Il n�est, bien �videmment, pas question de m�immiscer dans les divergences de vues opposant, par m�dias interpos�s, l�ex-chef du gouvernement Bela�d Abdesselam au g�n�ral-major en retraite Mohamed Touati. Toutefois, un passage de la r�ponse de ce dernier ( Le Soir d�Alg�rie du 31 juillet 2007) me contraint � r�agir car son contenu implique les responsabilit�s du d�funt Mohamed Hardi, ancien ministre de l�Int�rieur, et celles de son ministre d�l�gu� � la S�curit� publique. Selon M. Touati, �la mise en place du programme de protection des DEC non seulement n�avait pas �t� r�alis�e contrairement � ce qu�on nous disait en r�union mais en r�alit� ni le ministre de l�Int�rieur ni celui de la S�curit� n�en voulaient�. Cette tournure de phrase est � consid�rer comme une accusation de dissimulation, voire de mensonge lors de r�unions officielles dans le but de couvrir une exposition d�lib�r�e � la mort par assassinat d�un certain nombre de d�l�gu�s ex�cutifs communaux. Suite � cela, le g�n�ral Touati aurait cess� de travailler avec le groupe de r�flexion auquel il fait r�f�rence. Quitte � trouver une raison � cette rupture (situ�e en mars 1993), celle invoqu�e est-elle la plus judicieuse ? Le fait est que cet officier sup�rieur si�geait sur ordre dans le groupe en question et, selon toute apparence, ne pouvait le quitter que par la m�me voie. Ceci �tant, � c�t� des DEC martyris�s dont le sacrifice restera des plus glorieux, combien de citoyens, militaires, gendarmes, policiers, fonctionnaires, journalistes, magistrats, cadres politiques, administratifs (la liste est longue) ont, durant la m�me p�riode, pay� de leur vie leur engagement r�publicain face � un terrorisme aussi soudain, massif que brutal et cruel ? Le minist�re de l�Int�rieur a eu � g�rer dans l�urgence et l�impr�paration plusieurs programmes de protection de diverses cat�gories de personnes, les DEC n�en ayant certainement pas �t� exclus, selon des modalit�s adapt�es aux possibilit�s devant un ph�nom�ne d�une ampleur in�gal�e. Le g�n�ral Touati �tait bien plac�, �s qualit�s, pour conna�tre les difficult�s d�un tel dispositif en des temps aussi extraordinairement troubl�s. Aussi, l�on comprend d�autant moins qu�� un d�tour de son d�bat singulier avec M. Abdesselam, il �voque �la mise en place du programme de protection des DEC� pour affirmer de fa�on aussi p�remptoire qu�al�atoire que �ni le ministre de l�Int�rieur ni celui de la S�curit� n�en voulaient�. Je veux croire que dans son seul souci de r�pondre � son vis-�-vis, M. Touati n�a pas pr�t� attention � la formulation hasardeuse de ce passage � l��gard duquel je n�aurai pas r�agi, pour des raisons qui me sont propres, si ce n��tait la m�moire du regrett� Mohamed Hardi, lui-m�me l�chement assassin� apr�s avoir, dignement et courageusement, assum� la lourde charge de ministre de l�Int�rieur. Incapable de dissimulation et p�chant m�me par exc�s de sinc�rit�, cet homme ne pouvait �mentir� et, de surcro�t, sur un sujet relevant d�autant plus de sa responsabilit� que les DEC �taient sous la tutelle de son minist�re. Aurait-il en un quelconque grief � leur encontre au point de �ne pas vouloir� d�un programme de protection en leur faveur ? Quoi qu�il eu soit, je terminerai mon propos en affirmant que le d�funt ministre Hardi s�est toujours f�licit�, durant son mandat, de ses relations avec le g�n�ral Touati en sa qualit� de repr�sentant du ministre de la D�fense nationale. M�hamed Tolba Ancien ministre d�l�gu� � la S�curit� publique Ancien directeur g�n�ral de la S�ret� nationale