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ADAPTER LA RETRAITE PAR REPARTITION AUX REALITES SOCIOECONOMIQUES
L'introduction de la capitalisation aggravera les injustices sociales
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 06 - 2007

Dans un pays o� plus de 50% de la population vit dans une pauvret� absolue, o� le ch�mage est �lev�, et o� l'assiette fiscale est tr�s r�duite, est-il possible d'�tablir un syst�me de S�curit� sociale financ� par les imp�ts ? Est-il possible de mettre en place un syst�me de retraite index� dans un environnement � tr�s haute inflation et � croissance lente ? Que se cache -t-il derri�re la r�forme de la retraite �voqu�e par le gouvernement alg�rien ces derni�res ann�es ?
Plus les ressources sont limit�es dans une �conomie, plus cette derni�re devra faire attention aux objectifs qu'elle choisit. Ceci est particuli�rement vrai dans un pays o� la pauvret� absolue et le ch�mage sont tr�s �lev�s, ce qui est le cas de l�Alg�rie. Dans ces conditions, il faudra d�finir avec prudence les couches les plus vuln�rables de la population et assurer que des ressources ne sont d�pens�es que pour ces populations-l�. Le fait est que, dans une situation pareille, les personnes �g�es ne sont pas n�cessairement les couches les plus vuln�rables de la population. Sur cette question, la position de la Banque mondiale est que les retraites devraient �tre en principe garanties en termes r�els, ou du moins ajust�es pour l'inflation, vu que les retrait�s sont les moins capables de s'ajuster eux-m�mes � l'inflation ; et que l� on pourrait, par exemple, augmenter leur participation � la population active pour �tre mieux en mesure de r�sister � une inflation �lev�e. Solution n�gative, selon nombre d�experts de la protection sociale, cela �quivaudrait � faire rempiler les retrait�s dans la vie active et � reculer l��ge de d�part � la retraite. En un mot, la Banque mondiale s�inscrirait dans la remise en cause des acquis sociaux. La population de la plan�te vieillit, et l�Alg�rie n��chappe pas � ce vieillissement m�me si c�est � un rythme beaucoup plus lent. Les r�gimes de retraite aussi. La baisse des taux de natalit� et l'augmentation de l'esp�rance de vie changent la composition des soci�t�s dans le monde entier, et notamment dans des pays en voie de d�veloppement. Quel que soit le niveau de d�veloppement d'un pays, les r�formes des r�gimes de retraite sont des d�fis majeurs. Qui doit b�n�ficier des r�gimes de retraite ? Qui va payer aujourd'hui pour assurer demain ? Faut-il r�duire, augmenter, fragmenter les prestations ?
Les dangereuses solutions de la Banque mondiale
Ce vieillissement de la population fait peser un fardeau tr�s lourd sur les r�gimes de retraite. Il y a deux raisons � cela. La premi�re est li�e au vieillissement de la population. Pour les ultralib�raux, ce probl�me peut �tre relativement facilement r�solu, simplement en permettant aux gens de travailler un peu plus longtemps et en repoussant l'�ge de la retraite ! Aujourd'hui, les gens sont en meilleure sant� qu'il y a, par exemple, 20 ans. Par contre, le d�clin de la natalit� est un probl�me plus difficile, car il a pour r�sultat un r�tr�cissement de la population, et, en particulier, de la population active. Supposons qu'il n'existe aucun r�gime de retraite dans le monde � l'heure actuelle. Quel serait le syst�me de retraite id�ale qu'il faudrait introduire ? Serait-il possible d'avoir en fait un syst�me unique ? Questions que nous pourrions �tre nombreux � nous poser. Les experts en �r�volution lib�rale� de la Banque mondiale ont leurs r�ponses toutes pr�tes, m�me si leurs recettes ont d�j� �chou� dans nombre de pays, � l�image du d�sastre social dont a h�rit� la nouvelle pr�sidente, socialiste, du Chili. Pour la Banque mondiale, une bonne fa�on de r�fl�chir � la mani�re dont on pourrait structurer un r�gime de retraite est de r�fl�chir d'abord � la pression qui s'exerce pour r�former le syst�me actuel. Que faut-il faire avec le r�gime actuel? Faudrait-il en fait l'introduire comme le nouveau r�gime, ou au contraire le r�former? Quel est le r�gime actuel, r�gime qui a probablement une longue histoire, et quel serait l'environnement favorable pour le mettre en �uvre ? Tr�s peu de pays n'ont aucun syst�me de retraite. D�marrer un nouveau syst�me de retraite revient en fait � faire des hypoth�ses sur ce qu'est l'environnement dans lequel ce syst�me de retraite fonctionnera.
Consolider la solution interg�n�rationnelle
S'il fallait choisir un type d'environnement sans aucun r�gime de retraite, il est probable que certains ne choisissent pas un r�gime de retraite publique, vu que, par d�finition, un tel syst�me existerait d�j�. Il faut donc un environnement o� on puisse se consacrer aux personnes �g�es, o� on puisse se consacrer � un syst�me volontaire, et o� des salari�s pourraient choisir un syst�me du type r�gime � capitalisation, syst�me qui tourne le dos au syst�me par r�partition s�appuyant sur la solidarit� entre les g�n�rations, ce qui est en vigueur en Alg�rie. Si on lance un r�gime de retraite dans un environnement � faible revenu, dans lequel le pays remplit � peine les conditions n�cessaires � l'existence d'un r�gime par capitalisation, il est probable qu'on ait � choisir entre, d'une part, un pilier, relativement faible � capitalisation, et d'autre part, un pilier de r�gime de retraite par capitalisation partielle, qui pourrait rencontrer des probl�mes dans l'avenir. Il est m�me tr�s probable qu'on envisage un r�gime � cotisations d�termin�es, plut�t qu'un r�gime � capitalisation partielle, � cause des probl�mes de mobilit�. Ceci risque de cr�er des probl�mes �galement au niveau des incitatifs, et de la fa�on dont il faudra traiter le vieillissement de la population, et on finira par revenir � un r�gime de capitalisation qu'il faut comparer � un r�gime � capitalisation partielle. Par cons�quent, repartir � z�ro ne donnera pas forc�ment la m�me r�ponse partout. La r�ponse va varier en fonction de l'environnement et en fonction de ce que l�on pourrait appeler l'h�ritage national. Le syst�me de retraite par r�partition demeure la meilleure solution, la plus juste et la plus coh�rente. Il n�cessite d��tre adapt� aux nouvelles r�alit�s socio�conomiques du pays, sans pour autant le remettre en cause. Le dialogue social avec l�ensemble des partenaires concern�s, sans aucune exclusive, est l�instrument indispensable pour d�finir les contours de cette adaptation, avec au pr�alable une �valuation objective de la politique de retraite actuelle.


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