Abdelatif Benachenhou : «La pauvreté salariale est un fait» l Ahmed Benbitour : «75 % des calories que nous consommons sont importées» l Réda Hamiani : «Il fallait une politique de correction des salaires» l Boualem Merakchi : «Les prix administrés sont une contrainte pour les entreprises» Les prix, les salaires et la productivité ont été au centre des débats, hier soir, à l'occasion de la conférence organisée par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) au niveau du nouveau showroom de la société Sovac sis aux Grands-Vents, à Alger. Animée par l'ex-Chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, l'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, et le président du FCE, Réda Hamiani, la rencontre a permis de faire un certain nombre de constats sur la situation de l'économie nationale, en général, et celle des salaires, des prix et de la productivité, en particulier. Ainsi, les intervenants ont été unanimes à déplorer la dépendance du marché national de l'étranger, la faiblesse de l'outil national de production et les contraintes auxquelles font face la plupart des entreprises nationales. De même, les problèmes du foncier, du financement de l'investissement et de la bureaucratie ont été soulevés. Ces facteurs et d'autres encore ont été derrière le «gap qui s'est créé entre les salaires et les prix», comme l'a souligné M. Hamiani dans son allocution. Pour y remédier, une série de mesures ont été proposées, dont notamment l'instauration d'une véritable économie de marché avec des règles concurrentielles claires et des instruments de régulation fiables, la mise en place d'une politique de l'offre et d'espaces de concertation entre les pouvoirs publics et le secteur productif national. Pour les conférenciers, une attention particulière doit être accordée à l'entreprise, en ce sens que c'est de sa productivité dont dépend le niveau des prix et des salaires.