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EN QUELQUES MOTS, DE-CI, DE-L�
Troisi�me mandat ? Bof ! Par Le�la Aslaoui [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 12 - 2007

Lorsque les cheminots alg�riens observent un arr�t de travail d�une dizaine de jours (17/27 novembre 2007) pour faire aboutir leurs revendications salariales, devinez � quoi pensent ceux qui se font appeler �responsables politiques�, �gouvernants� ? Quand des citoyens sortent dans la rue � leur seul moyen d�expression pour se faire entendre � et qu�ils sont d�f�r�s devant la justice comme ��meutiers � devinez � quoi pensent ceux qui se font appeler �responsables politiques�, gouvernants � ? Au moment o� des pluies diluviennes s�abattent sur l�ensemble du pays, engendrant la mort de douze personnes (12), la destruction de ponts, de routes, l�effondrement de vieilles b�tisses, de maisons v�tustes, � quoi s�int�ressent ceux qui se font appeler �responsables politiques�, �gouvernants� ? Certainement pas aux travailleurs de la SNTF, ou aux �agitateurs� de Ouargla, encore moins aux intemp�ries et � leurs cons�quences.
Cadet de leurs soucis que ces �non-�v�nements �, comme ils disent. Leur pr�occupation majeure devenue obsessionnelle est de militer en faveur d�un troisi�me mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Ce n�est pas l� chose in�dite et l�on peut imaginer que ceux qui existent et respirent gr�ce � leur bienfaiteur, puissent �tre paniqu�s � l�id�e de redevenir anonymes. Cependant, leur insistance en ce moment pr�cis, � dix-huit mois (18) de la fin du second mandat (2004/2009) laisse-t-elle entrevoir leurs certitudes ou au contraire leur inqui�tude ? Pourquoi, en effet, acc�l�rentils la mesure ? Pourquoi tout ce tohu-bohu ? Lors de son passage � une �mission radiophonique (Cha�ne I) �Fi-el-Wadjiha� en date du 26 novembre 2007, Abdelaziz Belkhadem a d�clar� : �Au FLN nous encourageons le pr�sident Abdelaziz Bouteflika � aller � un troisi�me mandat mais le dernier mot lui revient... Il s�agit l� d�une revendication populaire.� On ne peut pas dire qu�il s�agit l� d�une premi�re chez Belkhadem. La r�vision constitutionnelle et un mandat suppl�mentaire, voire plusieurs sans limites, sont ses chevaux de bataille. Ceux pour lesquels il a �t� choisi et nomm� par Bouteflika. Il serait �videmment ang�lique de croire un instant que Abdelaziz Belkhadem agit de son propre chef. Il est en charge d�une mission consistant pour lui d�enfoncer chaque jour un peu plus, un peu mieux le clou, jusqu�� ce que le troisi�me mandat s�impose � nous, comme une �vidence, ou une fatalit� incontournable. C�est � ce moment-l� qu�appara�tra Abdelaziz Bouteflika pour rafler la mise. Celui-ci, on s�en souvient, avait r�pondu � un journaliste �tranger, r�cemment, que �seul le peuple est souverain pour d�cider�, celui-l� (Belkhadem) parle de �revendication populaire �. Tous deux disent la m�me chose avec des mots diff�rents. Lorsque Belkhadem dit �revendication populaire�, il fait allusion � la capacit� qu�aura le pouvoir, selon ses habitudes, � organiser en temps opportun des marches, des rassemblements �spontan�s� sans �tat d�urgence, regroupant les voix de �khobzistes� de tous bords hurlant �ouahda thalitha� (troisi�me mandat) ou �Bouteflika ra�ssouna� (Bouteflika notre pr�sident). Ce ne sera pas de souverainet� populaire dont il sera question, mais de matraquage publicitaire. Ce sera surtout le fait accompli. Du moins, le croient-ils. Prenant le relais de Abdelaziz Belkhadem, le pr�sident du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, habituellement effac� et peu disert, a d�clar� (discours : vote de la loi de finances 2008, 24 novembre 2007) : �O� �tions-nous et o� allons-nous ? Faut-il que nous fassions un choix autre que nous avions fait il y a de cela huit ans ?� N�est-ce pas l� une v�ritable campagne �lectorale ? Encore le troisi�me mandat ! Abdelkader Bensalah, membre fondateur du RND, a-t-il entendu par ses propos fracassants pi�ger son parti ? A cette question, M. Ahmed Ouyahia, secr�taire g�n�ral du RND, a r�pondu en lui renvoyant (ainsi qu�� Belkhadem) le ballon ou la bombe : �Nous n�anticipons pas sur les �v�nements, nous attendrons la d�cision du pr�sident.� Dont acte. A moins que Abdelkader Bensalah ait d�cid� de jouer son va-tout et une partition en solo au profit de Abdelaziz Bouteflika, affichant ainsi clairement ses choix pour 2009 ne serait-ce qu�au nom de la r�gion ! Au-del� de ces jeux politiciens, en tentant de nous imposer �ses choix� datant de huit ans, ses �bons choix�, Abdelkader Bensalah devrait d�abord nous montrer en quoi le bilan de Abdelaziz Bouteflika devrait nous inciter � ne plus pouvoir nous passer du porte-bonheur de l�Alg�rie ?
� Abdelkader Bensalah, aurait-il l�audace de nous dire que A. Bouteflika a ramen� la paix ? Qu�il se souvienne alors qu�au moment o� il �tait pr�sident du Conseil national de transition, puis de l�Assembl�e populaire nationale, dans les ann�es infernales du terrorisme, c�est le pr�sident Liamine Zeroual qui a accept� en 1994 de prendre les r�nes du pays apr�s que Abdelaziz Bouteflika eut refus� d�aller au charbon. Et ce n�est qu�en 1999 qu�il consentit � �tre pr�sident apr�s que son pr�d�cesseur et d�autres responsables eurent d�blay� le terrain pour lui.
� Abdelkader Bensalah aurait-il la pr�tention de nous chanter l�air bien connu de �la r�conciliation est un succ�s� ? Ayant maintes fois expliqu� que celle-ci est un �chec, la s�curit� �tant encore l�ins�curit�, et un mariage contre nature entre le bourreau et la victime, je ne m�appesantirai pas sur ce point. Par contre, pour savoir v�ritablement o� il �tait et o� il se trouve aujourd'hui, Abdelkader Bensalah devrait juste regarder les v�hicules de protection qui le conduisent chaque jour et il constatera alors qu�il en est au m�me point.
� Abdelkader Bensalah veut-il nous convaincre que l�Etat de Abdelaziz Bouteflika est un Etat de droit ? Dans ce cas, sa m�moire, d�cid�ment bien s�lective, feint d�oublier l��tat d�urgence, la r�pression f�roce � l�encontre du moindre rassemblement pacifique, l�instrumentalisation outranci�re de la justice, les violations � la Constitution, le harc�lement policier et judiciaire contre les journalistes suivi d�une gr�ce, celle du monarque qui frappe quand il le veut et se montre magnanime quand il le d�cide. Si l�on ajoute ce listing non exhaustif, le verrouillage politique, selon le principe bouteflikien : �Si tu n�es pas avec mois tu es contre moi�, le recours abusif aux ordonnances r�duisant ainsi la fonction l�gislative � une v�ritable peau de chagrin (plus d�une trentaine d�ordonnances depuis 2000 ont �t� prises par Abdelaziz Bouteflika), on peut affirmer sans se tromper, que nous vivons dans un Etat de non-droit. Si Abdelkader Bensalah veut un exemple concret, je lui citerai celui du journaliste-�crivain et ami, Mohamed Benchicou. Celui-ci avait �t� mis sous mandat de d�p�t pour un d�lit inexistant (bons de caisse) alors que la v�ritable raison de son incarc�ration arbitraire durant deux ann�es � la prison d�El Harrach tenait � ses �crits (articles et son ouvrage : Bouteflika, une imposture alg�rienne. Or, le 13 mai 2007 un texte interdisant �l�exportation de tout titre de cr�ance ou moyen de paiement libell� en monnaie nationale (bons de caisse) est interdite sauf autorisation de la Banque d�Alg�rie�, a �t� publi� au Journal officiel n� 31. (Information site Le Matin). Ainsi dans �l�Etat de droit� vant� par Abdelkader Bensalah, que restera- t-il comme recours � Mohamed Benchicou condamn� � une peine ill�gale, l�infraction suppos�e ne figurant pas en 2004 dans le code p�nal ? D�poser plainte �videmment contre l�Etat. Devant quelle justice ? Celle qui l�a condamn� ? Celle qui a cherch� � l�humilier ? C�est pour cet Etat de droit que Abdelkader Bensalah veut nous imposer ses choix pour 2009 ? Son choix, ses ambitions � lui sans doute. Mais aucunement les n�tres. Nous, nous avons, Dieu merci, d�autres choix.
� Abdelkader Bensalah aurait-il l�outrecuidance de nous convaincre que dans l�Alg�rie de �El izza oua el karama �, il n�y a pas des harragas, ph�nom�ne totalement inconnu avant 2000 dans notre pays ? Avant l�arriv�e de Bouteflika ils n�existaient pas.
� Abdelkader Bensalah aurait-il l�impudence de nous dire que l�Alg�rie riche et en bonne sant� profite � tous les Alg�riens ? Que les scandales financiers et la corruption ne seraient que le fruit de notre imagination ? Dans cette Alg�rie o� Abdelaziz Bouteflika r�ve pour sa post�rit� d�une mosqu�e de 3 milliards (trois) de dollars, des Alg�riens sont morts emport�s en 2007 par les eaux de pluie et il s�est trouv� un chef du gouvernement r�pondant au nom de Abdelaziz Belkhadem qui n�a pas �t� surpris, voire choqu�, qu�on lui parle de ponts provisoires � ! Dans cette Alg�rie, Abdelaziz Bouteflika ne sanctionne pas et personne ne d�missionne, ne serait-ce qu�au nom de l�honneur. Mais que disje l� ? Qu�est donc l�honneur sans conscience ? Dans cette Alg�rie, l�argent de la rente sert � offrir le p�lerinage aux Lieux Saints � des artistes capables de se prendre en charge et � r�gler la caution d�un chanteur de ra� auteur pr�sum� de faits que la morale et le droit r�prouvent (cheb Mami) s�ils ne venaient qu�� s�av�rer fond�s. Sont-ce pour ces �bons points� que le troisi�me mandat s�imposerait � nous ? Est-ce pour tous ces malheurs ?
� Abdelkader Bensalah aurait-il l�arrogance de nous dire que le mode de gouvernance est fond� sur le dialogue, la concertation, et l�absence de toute connotation r�gionaliste ? Omnipotent, omnipr�sent, lorsque sa sant� le lui permettait, Abdelaziz Bouteflika n�est-il pas celui qui disait : �C�est moi qui d�cide, c�est moi qui suis le chef du gouvernement, la t�l�vision c�est moi ? N�est-ce pas lui qui nommait ceux qu�il avait le droit constitutionnellement de nommer, mais �galement ceux qui ne relevaient pas de son autorit� ? Quant au r�gionalisme et au n�potisme, ils n�ont jamais �t� aussi graves, outranciers et choquants que sous le r�gne de Bouteflika. Et ce ne sont pas l� des �rumeurs malveillantes �, comme l�a affirm� Abdelaziz Belkhadem lors de son passage � la radio ou des �potins de rue�. Dans une chronique en date du 3 janvier 2007 ( Le Soir d�Alg�rie) qu�on peut retrouver sur le site de ce quotidien, j�avais communiqu� le lieu de naissance de plusieurs ministres. Les uns sont originaires de la m�me wilaya que leur chef : � Affaires �trang�res (Tlemcen), Int�rieur (N�droma), Justice (M�sirda, wilaya de Tlemcen), Sant� (Tlemcen), Protection sociale et Travail (M�sirda), Restructuration et Participation (Tlemcen), Energie et Mines (Tlemcen), Solidarit� (Tlemcen). Les autres viennent de la m�me r�gion : chef du gouvernement (Tiaret), Equipement et Am�nagement du territoire (A�n-Defla), ministre d�l�gu� Collectivit�s locales (Mascara), Affaires religieuses (Mascara), secr�taire d�Etat Coop�ration maghr�bine (El Bayadh). Sans oublier le directeur de cabinet de la pr�sidence de la R�publique (Mascara), trois (3) conseillers de N�droma, les pr�sidents du Conseil constitutionnelle, du Conseil de la nation et de la Cour supr�me (El Bayadh - Tlemcen - Mostaganem). Ce sont toujours des �potins� ? Je renvoie les lecteurs dans ce cas au dictionnaire de M. Achour Cheurfi qui n�est pas homme � �crire et � affirmer n�importe quoi : La classe politique alg�rienne de 1900 � nos jours, Casbah Editions. Il est vrai que Belkhadem, face � une question aussi d�licate pos�e par le journaliste d� El Watan, pr�sent � l��mission, ne pouvait pas r�pondre autre chose, car avec Abdelaziz Bouteflika la �West Mania� n�est pas un mythe mais une triste r�alit�. Et l�on �comprend� que Abdelkader Bensalah plaide pour un troisi�me mandat. Au nom de l�amiti�, au nom de la r�gion, au nom du koursi... Reste � savoir si cette �revendication� qu�on entendra encore et encore est, comme je le disais plus haut, une certitude ou une inqui�tude. Dans une chronique qu�il a intitul�e �La fable du pr�sident mourant�, Mohamed Benchicou est convaincu que les choses sont d�j� ficel�es et le colis bien empaquet�, et qu�on tenterait ainsi de manipuler les adversaires de Abdelaziz Bouteflika avec la �fable� de sa maladie pour mieux les manipuler. (le matindz. net). Mohamed Benchicou n�a absolument pas tort de nous rappeler l�ang�lisme politique que beaucoup d�entre nous ont montr� en 2004 en croyant que l��lection pr�sidentielle �tait d�mocrate et libre jusqu�au dernier moment, jusqu�aux derni�res secondes. Cependant, quel que soit l��tat de sant� de Abdelaziz Bouteflika sur lequel, il est vrai, nous n�avons aucune information, il sera difficile, voire impossible pour les d�cideurs de manipuler des personnes int�gres � dans tous les sens du terme � cr�dibles, pour soutenir celui dont on ne veut pas au profit de celui qu�on cooptera, en l�occurrence Abdelaziz Bouteflika, si l�on a d�j� d�cid� comme le dit Mohamed Benchicou, de miser sur lui. C�est la grande le�on en ce qui me concerne, que j�ai tir�e de 2004. Je ne regrette rien, je me suis enrichie d�une exp�rience : celle de la victoire confisqu�e mais si c��tait � refaire je le referais car mon choix pour M. Ali Benflis �tait une conviction. Ma conviction partag�e avec des milliers de compatriotes. Cependant, cette exp�rience de 2004 n�aura pas �t� vaine car nous ne serons plus jamais tromp�s puisque nous ne nous tromperons plus. Mais Mohamed Benchicou a raison de nous appeler � �tre vigilants. Si tant est que le troisi�me mandat soit une certitude. Rien n�emp�che Abdelaziz Bouteflika de r�viser la Constitution de 1996 qu�il n�a cess� de vilipender et de pr�voir un troisi�me, un quatri�me mandat, voire un mandat � vie. Rien ne lui interdit de passer outre la Constitution (en est-il � une violation pr�s ?) et de faire croire que le peuple le r�clame. Ce sont l� les certitudes de A. Bensalah et A. Belkhadem. Cependant, les param�tres que nous ne poss�dons pas sont d�une part le v�ritable �tat de sant� de Abdelaziz Bouteflika, d�autre part, l��tat d�esprit de ceux qui seront incontournables en cas de r�vision constitutionnelle et de troisi�me mandat. Incontournable parce que ce sont eux qui d�cideront. Et Abdelaziz Bouteflika le sait mieux que quiconque. Enfin, de par le monde (notamment les Occidentaux) n�en serait-on pas d�j� � l�apr�s- Bouteflika ? Il est des clignotants qui ne trompent pas. On peut me r�pondre que l�activit� en mati�re de politique �trang�re est intense en ce moment. Certes, et apr�s ? Recevoir son homologue ou se d�placer � l��tranger ne signifie aucunement pour Abdelaziz Bouteflika la garantie assur�e d�un troisi�me mandat. Dans ce cas, pourquoi ce tintamarre orchestr� par ses relais ? Tout bonnement parce que, dans le jeu politique, on ne trouve pas que la manipulation et le mensonge. Il existe ce que l�on pourrait appeler �le vouloir survivre �. Et lorsqu�on joue pour survivre, on doit utiliser toutes ses cartes. Toutes. Le temps �tant compt�, on se h�te, on donne le change, on se montre apte aux calculs politiciens les plus t�nus et l�on se montre surtout s�r de soi. C�est bien ce que font Abdelkader Bensalah et Abdelaziz Belkhadem sans �tre certains de quoi que ce soit. Se repa�tre d�illusions n�est-il pas aussi le c�t� path�tique du jeu politique ? Y compris pour leur chef. En ce qui concerne leurs compatriotes conscients que Abdelaziz Bouteflika a fait leur malheur (ou malheurs au pluriel) pour quelles raison seraient-ils stupides et masochistes au point d�offrir au m�me Bouteflika de les rendre encore plus malheureux ? Car �ils savent o� ils �taient�, mais ils savent surtout o� ils sont aujourd�hui. Ils vivent dans un Etat en totale d�liquescence o� les responsables eux-m�mes ne peuvent pas �tre pris au s�rieux lorsqu�ils se montrent trop bavards et constituent eux-m�mes une cacophonie de gouvernants inadmissible. Telle celle caus�e par le ministre des Anciens moudjahidine, contraint de revenir sur ses d�clarations faites � El Khabar, relativement � la personne du pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy. Un journaliste qui aurait tenu les m�mes propos serait d�j� sous mandat de d�p�t pour �offense � chef d�Etat �tranger � ! Quelle mouche a pu piquer ce ministre sachant que son chef l�aurait de toute fa�on d�savou� publiquement et l�aurait oblig� � faire un d�menti ? C�est tellement ais� de tout mettre sur le dos de la presse ! A moins que la pression soit venue d�ailleurs ? Mais pourquoi tant de violence dans les propos ? Violence qui aurait pu se justifier ou avoir plus de poids si elle avait fait r�f�rence � l�histoire et non aux insultes racistes �voquant les �origines juives� du pr�sident fran�ais. Lorsqu�on est ministre de la R�publique, cela s�appelle un grave d�rapage. Pour autant, il y a lieu de se demander si de tels ministres ne se sentent pas na�tre des ailes pr�cis�ment parce que Abdelaziz Bouteflika n�est plus ce qu�il �tait. Alors un troisi�me mandat ? Ce n�est vrai ment pas la priorit� des Alg�riens. Un troisi�me mandat ? Bof... Bof, lorsqu�on sait que le taux de participation aux municipales n�a pas d�pass� 43%. Des r�sultats sur lesquels je reviendrai prochainement. Mais d�ores et d�j�, il est ais� de conclure que des �lections avec moins de 50% engendrent certes des �lus mais des mal �lus. Cela est si vrai que Noureddine-Yazid Zerhouni a utilis� tant�t des intemp�ries comme facteur d�emp�chement de se rendre aux urnes, tant�t, au contraire, comme une cause qui n�a pas d�courag� les �lecteurs ! De toutes les fa�ons, qui peut contr�ler ? En tout �tat de cause, l�argument desservant ou servant les municipales montre que le ridicule d�cid�ment ne tue pas. Les menaces d�un troisi�me mandat non plus...


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