Sous l��gide du Forum des chefs d�entreprise (FCE), un d�bat int�ressant a r�uni lundi dernier au Gueytoune de Sovac � Ch�raga, l�ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, l�ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, des entrepreneurs et des experts autour de la question cruciale de l�inflation, la d�valorisation du pouvoir d�achat et l�insuffisance de la productivit�. Pour Abdelatif Benachenhou, notre pays traverse une situation de �pauvret� salariale�, certes relative, mais qui risque cependant de fortement s�aggraver, le risque d�endettement des m�nages se posant avec le d�veloppement du cr�dit � la consommation. En outre, cet �conomiste observe que le taux d�emplois salari�s, permanents et productifs au sein d�une m�me famille, �stagne �, et a diminu� par rapport aux ann�es 70. En fait, la masse salariale se d�valorise au profit de l�entrepreneuriat individuel, le salariat n��tant plus la norme. Pour cet �conomiste, l�Alg�rie est �entr�e dans une zone de turbulences avec l��conomie mondiale marqu�e, elle, tant par la p�nurie des biens que par la hausse de leurs prix. Voire, notre pays risque d�importer l�inflation au niveau mondial d�ici cinq ans�. Lib�rer l�offre interne en mati�re de logements Autre aspect crucial, l�acc�s des m�nages au logement et la promotion immobili�re constituent des contraintes, Abdelatif Benachenhou d�en appeler �� bouger, car avec des prix immobiliers excessifs, nous risquons de retomber dans la logique du logement social�. En ce sens, l�ancien ministre des Finances a appel� � lib�rer l�offre interne en mati�re de logements, en lib�rant les assises fonci�res et en asseyant une v�ritable politique du logement. Sans toutefois pr�ner la hausse des salaires, Abdelatif Benachenhou a appel� en fait � lancer une v�ritable politique de d�veloppement de l�offre de biens et services. Cela � travers la r�habilitation de l�entreprise alg�rienne, le d�veloppement d�une politique concr�te en mati�re de concurrence, fi de toute tendance oligopolistique, et en lib�rant l�agriculture. Mais aussi en assurant le suivi des politiques engag�es en mati�re d�attraction des investissements �trangers et de privatisation des entreprises et des banques, cet �conomiste estimant que le processus de privatisation du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA), men� � bon terme, constituera un facteur d�cisif dans la dynamisation du cr�dit bancaire. A propos du programme de privatisation, l�ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, qui avait r�it�r� son constat sur les opportunit�s et contraintes de l��conomie nationale a formul� un avis n�gatif sur ce processus, inabouti, selon lui. Les capacit�s de l��conomie nationale en question Une point de vue sur la relance d�une politique de l�offre partag� par le pr�sident du FCE, R�da Hamiani, appelant tant � se d�partir de la logique du partage de rente qu�� privil�gier l�orthodoxie en mati�re salariale, � se pr�munir contre l�inflation mais aussi � am�liorer le climat d�investissement. Un d�bat int�ressant et des questionnements sur la pertinence de la politique salariale en vigueur, le r�le de l�Etat dans un contexte de lib�ralisation, la pr�gnance de la recherche de rentes ainsi que sur la gestion des affaires publiques, soulev�e par l�universitaire Slimane Bedrani, directeur de recherche au Centre de recherche en �conomie appliqu�e au d�veloppement (Cread). Mais aussi des interrogations relatives � la capacit� de l��conomie alg�rienne, une �conomie �atypique�, en paraphrasant l�universitaire Abdelawahab Rezig, � pouvoir transformer ses gains �conomiques en gains physiques et � s�adapter � l��conomie mondiale. A ce sujet, Abdelatif Benachenhou de s�interroger sur �comment partager entre les acteurs nationaux les charges de l�ajustement � l��conomie mondiale et qui va payer ?�.