, rappelle- t-il, � Bab-Ezzouar en 1971 par la cr�ation de la Socomeg. Effectivement, cette petite unit� m�tallurgique de moins de 20 travailleurs fabriquait dans les ann�es 1970, essentiellement des tubages et des cr�pines pour le secteur de l�hydraulique. Elle avait pour client�le principalement quelques soci�t�s nationales de l��poque. Le flash-back fait sur la construction de son groupe lui permit d�argumenter devant un auditoire tr�s int�ress� le fait qu�il est possible de cr�er de la richesse dans notre pays pour peu que l�entreprenant respecte une d�marche �conomique rigoureuse en mati�re de choix de cr�neaux porteurs, de formation permanente et qualitative, d�acquisition de nouvelles technologies et de r�injection dans l�appareil productif con�u des richesses d�gag�es. Son groupe est cit� en exemple particuli�rement dans le domaine de l�agroalimentaire qui aide notre pays � d�gager des surplus de production de sucre et des huiles v�g�tales. De pays importateur, l�Alg�rie exportera donc ces deux produits, laisse-t-il entendre. Partant de l�, l�orateur a affirm� que les jeunes cadres alg�riens ont des capacit�s ind�niables pour manager des processus de production moderne et d�int�gration des syst�mes d�innovations industrielles. Toutefois, les relations tiss�es avec des �coles et des universit�s au niveau international par Cevital laissent supposer que la qualit� de la formation locale gagnerait � �tre renforc�e. Le c�l�bre homme d�affaires ne cache plus son ambition de redimensionner son holding � un niveau international. Pour ce faire, le patron de Cevital est porteur de plusieurs projets �conomiques d�envergure et dont il a fait un listing devant les �tudiants. La construction industrielle des logements et du verre constituent les nouveaux cr�neaux de son groupe. L�appel � l�association avec des groupes financiers �trangers sera l�une des solutions pour int�grer le circuit �conomique mondial. A cet effet, un projet important se dessine de jour en jour et sera, si tout va bien, implant� dans l�embouchure de Oued-Issers entre les communes de Cap-Djinet et Zemmouri dans la wilaya visit�e. N�cessitant un investissement de 20 milliards de dollars � l�horizon 2015, s�il est r�alis�, ce projet int�gr� entra�nera, promet le concepteur, 100 000 emplois directs et 1 000 000 indirects �Au d�part, nous pourrions exporter environ 15 milliards de dollars, avant de porter ce chiffre � 30 milliards de dollars�, pr�cise-t-il. Un port comprenant 20 kilom�tres de quai pour le transit des marchandises dont 30% de terre seront gagn�s sur la mer constituera le noyau de ce projet de 5 000 hectares. Cette perspective s�est inspir�e d�une esquisse du temps de Houari Boumediene. D�ailleurs, un gazoduc de gros diam�tre arrive jusqu�� Bordj-Mena�el. Il est exploit� uniquement pour alimenter quelques agglom�rations et l�actuelle centrale de Cap-Djinet. Une centrale �lectrique, une unit� de dessalement des eaux marines, un complexe d�aluminium, un complexe sid�rurgique, un complexe de production de 250 000 v�hicules/an et des chantiers navals seront entour�s d�un millier de PME/PMI � qui sera �chue la mission de sous-traitance, constitueront le syst�me de production du futur p�le industriel �Les Issers�. M. Rebrab, qui a toujours compt� sur ses propres ressources pour investir, d�clare que des groupes financiers occidentaux, asiatiques et du Golfe arabique seraient int�ress�s pour y participer. Ce p�le �conomique en gestation d�coule de la pens�e �conomique de M. Rebrab qui n�a pas manqu� de faire part aux universitaires. Cette pens�e s�articule autour de quelques id�es essentielles : choix de gros projets et de cr�neaux porteurs, r�investissement des richesses accumul�es, innovation industrielle, formation de qualit� et gestion rigoureuse des ressources humaines. Ces conditions peuvent aider � la r�ussite, mais la libert� d�entreprendre est, selon lui, le point cardinal permettant � notre pays d��tre comp�titif et par l� m�me se frayer un chemin dans une mondialisation �conomique devenue in�luctable. A noter que le d�bat qui suivit cette conf�rence a �t� riche en questions et les interventions des �tudiants et enseignants tr�s int�ressantes.