Le bras de fer engag� entre la chancellerie et l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie (UNBA) conna�tera-t-il son d�nouement aujourd�hui � l�issue de la r�union qui se tiendra entre les animateurs de l�UNBA et le secr�taire g�n�ral du minist�re ? Tout porte � le croire au vu de la volont� affich�e par les deux parties pour le r�glement de ce probl�me. Un probl�me, dit-on, �s�il ne venait pas � �tre r�gl� prendrait des proportions plus graves et risque de compromettre pour une p�riode ind�termin�e la nature de la relation entre les robes noires et la chancellerie au grand dam des justiciables�. Il y a lieu de noter que cette invitation au dialogue, lanc�e en direction des repr�sentants syndicaux des robes noires est intervenue le jour m�me du sit-in de protestation observ� avant-hier par les avocats � l�appel du conseil de l�Ordre des avocats d�Alger et ce, au moment o� le boycott des audiences de la cour se poursuit depuis pr�s de deux semaines. Une journ�e de protestation nationale a �galement �t� observ�e le 10 juin, lors du proc�s intent� contre un avocat du barreau de Tlemcen, pour avoir d�pos� une plainte contre une juge au nom de son client. Plus d�une cinquantaine d�avocats se sont d�plac�s au tribunal de Remchi par solidarit� avec leur confr�re et l�affaire a �t� mise en d�lib�r� apr�s un d�bat qui a dur� plusieurs heures. Pour rappel, lors d�une conf�rence de presse anim�e il y a de cela une vingtaine de jours de jours, le pr�sident de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie (UNBA), Me Abdelmadjid Sellini, avait annonc� que cette action de protestation sera pr�c�d�e du boycott des activit�s de la cour par le barreau d�Alger, y compris la session criminelle qui avait d�but� le 9 juin. Selon lui, �il y a un plan qui vise la r�duction des droits de la d�fense�, pointant un doigt accusateur en direction d�un �groupe de personnes� au minist�re de la Justice. Un groupe qui, de l�avis de Me Sellini, a remis en cause les accords conclus entre l�UNBA et la tutelle, relatifs � un projet de loi sur l�avocat, en imposant �un nouveau texte�. Pis, selon la m�me source, �la situation est grave�. A ce propos, il dira qu�en mati�re des droits de la d�fense et des droits du citoyen, �la d�t�rioration continue des conditions d�exercice de la profession enregistre le refus d�lib�r� des organes concern�s du minist�re et ce, dans une perspective de prise en charge des pr�occupations l�gitimes de la profession�. Le pr�sident de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie a saisi cette opportunit� pour plaider �le retour aux pratiques universelles de la d�fense�, tout en lan�ant un appel aux hautes autorit�s de l�Etat, les invitant � �mettre fin � la d�viation et aux d�passements auxquelles font face aujourd�hui les robes noires. Nous tirons la sonnette d�alarme et nous disons �galement basta. Que chaque partie joue son r�le dans l�int�r�t du justiciable et que la justice ne soit pas synonyme de statistiques�. Ceci �tant, M. Sellini a rappel� les d�marches effectu�es par son syndicat aupr�s des autorit�s comp�tentes, depuis 4 ou 5 ann�es, en vue d�am�liorer les conditions de travail de la d�fense et contribuer � l��v�nement d�un Etat de droit. Il a aussi fait part du �dernier appel� lanc� au minist�re de la Justice, en f�vrier dernier, et qui �tait accompagn� d�une plateforme de revendications du conseil de l�UNBA. Pourtant, la situation n�a pas connu de changements positifs, a admis l�intervenant. Ce dernier a m�me laiss� entendre que �le droit est aujourd�hui pi�tin� et que le �terrorisme judiciaire� menace la corporation des avocats.